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Une étude publiée dans la revue Science Advances a révélé un changement radical dans la répartition mondiale de l’eau, montrant que les terres émergées s’assèchent à un rythme accéléré depuis 2002.

Grâce aux données satellitaires des missions GRACE et GRACE-FO de la NASA, les chercheurs ont constaté que les continents perdent chaque année d’importantes quantités d’eau douce, soit l’équivalent de l’assèchement annuel d’une superficie deux fois plus grande que la Californie.

L’étude met en évidence un déséquilibre croissant : les régions sèches s’assèchent encore plus rapidement que les zones humides ne s’humidifient. Cette tendance, appelée « assèchement des terres », est particulièrement prononcée dans l’hémisphère Nord et touche de vastes régions d’Amérique du Nord, du Canada, de Russie, d’Amérique centrale, du Moyen-Orient, d’Europe, d’Asie centrale et du nord de la Chine.

Le rapport indique de manière alarmante qu'environ 75 % de la population mondiale, répartie dans 101 pays, vit dans des zones où les ressources en eau douce ont diminué depuis 2002. L'étude souligne également une évolution majeure dans la manière dont les pertes en eau contribuent à l'élévation du niveau de la mer, l'épuisement des ressources en eau terrestre jouant désormais un rôle plus important que la fonte des calottes glaciaires au Groenland et en Antarctique.

Les scientifiques attribuent cette tendance à la fois au changement climatique et à l'activité humaine, notamment à la surexploitation des eaux souterraines et à une mauvaise gestion de l'eau. Si le rythme actuel se poursuit, les conséquences pourraient être graves : baisse de la productivité agricole, insécurité alimentaire accrue, conflits transfrontaliers liés à l'eau et migrations liées au climat.