La Personnalité de la semaine

Eric Sebban : J’ai un parcours classique d’immigrant : arrivé il y a bientôt 7 ans avec ma femme et mes enfants, nous avions une situation confortable en France, et en quelques mois nous avons décidé de faire le pas, et de nous envoler vers la « terre promise ».

Après avoir travaillé 20 ans dans l’univers de l’informatique, je me suis retrouvé à Ashdod sans activité. Après 6 mois d’Oulpan, il a fallu s’engager dans une voie. L’immobilier m’a paru intéressant, et après quelques mois d’essai, je suis devenu agent immobilier à Ashdod. Cela fait maintenant 6 ans.

Je pense que j’ai bien avancé dans mon domaine, et j’espère que le chemin sera encore long.

E.S : Quand on a décidé de monter l’agence avec mon associé et ami qui a fait l’Alyah le même jour que nous avec sa famille, nous voulions créer cette agence. Une opportunité s’est présentée de reprendre une agence qui avait 14 ans d’existence, c’était l’Agence SNIR. Le nom n’évoquait rien et nous souhaitions lui donner une consonance française. C’est devenu l’Agence SNIR FRANCE ISRAEL.

Pour l’anecdote, nous avons signé la reprise de l’agence le même jour ou nous passions l’examen d’agent immobilier. Un grand moment d’angoisse car il fallait attendre un mois pour les résultats. J’arrête le suspens et vous rassure, le diplôme est bien accroché aux murs de l’agence. Aujourd’hui avec le recul, les gens (touristes et israéliens) nous connaissent sous les deux noms : SNIR et SNIR FRANCE ISRAEL.

Sa mission, c’est bien sur d’apporter à nos clients un service complet. Aussi bien pour l’achat, la vente, la location ou encore la gestion de biens, et ce, depuis leur premier pas dans leur recherche jusqu’au delà de la remise des clés. S’ils le souhaitent, nous les accompagnons dans les démarches bancaires et juridiques.

E.S : Je vais dire quelque chose qui à l’air simple, mais notre grande particularité c’est d’être sérieux et de vouloir le rester. Les clients qui nous suivent depuis le début, le savent, ils sont notre meilleure carte de visite. Souvent, d’un statut d’acheteur, ils sont restés client en nous demandant de gérer leurs biens.

Notre particularité, c’est d’avoir sû aussi nous adapter à la demande en mettant en place les outils nécessaires notamment pour la gestion de biens (personnel qualifié et employé de l’agence, dédié uniquement à la gestion, outils informatiques…).

E.S : A court et à moyen terme, c’est d’être toujours actif et présent sur le marché Israélien de l’immobilier.

E.S : Le meilleur moment, c’est compliqué, il y en a tellement. L’ouverture de l’agence, la réussite de l’examen, chaque signature est un bon moment.

Chaque fois aussi qu’un nouvel immigrant arrive à l’agence, c’est aussi un moment magnifique.

Pour moi, il y a eu de nombreux moments, et j’espère que le meilleur est encore a venir.

E.S : Je n’ai pas de secret particulier, sauf si ce n’est que la réussite vient uniquement d’en haut.

E.S : Dans mon travail, les personnes qui me permettent d’avancer, c’est avant tout l’équipe avec laquelle je travaille. Elle m’aide beaucoup et je lui fais entièrement confiance.

Ensuite il y a aussi tous les partenaires du marché, les constructeurs, les avocats, les banques, avec lesquelles nous avons tissé un relationnel particulier, et qui font qu’une transaction va se dérouler avec une atmosphère agréable.

Le client profite lui aussi de ces contacts privilégiés.

J’ai une autre activité qui me permet d’avancer, je m’occupe d’un Beth-hamidrach (centre d’étude de Torah) francophone, qu’on a créé à Ashdod, il y a environ 5 ans. C’est une occupation ou je puise une grande partie de mon énergie.

E.S : J’ai toujours un regard positif sur la communauté juive française, et on ne peut la regarder que de cette manière.

Lorsque nous étions en France, nous regardions Israël, admiratif et fier. Nous ne rentrions pas dans la politique, nous étions solidaires, et ni gauche ni droite ne pouvaient rien changer. Nous ne faisions qu’UN.

Aujourd’hui je suis de l’autre côté et je pense que nous faisons toujours qu’UN. Que cette communauté ne change pas, qu’elle nous apporte toujours ce soutien inconditionnel, qu’elle continue à nous surprendre par ces actions, son ‘hessed (sa faculté à faire la charité).

Le seul point « négatif » que je souhaiterai, c’est qu’elle diminue en nombre, pour qu’elle vienne se rajouter aux juifs français vivant déjà en Israël.

E.S : J’espère n’être qu’au début de cette grande aventure qu’on appelle l’Alyah.

Que toute cette joie, que nous avons d’être ici en Israël, nous puissions toujours la partager avec d’autres.

J’espère aussi qu’à tout les gens qui viendront nous visiter, nous leur transmettrons ce virus qu’on appelle l’amour d’Israël.