Israël : Défense au Moyen-Orient

Hezi Simantov, commentateur et correspondant pour les affaires arabes de "News 13", s'est entretenu mardi matin avec Nissim Mashal et Anat Davidov sur 103FM au sujet de l'assassinat du haut responsable iranien Mohammad Reza Zahedi, commandant de la Force Qods en Syrie et au Liban, et des conséquences attendues.

Tout d'abord, selon des informations provenant de Syrie et d'Iran, l'armée de l'air israélienne aurait attaqué un bâtiment adjacent à l'ambassade iranienne à Damas, où se trouvaient plusieurs hauts responsables iraniens, parmi lesquels Mohammad Reza Zahedi, qui est en fait le commandant de la Force Qods des Gardiens de la Révolution en Syrie et au Liban », a commencé Simantov.

« Membre très haut placé de la hiérarchie iranienne, il a dirigé toute l’opération de contrebande d’armes de la Syrie vers le Liban. C'était un personnage très haut placé dont on peut dire qu'il a donné beaucoup de maux de tête à Israël au cours des vingt dernières années en raison de tous ses exploits dans son implication dans le terrorisme. Il s'agit du plus haut gradé iranien éliminé depuis le 7 octobre sur le sol syrien », a-t-il poursuivi.

« C'est un coup dur et douloureux porté au régime iranien, une affaire dans laquelle les Iraniens sont plus enclins à se venger d'Israël. Nous avons déjà éliminé plusieurs de leurs hauts responsables depuis le 7 octobre sur le sol syrien. C'est la période où l'Iran veut montrer qu’il mène l’axe de la résistance. »

« [En tant qu'atout iranien] Le Hamas est actuellement désavantagé en raison des combats à Gaza, et cela ne signifie pas que demain matin, les Iraniens tenteront de faire quelque chose d'impulsif. Ils tenteront peut-être d’activer leurs milices en Syrie ou les Houthis au Yémen. »

C'est quelque chose qui s'est déjà produit et qui continuera à se produire, mais ils utilisent, et vous voyez le récit dans les médias iraniens, qu'il y aurait quelque chose de diplomatique qui aurait été touché ici », a-t-il ajouté.

« Ils préparent le terrain pour frapper les représentations diplomatiques israéliennes dans le monde entier, dans le monde arabe, en Europe, aux États-Unis ou en Amérique du Sud », a déclaré Simantov. « L'assassinat attribué à Israël rend certainement la confrontation entre l'Iran et Israël plus directe, plutôt qu’indirecte, comme cela a été le cas jusqu’à présent en Syrie.»

« Israël dispose de très bons renseignements sur ce qui se passe en Syrie et au Liban, contrairement à ce qui se passe dans la bande de Gaza, même avant le 7 octobre », a-t-il ajouté. « Il existe encore de très bons renseignements sur ces membres entraînés des Gardiens de la révolution et des hauts responsables du Hezbollah au Liban et en Syrie. À mon avis, l’Iran est dissuadé de s’engager dans une confrontation directe avec les États-Unis. Ce n’est pas ce qu’il veut. L’Iran ne veut pas engager les États-Unis dans une confrontation militaire directe. »

« Par conséquent, cette situation dans laquelle il s’engage de plus en plus dans des activités terroristes en Syrie, au Liban, au Yémen et dans l’enveloppement pour faire pression sur Israël, c’est quelque chose qu’il continuera à faire. Une confrontation directe avec les États-Unis ou avec Israël qui impliquerait les États-Unis – ce n’est pas ce qu’ils veulent faire, du moins pas à ce stade, et cela pourrait changer », a conclu Simantov.