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![]() Comment l’extrême-gauche israélienne a (ré)inventé le boycott d’Israël
Le 14 mars 2016, on apprenait qu’un chercheur de l’université d’Ariel en Samarie, Moshé Rogoznitsky, venait de faire une découverte qui pourrait sauver des centaines de vies en Israël et dans le monde : un procédé permettant de stopper une hémorragie en cas de blessures provoquées par des coups de couteau. Le même jour, le quotidien Ha’aretz répercutait l’appel lancé par le président de l’Association des sociologues d’Israël, Uri Ram, en faveur d’un boycott académique de la même université d’Ariel, accusée de se trouver du mauvais côté de la « ligne verte ». La concomitance des deux informations met en lumière un phénomène auquel on a prêté une attention insuffisante au cours des derniers mois et des dernières années, dans le débat public sur le boycott anti-israélien et sur la campagne de délégitimation menée par les ennemis d’Israël sur la scène internationale. Celle-ci s’accompagne en effet d’une campagne tout aussi pernicieuse, à l’intérieur même d’Israël, dont les instigateurs sont des Israéliens de gauche et d’extrême-gauche qui occupent, à l’instar d’Uri Ram, des positions en vue au sein de l’université et d’autres institutions de la société israélienne. On répond souvent aux partisans du boycott d’Israël sur la scène internationale qu’ils devraient donner l’exemple en boycottant tous les médicaments fabriqués en Israël, ainsi que les composants électroniques d’objets d’usage aussi courant et banal que les téléphones portables, pour ne citer qu’un exemple. Le même argument s’applique tout autant aux promoteurs du boycott intérieur, ceux qui prétendent, à l’instar d’Uri Ram, ne combattre que « l’occupation » des territoires (de Judée-Samarie) sans soutenir un boycott généralisé de l’Etat juif. Gush Shalom, précurseur de BDS « Le premier boycott contre l’occupation a été lancé par Gush Shalom, l’organisation de paix israélienne à laquelle j’appartiens. C’était bien avant l’apparition de BDS. Notre appel s’adressait au public israélien. Nous l’appelions à boycotter les produits des colonies de Cisjordanie, de la bande de Gaza et des hauteurs du Golan. Pour faciliter la chose, nous avons publié une liste de toutes les entreprises concernées. Ce faisant, Gush Shalom et ses semblables n’ont pas seulement contribué à délégitimer la présence juive en Judée-Samarie (ce qui est déjà moralement criticable et politiquement néfaste) ; ils ont aussi délégitimé l’existence même de l’Etat d’Israël, y compris dans les frontières de 1967, celles qu’Abba Eban qualifiait jadis de « frontières d’Auschwitz ». Car, nous le savons aujourd’hui, ceux qui ont commencé par dénoncer l’occupation des « territoires » reconquis en 1967 ne se sont pas arrêtés en chemin ; ils ont poursuivi, appliquant la « politique du salami » définie par l’OLP dès 1964, en exigeant le droit au retour et la transformation d’Israël en Etat binational… Dans ce contexte, la ministre de la Culture israélienne, Miri Regev, a eu raison de s’en prendre aux institutions culturelles qui s’attaquent aux symboles et aux fondements idéologiques de l’Etat juif. Car si Israël semble avoir aujourd’hui perdu la volonté de vaincre face à ses ennemis extérieurs (3), c’est largement du fait de cette idéologie défaitiste post-sioniste qui nous fait douter de la justesse de notre cause et de notre bon droit. Ce n’est pas un hasard si le journal Ha’aretz a récemment dénoncé une « guerre contre la culture » menée soi-disant par le gouvernement de Binyamin Nétanyahou (4). En réalité, c’est bien le contraire ! Ha’aretz incarne en effet cette frange de l’establishment culturel et médiatique qui a déclaré la guerre au sionisme pour remplacer, de son propre aveu, l’Etat juif par un « Etat de tous ses citoyens », c’est-à-dire par un Etat binational (5). A cet égard, la récente campagne de l’association étudiante Im Tirtsu contre les « shtoulim », ces intellectuels et artistes qui sapent les fondements et la légitimité de l’Etat et agissent en véritables ennemis de l’intérieur, était peut-être maladroite et excessive dans la forme, mais elle était juste dans le fond. L’histoire du vingtième siècle et du combat mené contre les totalitarismes nazi et soviétique nous enseigne que les guerres se gagnent tout autant sur le terrain des idées et de la culture que sur les champs de bataille. La guerre actuelle déclarée par les ennemis d’Israël sera elle aussi gagnée avant tout sur le front des idées… Comme l’écrivait le fondateur du sionisme politique, « Im Tirtsou, eyne zo hagadda ». Source – Notes (5) Voir notre article, Haaretz, le journal des élites israéliennes post-sionistes, http://vudejerusalem.20minutes-blogs.fr/archive/2008/08/08/haaretz-le-journal-des-elites-israeliennes-post-sionistes.html. Tel-avivre.com www.tel-avivre.com Israel Valley
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