Le journal saoudien Independent Arabia a rapporté tôt vendredi matin, citant des « sources syriennes de haut rang », qu'Israël et la Syrie devraient signer un accord de sécurité le 25 septembre sous l'égide des États-Unis. Cet accord devrait être signé au lendemain du premier discours du président syrien Ahmed al-Sharaa à l'Assemblée générale des Nations Unies.
Selon ces sources, cet accord visera à apaiser les tensions entre Jérusalem et Damas. Cependant, un accord de paix global entre les deux pays n'est pas attendu « dans un avenir proche ».
Par ailleurs, Sky News Arabia a rapporté, citant ses sources, que les États-Unis s'efforcent de faciliter une rencontre le mois prochain entre le président al-Sharaa et le Premier ministre Benjamin Netanyahou, à laquelle devrait participer le président américain Donald Trump. Le journal a noté que la récente nomination d'un nouveau représentant syrien auprès de l'ONU, doté d'un pouvoir de négociation, a été faite « dans ce contexte ».
Sky News Arabia a également fait état de progrès dans les discussions tenues cette semaine à Paris entre le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, et le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shibani. Cependant, le principal point de désaccord demeure la volonté d'Israël de maintenir une présence militaire israélienne sur plusieurs sites stratégiques en Syrie, notamment la station radar du Hermon syrien et Tel al-Hara, dans la province de Quneitra.
Ces informations n'ont pas encore été officiellement confirmées par Israël ni par la Syrie.
L'agence de presse officielle syrienne a rapporté mardi soir qu'al-Shaibani avait rencontré une délégation israélienne à Paris, sans toutefois préciser que Dermer dirigeait cette délégation.
Selon l'agence, les discussions ont bénéficié de la médiation des États-Unis et ont porté sur des mesures visant à renforcer la stabilité dans le sud de la Syrie et dans la région.
Les discussions auraient porté sur plusieurs questions clés : la désescalade le long de la frontière, le respect du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie, la stabilité régionale, le contrôle du cessez-le-feu dans la région des montagnes druzes et le renouvellement de l'accord de désengagement de 1974.
Le rapport syrien souligne que ces contacts s'inscrivent dans le cadre d'une initiative diplomatique internationale plus vaste visant à préserver la sécurité et l'intégrité territoriale de la Syrie.
Ce rapport est très inhabituel : c'est la première fois en plus de 25 ans qu'un média officiel syrien reconnaît un contact direct entre le gouvernement syrien et Israël.