L'Iran devrait entamer des discussions nucléaires avec la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne le 13 janvier en Suisse, a rapporté mercredi l'AFP, citant les médias locaux.
Kazem Gharibabadi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des Affaires juridiques et internationales, a déclaré, selon le rapport, que « le nouveau cycle de négociations entre l'Iran et trois pays européens se tiendra à Genève le 13 janvier ».
Il a souligné que ces discussions sont des « consultations, pas des négociations ».
Les pays européens avaient déjà accusé, le 17 décembre, l'Iran d'avoir accumulé de l'uranium hautement enrichi à des « niveaux sans précédent » sans « aucune justification civile crédible ».
L'Iran a pris de nombreuses mesures pour réduire sa conformité avec l'accord nucléaire de 2015 qu'il a signé avec les puissances mondiales, en réponse au retrait des États-Unis de l'accord par Donald Trump lors de son premier mandat de président.
Ces mesures comprennent l'interdiction des inspecteurs nucléaires de l'ONU dans le pays ainsi que l'expansion des capacités d'enrichissement de l'uranium.
La Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne ont récemment fait allusion à la possibilité d'invoquer le mécanisme de « snap back » de l'accord nucléaire de 2015 qui pourrait permettre le rétablissement des sanctions précédemment levées contre l'Iran.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi s'est dit prêt à mener des « négociations justes et honorables » avec les puissances occidentales, selon l'AFP.
« En échange (de la levée des sanctions), nous créons davantage de confiance dans la nature pacifique du programme nucléaire iranien », a-t-il déclaré mercredi à l'agence de presse Tasnim, ajoutant : « Si l'autre partie n'aime pas cette voie, il est naturel que nous suivions notre propre voie, comme nous l'avons fait ces dernières années. »
Araqchi a récemment déclaré que « 2025 sera une année importante concernant la question nucléaire de l'Iran », car le pays est confronté au retour potentiel de la politique de « pression maximale » de Trump. Les pourparlers du 13 janvier interviennent juste une semaine avant le retour de Trump à la Maison Blanche.