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La Personnalité de la semaineJuif.org : Pourriez-vous en quelques mots vous présenter aux lecteurs de Juif.org ?
Laurence Pons : Née a Marseille, je décide de faire mon Alyah en 1997 avec ma famille. Apres un parcours professionnel dans la gestion commerciale, et l'immobilier, je décide de m'orienter vers le social. Disposant de facilites de communication, j'utilise a bon escient mes compétences, mon expérience, ma culture, pour œuvrer à faire connaitre Israël par l'une des voies sociales les plus sensibles : celle des enfants en détresse. J : Parlez-nous de votre association.
L.P : Née en 1952, "Talpiot community for its children" fut d'abord crée pour recueillir les enfants perdus de la shoah . Ce n'est qu'en 1982 qu'elle se transforme en une association à but non lucratif dont la vocation est de fournir un programme éducatif, et une intervention thérapeutique a des enfants entre 4 et 15 ans et leurs familles. Talpiot s'occupe de traiter environ 1000 enfants dont 120 d'entre eux dorment en pensionnat confies par les services sociaux ou par décisions de justice. Les enfants sont repartis dans des familles de recomposition, avec un vrai couple qui a ou non des enfants, et qui s'occupe d'être la tutelle provisoire sur un long ou court terme. Talpiot traite les enfants victimes d'abus sexuels (une cinquantaine d'entre eux font parti de nos listes de soins). La majorité des enfants qui ne sont pas pensionnaires, sont traites en centre de jour. Recueillit des le matin par nos navettes qui viennent les chercher a leur domicile et les conduits vers l'école, puis les récupère, en milieu de journée pour leur procurer un repas chaud, ainsi que des aides extrascolaires, ou toutes sortes de thérapies l'après-midi. Le soir vers 18h00 un repas chaud leur est distribué avant qu'ils remontent dans les navettes qui les ramènent à leurs domiciles respectifs. Et tous les jours la même opération se répète. La pauvreté, l'abandon ou le désordre familial, ont conduit ces enfants vers Talpiot. J : Quelle est sa grande particularité ?
L.P : La mission de Talpiot est orientée sur la prévention de situations a "hauts risques" (extrême pauvreté, délinquance, abus sexuels) pour les enfants exposes a un tel environnement. Le but de Talpiot est de pouvoir réinsérer avec succès dans la vie courante, les petits "patients" ainsi que leurs familles qui avaient perdu pieds a un moment donné de leur vie dans un minimum de temps imparti afin d'éviter l'assistanat. Et les résultats sont bien la. J : Quels sont les futurs projets de votre association, à court et moyen terme ?
L.P : Il existe 2 sortes de projets : - les projets annuels chroniques (tels que les barmitzvot communes, les keitanot (colonies de vacances), les soins thérapeutiques par les animaux la musique, le sport, les promenades extérieures. -Les projets plus lourds : tels que la réfection des lieux d'habitations, la construction du centre "Dr Eliezer Chitrit" (décédé il y a 2 ans, il était le directeur General de Talpiot durant 25 ans), l'aménagement d'un centre RIMONIM*a Netanya, la construction de pièces de soins. * RIMONIM : centre de traitements pour abus sexuel chez les enfants. J : Quel a été le meilleur moment vécu au sein de votre association ?
L.P : Le meilleur moment pourrait être conjugué au pluriel car il s'agit du sourire sur ces visages d'anges que la vie a peu gâtée et qui malgré leur médiocre vécu recommence a sourire a la vie. J : Le secret de votre réussite ?
L.P : Talpiot a déjà reçu de nombreux prix, mais il en est un qui nous rend extrêmement fier : celui d'avoir réussi le pari de concilier l'enfant avec sa famille en cas de rupture sociale. Talpiot a reçu un prix d'innovation pour la réussite en traitant l'enfant comme sa famille dans un même temps. Cette innovation a été adoptée par le ministère des affaires sociales qui l'a fait applique sur tout le territoire. J : Quels sont les partenaires ou personnes qui vous permettent d’avancer ?
L.P : Le gouvernement finance a 80 % les besoins annuels, pour les 20 % restants il nous faut trouver des donateurs prives. J : Quel regard portez-vous sur la communauté juive française ?
L.P : La communauté française se divise en 2 parties distinctes : - La communauté française israélienne qui répond pressent de façon solidaire à une aide de civisme volontaire, prête à aider sur le terrain. - La communauté française de diaspora, ne nous soutient presque pas dans nos projets. Ces enfants sont l'avenir d'Israël, et les communautés juives du monde entier devraient s'y intéresser. De ce point de vue, les juifs de France ne se montrent pas solidaires, et nous aimerions voir cela changer. J : Comment aimeriez-vous conclure cette interview ?
L.P : Il est important pour Talpiot de passer le message suivant : Le Directeur Chem Tov Weizman, remercie très chaleureusement toutes les personnes qui sont/seront sensibles à la cause enfantine. Aujourd'hui, la crise continue de creuser les finances des foyers fragiles, et malheureusement le nombre d'enfants que nous recueillons va en augmentation, ce qui implique un besoin grandissant d'aide de donateurs prives. Plus que jamais nous avons besoin de savoir que nous sommes soutenus dans nos actions par des personnes qui pourront nous apporter une aide quelle qu'elle soit. 4 commentaires
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de cette misère et qui tentent d'en réparer les méfaits. Ce sont plutôt ceux qui subissent les effets sociaux de cette misère, de cette souffrance, de cette violence enfantine, qui finalement sont obligés de résoudre ce qui devient LEUR problème, parce que la vie du quartier est devenue invivable. En principe, ce serait à ceux à qui profite cette misère, de payer pour subventionner Talpiot. Mais si c'était le cas, soucieux de leur intérêt, ils percevraient vite qu'il vaut mieux ne pas favoriser une société trop inégalitaire, plutôt que de payer pour limiter les effets de cette société inégalitaire. Donc, une société ne peut accroître les inégalités à l'infini, sans que la violence et la souffrance finissent par atteindre tout le monde. Il n'est donc pas seulement égoïste, mais stupide
de se dire que l'on n'est pas concerné par les inégalités, la misère qui règnent dans la société où l'on se trouve.
De même, la morale, n'est pas un problème individuel, seulement, puisque c'est toujours un individu qui a la maîtrise de son comportement
montre que la famille ne concerne pas que les parents et leurs enfants, mais toute la société. Il faut donc repenser la relation entre le collectif et l'individu, les prérogatives de la société et celles de la famille, en matière d'éducation, les prérogatives de la société et celles des politiques, en matière de partage et production des richesses.