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![]() Se convertir, mais où et comment ?
Récemment, un grand débat a éclaté quant à la validité de certaines conversions effectuées en Israël devant un Beth Din fondé spécialement pour effectuer des conversions « plus souples ». De quoi s’agit-il ? Le sujet est politique, mais pose en vérité le problème du Beth Din devant lequel une conversion doit se faire. Tentons de voir ici les questions de Halakha qui se posent dans ce domaine, et ses conséquences sur le plan communautaire. Une conversion ne peut jamais être faite toute seule : on ne peut imaginer qu’un non-Juif vienne rejoindre notre peuple en se trempant de sa propre initiative dans un Miqwé (rappelons ici au passage qu’il ne s’agit pas de plonger dans l’eau et d’en ressortir sans préparation aucune : il faut auparavant que le candidat à la conversion se lave avec grande attention afin de veiller à ce qu’aucun élément étranger ne colle à sa peau, il faut que les ongles soient courts et bien nettoyés, il faut aussi nettoyer les dents et les oreilles, enlever tout sparadrap et en nettoyer les traces, il faut vérifier que les cheveux sont bien séparés, veiller à ce qu’il n’y ait aucune croûte, et autres préparatifs normalement pratiqués dans tous les cas où une personne doit se tremper dans un Miqwé parce que la Tora l’y oblige – à défaut, l’immersion au Miqwé peut ne pas être valable !). Il faut que cela se passe devant un Beth Din – en trois phases. D’abord, le Beth Din doit être saisi de la demande de conversion. Cette instance doit alors vérifier le sérieux de cette candidature, ses motifs et ses connaissances en matière de judaïsme. Théoriquement, si le Beth Din sait que cette personne est sérieuse, qu’elle n’est motivée en aucune manière par une intention maritale ou autre, et qu’elle connaît toutes les lois de la Tora qui la concernent, sans oublier les grands principes de notre tradition et les notions de récompense et de punition en cas d’infraction, alors la conversion pourrait être instantanée ! Toutefois, ceci n’était concevable que dans le cadre du shtetl ancien, quand les gens se connaissaient et que les intentions du non-Juif, vivant en son sein et désirant se convertir pouvaient être connues de tous. Dans le cadre qui est le nôtre, celui des grandes villes, où de toute évidence le Beth Din ne sait pas ce qu’il y a dans le cœur des personnes qui se présentent à lui, il n’y a pas d’autre solution que de faire traîner la chose, de convoquer de temps à autre la personne pour voir si elle tient toujours à faire ce pas, d’exiger qu’elle fréquente des cours et de vérifier ses connaissances, avant d’arriver à une conclusion positive. Nous avons déjà vu des exceptions, dans lesquelles un Beth Din des plus sérieux a pu, en un mois, considérer qu’un candidat à la conversion était prêt. Mais nous avons malheureusement pu constater par la suite que ce fut une erreur fatale : ce jeune n’était pas du tout prêt, il souffrait d’un problème très grave qui en fait le mettait automatiquement en opposition flagrante avec ce que la Tora exigeait de lui, et sa conversion n’a pas du tout été suivie par une adhésion au peuple juif ! Le pire est que, dans ce cas-là, cet homme était certainement sincère au moment de la conversion, et qu’à présent, c’est un Juif de plus qui vit en effraction totale avec la Tora. Qu’avons-nous gagné, qu’a-t-il gagné ? Les Baté Dinim exigent en général que les jeunes se rendent dans une Yéchiva avant d’accepter qu’ils se convertissent. Que peuvent-ils y apprendre, puisqu’il est interdit d’enseigner la Tora orale à un non-Juif ? Il est admis généralement que dans ce genre de situation, il est possible de permettre la chose, puisque finalement cette personne veut rejoindre notre peuple (cf. Chouth Beèr Chéva' qui le permet), et si on ne lui montre pas ce qu’est la Loi orale, comment pourra-t-elle s’engager ? Mais certains tiennent à ce que l’on ne dépasse pas dans ce cas-là le cadre de la connaissance des lois principales et des grandes lignes de la Tora écrite. Pour les jeunes filles, il est exigé qu’elles suivent des cours, et fréquentent des familles juives. Quand les candidats sont plus âgés, et qu’il s’agit de couples, parfois avec des enfants, c’est évidemment plus compliqué, mais la règle générale est que le Beth Din demande qu’un certain niveau de conscience et de connaissances soit atteint – ce qui n’est pratiquement pas possible en autodidacte. Cette grande exigence de notre part pose parfois problème aux candidats à la conversion, qui voient autour d’eux une multitude de Juifs qui ne pratiquent pas les Mitswoth ! Pourquoi eux, devraient-ils être meilleurs que ces Juifs de naissance ? La réponse est évidente, mais il faut la dire : un Juif fait partie du peuple juif par naissance, ainsi que la Tora le décrète. Rien au monde ne peut plus le délier de ce lien, pas même les plus grandes fautes au monde. Mais cela ne veut pas dire qu’il ne se verra pas présenter la note le jour venu ! En revanche, ce non-Juif veut s’adjoindre de sa propre volonté au peuple juif : il faut que son engagement soit complet et sincère, et que ce passage soit fait en toute conscience des obligations et des charges que cela impose. A défaut, la conclusion implacable de la Halakha est que la conversion n’est pas valable, même si le Beth Din a par erreur accepté un tel converti. Une fois la candidature acceptée, ce qui représente donc la phase la plus longue, il faudra encore effectuer la Mila pour les hommes, et enfin passer obligatoirement au Miqwé dans tous les cas. Ces deux phases doivent s’effectuer en présence du Beth Din ou de ses délégués, sous peine de voir ces deux dernières phases nulles et non avenues ! Nous parlons ici du Beth Din. Justement, parlons-en ! Dans certains cas, une instance de cet ordre peut même perdre sa validité, et les conversions qu’il aura effectuées n’auront aucune valeur. C’est le cas par exemple de Baté Dinim acceptant des conversions effectuées sans aucune préparation, ou, pire encore, des instances n’œuvrant que moyennant finances ou se soumettant aux exigences de notables gênés par la non-appartenance de leurs femmes ou de leurs brus à notre peuple. Alors les actes de ces instances rabbiniques perdent toute validité, et leurs conversions n’ont aucune valeur ! On a déjà vu le cas d’un Grand Rabbin de France perdant son poste pour avoir contesté la validité d’une pareille conversion effectuée en faveur de l’une des grandes familles de notables de la communauté… L’Etat d’Israël a accepté, voici plus d’une décennie, près d’un million de non-Juifs originaires de l’ancienne URSS, utilisant une Loi du retour très déficiente : elle accepte des personnes dont l’un des grands-parents seulement était juif ! Or ce n’est que dans un cas sur quatre que ces personnes sont juives effectivement, quand la grand-mère maternelle est juive. Dans tous les autres cas, ces personnes sont des Goyim à part entière, ainsi que la loi israélienne elle-même l’admet, puisque le statut personnel à cet égard est basé sur la Halakha. De la sorte, avec le temps, une grande quantité de jeunes non-juifs s’introduisent dans le peuple juif et les mariages mixtes qui en résultent posent un très grand problème… d’assimilation en Erets Israël ! Que faire ? A priori, la seule solution selon la Halakha consisterait à écouter ceux qui, dans toute cette population, veulent sincèrement rejoindre le peuple juif et pratiquer la Tora, et les accepter dans les règles de l’art. Mais combien parmi eux répondent à ce genre de critères ? Les dirigeants non-pratiquants de l’Etat exigent depuis longtemps un «aménagement» de la Halakha, ce que le Grand rabbinat d’Israël ne pouvait que refuser. Alors a été décidé de créer un «Beth Din» spécial destiné à accueillir les candidats à la conversion avec «souplesse et diligence», indépendamment de la Rabbanouth. On conçoit l’ambiguïté d’une telle démarche. Avec le temps, cette instance a effectué de nombreuses conversions, mais les divers cas qui ont fini par arriver aux Baté Dinim «normaux» – dans le cadre de mariages ou de divorces – n’ont pas pu être acceptés par eux. En effet, leur enquête leur a prouvé, dans de nombreux cas, que ces candidats à la conversion n’ont jamais pensé pratiquer la Tora, pas même un instant, au moment de leur conversion. Ces démarches sont donc nulles et non avenues. De plus, il a été prouvé que, sur le plan formel, de nombreuses conversions ont été effectuées en l’absence du responsable de ces instances, mais pourtant sa signature figurait sur l’acte de conversion ! Il a été question en particulier d’un cas de conversion effectué à Varsovie, signé par ce responsable, alors qu’il n’était pas allé à l’étranger depuis de longues années. C’est là qu’est intervenu le rav Schermann, Dayan au Beth Din de cassation. Il s’agit du Beth Din haGadol le’Ir’ourim – instance créé uniquement en Erets Israël en parallèle au système juridique laïque. Certes, il faut dire que sur le plan de la Halakha, c’est une formule qui n’a jamais existé auparavant ! Quand un Beth Din a apporté ses conclusions, nulle autre instance ne peut les casser. Le Beth Din haGadol du temps du Temple n’exerçait que dans certains cas prévus par la Tora, ou encore devait répondre aux questions que les instances inférieures ne savaient pas résoudre, mais il n’était pas là pour s’opposer aux décisions des autres tribunaux rabbiniques ou pour les casser. La légitimité d’une telle cour moderne repose sur le fait que toute personne qui se rend dans un Beth Din lié au Grand Rabbinat d’Israël accepte a priori que le dossier peut être présenté devant la cour rabbinique de cassation si l’une ou l’autre des partis en présence l’exige. Le rav Eliachiv a siégé en son temps dans cette instance. Le rav Schermann est une autorité reconnue, et son sérieux ne fait aucun doute. Il a été saisi d’un dossier concernant une femme convertie par une telle instance, et est arrivé à la conclusion que sa conversion était sans aucune valeur. Par ricochet, tous les actes de cette instance sont dorénavant refusés, et ce, par tous les Baté Dinim dépendant du Grand Rabbinat (et à plus forte raison par les instances orthodoxes indépendantes) ! Ces convertis ne peuvent plus se marier en Israël, et leurs enfants ne sont pas juifs ! Il s’agit de milliers de personnes. On imagine alors l’énormité du problème qui se pose, en particulier à ceux qui ont tenu à mettre en place ces instances officielles préposées à la conversion. En ce qui nous concerne, la conclusion sera que la conversion doit dans tous les cas être faite avec sincérité et total engagement, et qu’il faut chercher le meilleur des Baté Dinim possible. On peut trouver des instances rabbiniques à rabais (espérons qu’elles n’exigent pas en plus de fortes sommes d’argent des personnes qui se présentent à elles…) Mais inutile de se cacher la vérité : un jour ou l’autre, une telle conversion risque d’être refusée, et cela posera alors de très grands problèmes à toute la famille ! rav Henri KAHN Journal Kountrass http://kountras.magic.fr Yéochoua SULTAN
SVP-Israel
Juif.org
Nicole BENATTAR
M.F.A
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Au fait cest pas toi qui à écrit les paroles de la chanson de benguigui cela y ressemble.
Avec Moshe vous vous êtes paxé me semble t-il dis moi qui tu fréquentes je te dirai qui tu es larziz.
Bien que pour cette maladie il faut avoir un cerveau ce dont je doute chez toi tellement tu es creux.
Au fait j'attends toujours les preuves de ce que vous m'avez attribué sur mes soient disantes attaques. Hilda va vite les chercher et ne reviens qu'une fois que tu les auras trouvés.
Une souris verte trottait dans l'herbe je l'attrape par la queue je la montre à ces messieurs, ces messieurs me disent trempé là dans l'eau trempez là dans l'huile cela vous fera des escargots tout chauds.
Au fait perd donc un peut de poids et bois moins de café la cigarette arete tu vas avoir besoin de toutes tes forces pour te soigner après raftona que tu vas te prendre lalala.
Une fois tes insultes terminées as tu fait le salut nazi et claqué des talons comme tout bon nazi dans ton genre se doit de faire.
sais tu que invoquer le nom de l'Eternel en vain est une faute grave que de maudire un juif est également une faute qui te retombera dessus quant à ton Hébreux excuse moi mais c'est pas terrible en effet ce n'est pas vehakelala
c'est Vehalekha qu'il faut écrire.
Mais enfin je constate que tu as quelques connaissances probablement durement apprise si j'en juge par la pauvreté de tes arguments.
J'attends toujours les preuves de ce dont tu m'a accusé que j'aurai salit Israel ou/ et son armée.
Sais tu toi qui invoque le ciel et saint jean que le mensonge est très grave dans le talmud, prend garde car en m'attaquant tu blasphèmes gravement. enfin je ne t'en veux pas ni à jean ni à hilda comment en vouloir à des irresponsables.
n'oublie pas que tes accusations tu les as faits devant un père de famille Juif arborant avec fierté légitime le Tallith et les Teph devant le kotel. l'un des noms de HM bénit soit-il est hasard car vois tu cavesa d'arnaouth il n'y à aucun hasard.
Au fait il me semble que comme les trois autrestu es originaires d'afrique du nord es tu certain que dans ton sang ne coule pas le sang de ceux de tes ex voisins que tu vomis tant, sait on jamais.
Kaddafi serait le rejeton d'une Juive de tunisie mariée à neuf ans contre son gré, peut-être est ce également ton cas ce qui expliquerait ton blaze goy.
Tu sais nous les Juifs on nous appelle les gens à la nuque raide. Je me sens très bien parmi mes frères je m'interroge quant à toi sur ton besoin d'en faire partie .
Si je ne pars pas tu compte peut-être me coller une bastos dans le Crane ou pire m'envoyer dans un camp. Je t'invite cordialement à mon prochain rdz avec jean à de grandes moustaches tata ta.
Enfin après cette bonne rigolade je vais reprendre un post un peu plus sérieux la situation l'exige désolez à une autre fois mon pote.
Léon j'ai les mêmes à la maison.