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![]() Le patrimoine oublié des Juifs de France
Laurence Sigal-Klagsbald (Directrice du Musée d'art et d'histoire du judaïsme à Paris) et Paul Salmona (Directeur du développement culturel à l'Institut national de recherches archéologiques préventives) ont fait paraître récemment dans Le Monde, un article prouvant que, peut-être, la France commence à prendre conscience de l'existence d'un passé juif en son sein également. Nécropoles antiques, cimetières médiévaux, synagogues, bains rituels, écoles talmudiques, juiveries, carrières en Provence, calles en Catalogne : l'essor de l'archéologie préventive au cours des vingt dernières années a révélé une myriade de vestiges qui rappellent que des communautés juives vécurent en Europe, depuis l'Antiquité jusqu'au Moyen Age. Ces découvertes font émerger la réalité de communautés connues à travers la littérature rabbinique, mais dont ne subsistait la trace que dans de rares monuments et dans des noms de lieux : on recense ainsi, dans des centaines de communes, des «rues aux Juifs», «de la juiverie» ou «de la synagogue», mais aussi des chemins, pas, prés, champs, herbages «aux Juifs» ou «aux Juives», remontant à l'époque médiévale. Sur notre territoire, ces communautés, qui purent compter jusqu'à 100 000 habitants à la fin du XIIIe siècle, ont presque toutes disparu à la fin du Moyen Age en raison des édits d'expulsion dont le premier - pris par Philippe Auguste en 1182 - inaugure la sinistre litanie des bannissements des juifs d'Europe occidentale. Un jeu de rappels moyennant finances, et d'expulsions accompagnées de la spoliation des biens et des terres, se poursuivra avec les décrets pris par Philippe le Bel en 1306, Philippe V en 1322 et Charles VI en 1394. De Provence, les juifs ne seront chassés qu'en 1501, tandis qu'ils demeureront sous la protection des papes dans le Comtat Venaissin, et que des communautés de «nouveaux chrétiens», d'origine hispano-portugaise, renaîtront à Bayonne et à Bordeaux au XVIe siècle. Ces découvertes «contribuent à recomposer un passé plus complexe, échappant à la réécriture strictement chrétienne [.] des sociétés médiévales européennes», comme le notent les archéologues Astrid Huser et Claude de Mecquenem. Et si l'expulsion de 1306 a pu faire l'objet d'une très discrète mention au titre de commémoration nationale en 2006, la présence juive dans la France médiévale est presque absente des synthèses historiques sur le Moyen Age. Du «Petit Lavisse» aux manuels scolaires des années 1980, le judaïsme médiéval n'appartient pas au «roman national», comme l'a montré l'historienne Suzanne Citron. Et au-delà de l'historiographie scolaire, rares sont les ouvrages généraux sur l'histoire de France qui abordent ces persécutions en dehors des lapidaires chronologies de fin de volume. Il en va de même pour les synthèses d'histoire de l'art et les grandes expositions, qui font l'impasse sur les manuscrits juifs médiévaux français, admirables par l'originalité de la calligraphie et la singularité du rapport de l'image au texte. Un corps étranger Il en est également ainsi des sommes d'histoire culturelle qui ignorent, par exemple, le nom de Rachi, le maître champenois dont les commentaires monumentaux sur la Bible et le Talmud constituent, dès son vivant et jusqu'à aujourd'hui, l'accès le plus indispensable à la compréhension de ces textes. Sa méthode l'a conduit à insérer dans l'hébreu de ses commentaires des traductions en langue romane des termes rares ou difficiles à une époque où la langue des lettrés chrétiens reste le latin. Rachi rassemble ainsi un thésaurus de cinq mille mots qui constitue le premier témoignage de l'ancien français. Omettrait-on Bernard de Clairvaux et Pierre Abélard, ses (presque) contemporains, ou Chrétien de Troyes dans nos synthèses historiques ? Dans un raisonnement circulaire qui prévaut encore aujourd'hui en dehors des études juives, les Juifs du Moyen Age n'appartiennent pas à la communauté nationale et n'ont pas leur place dans l'histoire de France. Les représentations conventionnelles font d'eux un corps étranger, un Autre dont l'exclusion est un fait «normal», donc inexorable. L'absence de référence au judaïsme dans l'histoire médiévale entérine l'idée fausse que les juifs n'auraient pas existé en France avant la fin du XVIIIe siècle ou que leur contribution à la société médiévale serait dérisoire. On peut s'étonner de l'amnésie durable qui frappe l'historiographie française. L'antijudaïsme chrétien dans la France médiévale serait-il d'une telle «évidence» qu'il ne mériterait pas d'être évoqué et que l'histoire contrastée, parfois catastrophique, des Juifs sur notre territoire serait insignifiante ? Les exactions, massacres et expulsions ont eu raison des êtres. En 1242, le brûlement de monceaux de manuscrits du Talmud à Paris en place de Grève tenta d'en effacer l'esprit. Qui se souvient de Yéhiel de Paris qui avec ses pairs - Moïse de Coucy, Samuel dit Morel de Falaise et Juda Ben David de Melun - fut sommé à une disputation théologique par Louis IX (le «bon roi» Saint Louis), lequel ordonna la destruction par le feu du texte incriminé. Les découvertes récentes signalent donc, comme par effraction, que les «archives du sol» recèlent les traces d'une histoire ignorée. La connaissance de la présence juive y gagne en profondeur : chaque site exhumé témoigne d'une terre où, au Moyen Age, les juifs ont vécu, produit, reçu, pensé, échangé, mais aussi été persécutés et chassés. Il ne s'agit pas ici de stigmatiser les historiens, mais de montrer un déni collectif qui contribue à la persistance du fantasme d'une France historiquement chrétienne et homogène. A l'instar des recherches archéologiques concernant le paléolithique, le néolithique ou l'Antiquité tardive, qui montrent que notre pays est le fruit de vagues de peuplement et d'acculturations successifs, chaque découverte de vestiges juifs vient réinscrire une réalité ancienne dans l'environnement d'aujourd'hui et, par là même, modifie nos représentations. L'archéologie provoque ainsi une forme de «retour du refoulé» et contribue à l'écriture d'une nouvelle histoire nationale. -------------------------------------------------------------------------------- (1) La notion de donation employée dans cet article ne doit pas être entendue dans le sens défini par la loi française mais vient exprimer l'idée de « faire acquérir », traduction littérale de « Haqnaa ». Kountrass www.kountrass.com 11 commentaires
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le patrimloine juif en terre du maghreb a disparu à jamais , tout a été effacé , tout a été brûlé , il ne reste pratiquiement plus rien , sauf dans quelques villes perdues , que ce soit en tunisie , au maroc ou en algérie .
je pen , qu'aujourd'hui il est possible de retrouver des traces de monuments juifs , en tunisie --ici , à tunis ou bien dans l'ile de djerba--un marocain pourrait en parler ,s'il s'en souvient ,ou bien s'il a encore de la famille au maroc , qui pourrait en parler ! enfin l'algérie ,laquelle a peut-être déjà brûlé toute preuve ,toute trace des juifs qui y ont vécu ,si longtemps , déjà !
et voilà ,comment ces donneurs de leçons nous ont privé , ont privé le peuple juif de son patrimoine unique , qu'ils ont brûlé ou détruit ,en le noyant dans l'eau pour faire disparaître toute trace d'écriture ,écrite dans le temps avec n'importe quelle encre !
en israël aussi ,les écrtis découverts à qoumran sont là pour prouver que les juifs étaient en israël ,bien avant les musulmans et les chrétiens .les palestiniens qui vivent aujourd'hui en palestine sont des sqaters de terres qui ne leur a jamais appartenues ,c'est un faît !
C'est le souhait de tout un chacun de bonne conscience de voir la fin d'un conflit sanguinaire d'un demi-siècle en Palestine, et de voir juifs et Arabes vivre ensemble en paix. Cette paix n'est possible que si les deux camps se remettent à la raison, au bon sens et à leurs consciences. Aucune paix ne peut être achevée avec l'oppression d'un peuple. Pour qu'il y ait une vraie paix, Israël doit absolument abandonner l'idée d'une Palestine pour les juifs seulement, et accepter de vivre avec les Arabes dans des conditions égales. Les Arabes doivent reconnaître le droit des juifs de vivre en Palestine. Israël doit évacuer les territoires qu'il a occupés en 1967.Jérusalem Est doit être ouvert à toutes les communautés et mis sous autorité palestinienne. Les Palestiniens exilés de leur terre doivent avoir la permission de retourner dans leur pays. Les éléments les plus importants dans ce chemin vers la paix sont les croyances et les valeurs communes de l'Islam et du Judaïsme. Les Arabes et les juifs ne doivent pas être des ennemis. Ils croient tous en Dieu, le Seul et l'Unique, respectent les mêmes prophètes et défendent les mêmes valeurs éthiques. Se tenir à ces croyances et valeurs, et appliquer avec sincérité les commandements sacrés qu'elles recommandent est le seul chemin de salut pour les deux peuples. Quand les musulmans respectent la moralité de l'Islam, et les juifs vivent selon les valeurs des prophètes Moïse et Abraham,
Je te ferais remarquer que j'ai écrit à ce propos. Dans le sud marocain, il existe encore des synagogues entretenues par les villageois dont une partie de juifs intégrés. J’avais pris l’exemple du nom Jabour ou Ya-Bb’’r= באר = le puits de D.IEU comme exemple de nom que l’on retrouve au Maroc. Dans le Sud marocain existait une tribu juive matriarcale où l’homme restait à la maison pour s’occuper des enfants et du ménage. Seule la femme travaillait. Elle y existe encore. Une partie s’est repliée sur Lyon. David (Le ב pointé, ne suit pas les mêmes règles de droite à gauche sur mon traitement de texte.)
Il serai t bon que les juifs de France aillent dans le site crif.org à Histoire, vous verrez que Jacques Chirac, lors du 60e anniversaire du Crif a déclaré, que la France grace à l'apport spirituel, intellectuel, culturel et le savoir faire des juifs la France, ne serait pas ce qu'elle est. Moi je dirait tout l'occident, ne serait pas ce qu'il est.
Restons modestes mais soyons fières de ce que nous sommes et aimons-nous les uns les autres
Je ne partage pas ton enthousiasme. Mon scepticisme s’arme au quotidien. Il y a et il y aura toujours des anti-juifs : Dreyfus, le vélodrome, (…). A l’hôpital, dès que je fais un truc spécial, je suis mis à l’index : « le juif » par ceux qui ne nous ont jamais considérés. Cela empire, quand, chargé de prendre une décision, j’agis : je craignais pour le jumeau que j’avais mis au contact de ma peau (Celle de son père était trop propre et parfumée. Être trop propre est parfois plus dangereux qu’être simplement propre. Pensez-y ! Les jumeaux vont bien, la mère aussi. Elle accepte de suivre une thérapie.), IVG (Une gamine de 10 ans, belle comme une rose couverte de rosée.), renvoi d’un interne - sa paresse a entraîné l’ablation d’un gros orteil pourri par un pyocyanique (bacille qui pue très fort) sur une jeune fille de 17 ans blessée au cours d’un entraînement (de l’eau de javel pure aurait suffit à nettoyer la petite plaie), etc. Vendredi, au Vatican, n’a-t-on pas entendu un prédicateur confondant les « tourments » du papisme pour pédophilie (a toujours existée dans l’église romaine. Le pape Borgia-Alexandre VI, organisait des orgies au Vatican : prostitutions, homosexualité, pédophilie – les garçons et les petites filles étaient volés dans les rues de Rome puis élevés au Vatican même – outre les prêtres, étaient accueillies des personnalités de la ville. Idem pour les monastères, voir Savonarole, ou les couvents de femmes où les prêtres en abusaient) et la Shoah ?
Les lois de notre SEIGNEUR sont douces quand nous LE SUIVONS humblement, par la foi.
Prière : « Baptise-moi dans la mer rouge. Ne me conduis par 40 ans à travers le désert. Accomplis la promesse maintes fois renouvelée à Abraham. Viens bientôt ! TA volonté et non la mienne ! » David
Ce monde est inconséquent.
J’ai à vivre la plus longue garde de ma carrière (Pâques + lundi, Pentecôte +lundi, 14/07 + lundi éventuellement).
1a°) – L’interne n’a pas encore eu ma signature pour son renvoi. Reçu copie de communication de « son patron » avec les parents de la jeune fille (qui ne pourra jamais + courir, par sa faute.) où il assume toutes les responsabilités. Le patron est fautif. Parti pour 1 colloque, il n’a laissé aucune consigne, ni verbale, ni écrite. Chacun s’est défaussé. Le dernier de la chaîne n’a pas assumé. 1b°) – Avant d’envoyer la jeune fille à la radiographie, l’interne aurait dû, d’abord, s’occuper du pansement ; B. A. BA du métier.
2°) – Ce long férié m’a permis de l’avoir encore en médecine B. Nous avons accueilli en urgence : 1 jeune paraplégique « qui sentait mauvais » (sic sa mère). Je l’ai appelé. Nous avons oeuvré ensemble. Placé sur 1 plan mobile, avec son autorisation et celle de sa mère, nous avons ôté pantalons et slip. L’interne, par son odorat, a compris que l’odeur venait de son intimité : eschares, malgré l’urine. Nous l’avons nettoyé en frottant, sans précaution, au savon de Marseille. Utilisé un sèche cheveux. Passé de l’éosine. Re le sèche cheveux. Mis les gants chirurgicaux (au jeune et à sa mère aussi) désinfecté son pénis et leur avons appris à placer 1 sonde à demeure reliée à 1 collecteur. Rhabillé de propre (caleçon, jamais de slip). Demandé s’ils avaient compris notre faire.
« Son urine est responsable de son eschare aux plis de l’aine. Appareillage défectueux d’où urine –> macération –> eschare. » Reproduisez ce que nous venons de faire. Ne touchez pas à la sonde. Qu’il boive ses 2 litres de liquide/jour. Videz le collecteur (Lui ai montré comment le faire) dans 1 puis 2 grands bocaux qui ferment. Revenez dans 1 semaine avec le relevé journalier des urines. Nous referons 1 ECBU et l’un de vous changera la sonde. Aucun vêtement serré, du savon de Marseille, un sèche cheveux ; de l’éosine, 2 bocaux, par ordonnance. S’il arrivait quoique ce soit, avant dimanche, allez en médecine B et demandez l’interne. Sinon, à dimanche après midi. »
3°) – Donné mon rapport à mon patron. Le chef de Service s’est incliné avec un : « Comment voulez-vous : seul un juif… » (Il a trouvé son coupable !) David