Tsahal se prépare à reprendre l'approvisionnement en nourriture, en carburant et en médicaments à Gaza, malgré l'absence de progrès dans les négociations visant à libérer les otages ou à vaincre le groupe terroriste Hamas, a rapporté le Yediot Aharonot.
Selon le Yediot Aharonot, l'armée a présenté ces derniers jours le « gradateur humanitaire », un indicateur qui indique le temps restant avant l'épuisement des réserves de nourriture et d'énergie à Gaza. À l'heure actuelle, on estime que Gaza dispose encore de suffisamment de réserves pour un mois entier.
Parallèlement, Tsahal se prépare à lancer un nouveau programme pilote, probablement près de Rafah, dans le cadre duquel des soldats de Tsahal superviseront la distribution de l'aide directement aux civils gazaouis, en coordination avec les organisations humanitaires internationales. La principale raison de ce processus est la crainte d'une violation du droit international, qui mettrait à l'épreuve non seulement les échelons politiques, mais aussi les commandants militaires opérant sur le terrain.
Durant les 43 derniers jours du cessez-le-feu, Israël acheminait chaque jour 600 camions d'aide humanitaire à Gaza, soit trois fois plus que la quantité fournie pendant les combats.
Cette aide sert principalement à soutenir le Hamas et à le maintenir au pouvoir : moins de la moitié de l'aide est reçue par les civils gazaouis, tandis que le reste est récupéré par le Hamas, qui s'en empare et revend le reste à prix d'or.
Le mois dernier, la Cour suprême israélienne, notoirement à gauche, a rejeté à l'unanimité une requête déposée par des groupes de défense des droits humains affirmant que le droit international et israélien obligeait Israël à garantir l'approvisionnement en aide humanitaire aux civils de la bande de Gaza.
Le président de la Cour suprême, Yitzhak Amit, a précisé dans son arrêt que l'État d'Israël lui-même, en règle générale, ne fournit pas de biens humanitaires à la bande de Gaza, mais les autorise plutôt à y entrer pendant la période concernée, conformément aux instructions de l'échelon politique.
Suite à ce rapport, l'armée israélienne a précisé qu'elle agissait « conformément aux instructions de l'échelon politique ». "Aucune aide n'est transférée au Hamas", a souligné l'armée.