La réunion du Cabinet de sécurité, au cours de laquelle le Premier ministre Benjamin Netanyahou et ses ministres ont délibéré sur la prise de contrôle de la bande de Gaza, s'est achevée vendredi matin au petit matin après plus de 10 heures de discussions.
La réunion s'est conclue par l'approbation du plan de Netanyahou pour la conquête de Gaza.
Un communiqué du Cabinet du Premier ministre indique : « Le Cabinet de sécurité a officiellement approuvé la proposition du Premier ministre visant à vaincre définitivement le Hamas. Les Forces de défense israéliennes (FDI) se prépareront à prendre le contrôle de la ville de Gaza tout en fournissant une aide humanitaire aux populations civiles hors des zones de combat.»
Le Cabinet a également adopté, à la majorité des voix, cinq principes pour mettre fin à la guerre :
1. Désarmer le Hamas.
2. Retour de tous les otages, vivants et décédés.
3. Démilitarisation de la bande de Gaza.
4. Contrôle sécuritaire israélien sur la bande de Gaza.
5. Mise en place d'une administration civile alternative, qui ne soit ni le Hamas ni l'Autorité palestinienne.
Le communiqué précise également qu'une écrasante majorité des ministres du Cabinet ont exprimé leur conviction que le plan alternatif présenté ne parviendrait pas à vaincre le Hamas ni à garantir le retour des otages.
Le chef d'état-major de Tsahal, Eyal Zamir, a exprimé ses inquiétudes quant à ce plan, déclarant : « La vie des otages sera en danger si nous mettons en œuvre le plan de prise de Gaza ; rien ne garantit qu'ils ne seront pas blessés.»
Il a également souligné les coûts potentiels, notamment le danger pour la vie des soldats, l'attrition importante des forces, l'épuisement du matériel militaire et les problèmes humanitaires.
Les ministres ont réagi, arguant que l'opération « Chariots de Gédéon » n'avait pas atteint ses objectifs. En réponse, Zamir a déclaré : « Nous avons créé les conditions pour le retour des otages.»
Le président du Shas, Aryeh Deri, bien que n'étant pas ministre en activité, a averti que la guerre causait des dommages politiques persistants et que les otages resteraient en danger. Il a exhorté à écouter les conseils de l'armée.
Le Premier ministre Netanyahou a répondu : « L'opération n'est pas irréversible. Nous sommes prêts à envisager une pause si le Hamas accepte les conditions d'Israël.» À l'inverse, le ministre Itamar Ben Gvir a affirmé : « Nous devons aller jusqu'au bout. »