Un nouveau rapport de l'Institut pour l'étude de l'antisémitisme et des politiques mondiales (ISGAP) révèle que le gouvernement qatari a dépensé 20 milliards de dollars pour diffuser des idéologies islamistes sur les campus universitaires et dans les écoles américaines, rapporte le New York Post.
Le directeur exécutif de l'ISGAP, le Dr Charles Asher Small, a déclaré au journal que cette initiative est liée au plan des Frères musulmans visant à détruire l'Occident de l'intérieur.
« La famille royale du Qatar a prêté allégeance (bay'ah) aux Frères musulmans. Elle investit donc des milliards de dollars dans nos universités, nos écoles primaires et secondaires et nos institutions culturelles, usant de son influence et de son soft power pour promouvoir son idéologie », a-t-il affirmé.
Ces fonds ont été dépensés par le biais de la Fondation du Qatar, financée par la famille royale qatarie.
Environ la moitié de cette somme, soit 10 milliards de dollars, a été allouée à une seule université, Cornell, qui figure parmi les établissements universitaires critiqués pour sa gestion de la montée de l'antisémitisme sur le campus depuis l'attaque du 7 octobre 2023 contre Israël.
L'incident le plus grave survenu à Cornell a vu un étudiant arrêté après avoir proféré des menaces de mort contre des Juifs sur le campus.
Dans un autre incident, le professeur d'histoire de Cornell, Russell Rickford, a été mis en congé volontaire suite à l'indignation générale suscitée par la diffusion d'un enregistrement, lors d'un rassemblement anti-israélien hors campus, où il applaudissait l'attaque du Hamas, la qualifiant d'« exaltante » et de « stimulante ».
Plus tôt ce mois-ci, Cornell a annoncé avoir conclu un accord avec l'administration Trump pour rétablir plus de 250 millions de dollars de financement fédéral, mettant ainsi fin à toutes les enquêtes en cours visant l'université pour des allégations de discrimination raciale et d'antisémitisme.
La Fondation du Qatar soutient également l'Association des étudiants musulmans (MSA), présente sur des centaines de campus à travers le pays. Le rapport de l'ISGAP indique que MSA, de concert avec l'organisation Students for Justice in Palestine, s'est montrée « particulièrement efficace pour promouvoir les objectifs des Frères musulmans ».
Ce mois-ci également, le Guardian a révélé que le gouvernement qatari avait rémunéré une société londonienne pour discréditer la femme qui accusait Karim Khan, procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), de harcèlement sexuel.
L'organisation de Highgate et une autre, plus petite, ont recueilli d'importantes informations personnelles sur la plaignante et sa famille, y compris son enfant.
Dans des documents obtenus par le Guardian, des dirigeants de Highland admettent avoir agi pour le compte d'un « pays client » qu'ils ont désigné comme « pays Q ». Ils ont pris soin de ne pas nommer le Qatar.
Le groupe a tenté d'établir des liens entre l'accusatrice de Khan et l'État d'Israël.
La victime présumée a déclaré au Guardian que les agissements de l'organisation étaient « troublants » et a ajouté : « L'idée que des sociétés de renseignement privées aient reçu pour instruction de me cibler est aussi incompréhensible que déchirante. »
