Le processus de fabrication des cigarettes est de nos jours particulièrement complexe. Les cigarettes d’importation contiennent en plus du tabac une variété d’ingrédients de conservation, d’agents de goût, de texture et d’accoutumance, des amidons et des colles.

En outre, le tabac lui-même est trempé dans de l’alcool au cours de sa préparation.

Ces données ont été vérifiées au cours d’une étude systématique par le Dr. rav Eliahou Licht, le célèbre chimiste sur lequel se reposent les grands de la Tora pour trancher les questions de cacherouth impliquant des matières premières.

Il a établi sans l’ombre d’un doute qu’une partie importante des ingrédients des marques de cigarettes les plus populaires nécessitent une surveillance pour Pessa’h, restent propres à la consommation canine (ce qui est le critère pour définir qu’un produit est encore interdit à Pessa’h, « passoul le-akhilath kélev ») et qu’il y a donc un risque très sérieux qu’il s’agisse de ‘hamets.

Cette question agite les décisionnaires depuis des siècles. Nombreux sont ceux qui sont arrivés à la conclusion, à la suite du Magen Avraham, du Maharam Shick et du Michna Beroura, que fumer des cigarettes est interdit pendant Pessa’h à cause du ‘hamets mélangé à leur composants.

A leur tête se tenait le rav Elyashiv zatsal dont l’opinion était d’interdire absolument l’utilisation de cigarettes pendant la fête s’il n’a pas été déterminé de façon certaine qu’elles ne contiennent aucun mélange. En outre, il instruisait les personnes scrupuleuses de cesser de fumer la veille de Pessa’h à partir de la fin du biour ‘hamets, et d’inclure si nécessaire les cigarettes dans la vente du ‘hamets…

Et il est de notoriété publique que les Grands de la génération précédente ne fumaient pas pendant Pessa’h : aussi bien le Steipeler que rabbi Soloveitchik de Brisk étaient extrêmement scrupuleux sur cette question. De même, le rav Wozner zatsal a pu témoigner que les hommes pieux se sont toujours abstenu de fumer des cigarettes contenant du ‘hamets pendant la fête de notre libération.

Cela peut être une bonne occasion pour cesser de fumer – au moins sept-huit jours durant. Après cela…