English Version Force de Défense d'Israel sur Internet
Inscription gratuite
AccueilInfos IsraelBlogs Juifs et IsraéliensVidéo IsraelOpinions : monde Juif et IsraelLe MagTOP SitesLa BoutiqueJuif.org TV
Le Chabbath : source de restrictions ou de jouissances ?
Le Chabbath : source de restrictions ou de jouissances ?

Question : "Lorsque j’ai discuté avec un couple d’amis qui ont fait un retour à la pratique du judaisme, j’ai remarqué que lorsqu’ ils évoquaient le Chabbath, leurs visages rayonnaient de bonheur. Ils laissaient transparaître un plaisir et un attachement en parlant du Chabbath comme un jour de joie et d’agrément. J’en fus étonné car le Chabbath on ne peut pas faire grand chose. Alors, le Chabbath est-il véritablement source de jouissances ou de restrictions ?"

Réponse : Avant d’aborder les explications, commençons par nous introduire, comme des invités invisibles, se tenant de côté, dans la maison d’un pratiquant sincère, pour vivre un Chabbath juif typique.

La raison en est fort simple, celui qui a vraiment fait l’expérience du Chabbath ou a été confronté à l’expérience de quelqu’un d’autre, non seulement il n’est pas gêné par cette question mais ressent en plus, de tout son être, la réponse.

Voici que vendredi arrive, les préparatifs de Chabbath battent leur plein, les meilleurs plats aimés de la petite famille sont prêts pour les repas de Chabbath et leurs parfums exhalent et créent une sensation unique dans ces derniers moments. La nappe blanche est déjà posée, les ‘hallot (pains) s’y trouvent sur un joli plateau recouvertes d’un napperon finement brodé. Les lumières de Chabbath n’attendent qu’à être allumées et chacun se pare de ses plus beaux atours. La plaque de Chabbath est à sa place et la minuterie reçoit ses instructions pour éteindre les lumières à distance. L’heure de l’allumage des bougies s’approche. On s’organise, on termine ce qui reste. L’attente de la venue du Chabbath, la tension et le défi de gagner à la course contre la montre emplissent les cœurs. La sirène (dans les quartiers religieux) retentit et… l’allumage des bougies. Aussitôt, la tension s’évanouit. La mère juive se met à prier pour des enfants en bonne santé et pour la paix de son ménage. Elle ouvre ses yeux et regarde avec un plaisir et une sérénité non dissimulées ses petits bambins qui la scrutent avec curiosité. Ils entendent d’elle un « Chabbath Chalom ! » enjoué, presque chantant et reçoivent un bisou chaleureux, jaillissant de son cœur.

La sérénité et le calme règnent. Le papa et ses garçons sont à la synagogue, la maman est assise, lit calmement, raconte, tend l’oreille avec bienveillance et répond aux sollicitations, provenant de toutes parts de ses petits rejetons. Les médias sont réduits au silence, même le téléphone somnole. Une sensation d’amour et de chaleur envahissent toute la maisonnée. On toque, la porte s’ouvre sur un « Chabbath Chalom » souhaité par un papa au visage rayonnant. Est-ce le même papa qui travaille durement chaque jour préoccupé de subvenir aux besoins de tous ? Il ressemble plutôt à ….un roi !! C’est une impression qui plane implicite mais qui s’impose d’elle-même et qui émane du cœur.

On s’organise un petit peu avant le « Kiddouch » et très vite, les petits comme les grands se mettent à entonner en chœur : « Chalom ‘alekhem, malakhé hachalom, malakhé ‘élion, mimélékh malkhé hamélakhim hakadoch baroukh hou. » (« Paix sur vous, anges du service, anges de l’être suprême, Roi des rois, le saint béni-soit-il… »)

« Bohakhem léchalom… » (« Entrez en paix… »), « Barkhouni léchalom… » (« Bénissez-nous de paix… »), « Béchivtékhem léchalom… » (« Séjournez en paix… »), « Bétsétkhem léchalom… » (« Sortez en paix… .»)
Puis, petits et grands, entonnent le chant le plus élogieux dédié à l’épouse fidèle et chérie, qui construit son foyer avec dévouement, amour et Sagesse :
« Qui trouvera la femme vaillante, dont la valeur dépasse de loin celle des pierres précieuses. »
« Le cœur de son mari peut compter sur elle, il est serein, il ne manquera de rien.»
« Elle le comble de ses bienfaits chaque jour de sa vie sans lui occasionner de mal.»
« Nombreuses sont les femmes vertueuses, mais toi, tu les a toutes surpassées. »
« La grâce est mensongère, la beauté éphémère, la femme qui craint D.ieu est celle qui est digne de louanges. »
« Donnez-lui les fruits de son labeur et tous en feront la louange aux portes de la ville. »

 
Le Kiddouch : Le vin brille dans la coupe. Le papa se tient debout entouré des siens et l’on ressent dans l’air une atmosphère de sainteté.
« Béni sois-tu Éternel... qui a créé le fruit de la vigne. »
« Béni sois-tu Éternel… qui nous a sanctifiés par ses commandements et nous a agréés en nous dotant avec amour et grâce de son Chabbath saint... Béni sois-tu Éternel qui sanctifie le Chabbath.»

Même la voix du bébé qui a trouvé ce moment propice pour se faire entendre, n’entrave pas l’ambiance magique du Kiddouch. Les cœurs battent à l’unisson…
Le repas de Chabbath commence, les mélodies puis les conversations qui ne débouchent pas sur des sujets financiers, sur le travail, sur les inquiétudes ou les préoccupations, car aujourd’hui c’est Chabbath ! Le verset dit (Isaïe 56,8) : « Tu honoreras le Chabbath en laissant de côté tes affaires et en t’abstenant de parler des propos profanes », les propos concernant les affaires et l’argent sont proscrits le Chabbath ! On laisse plutôt le loisir au papa de raconter, d’exprimer une idée intéressante sur la « paracha » de la semaine. Le petit de trois ans et demi montre avec fierté les dernières lettres qu’il a apprises tandis que celui de cinq ans sait déjà lire ! On pose des questions sur la « paracha », on y répond, on chante, les enfants s’excitent et jouent. Des disputes alors éclatent et transforment le papa en un diplomate avisé. Il y a du temps pour tous ! Puis on arrive au dessert et on entame le « Birkat Hamazone » (actions de grâce après le repas). Personne n’est tendu, personne n’est pressé, le téléphone ne sonne pas et les médias ne nous agressent pas ! Ce n’est que discussions, visites aux amis, promenade agréable dans le quartier, étude au sein de la famille.

Le matin de Chabbath : L’office du matin se déroule avec la lecture de la section hebdomadaire. Une « paracha » qui s’ajoute à une autre pour former un tout. Les participants réguliers pourront, une fois par an, mériter de clôturer les cinq livres du Pentateuque.
Puis, on passe au « Kiddouch », au second repas de Chabbath parsemé de chants, de discussions, de nouvelles idées et on bénit le repas. Sans oublier les initiales de Chabbath : « Chéna BéChabbath Ta’anoug » le sommeil étant considéré le Chabbath comme une jouissance.

Le reste de la journée sera composée de jeux avec les enfants, de conversations entre les parents, d’une promenade familiale agréable, de lectures, d’un cours de Torah intéressant, d’un « ‘Oneg Chabbath », de l’office de l’après-midi, d’un troisième repas léger, de l’office du soir puis de la « havdala ».

Pour la « havdala », on fait la bénédiction sur le vin, sur la lumière et sur les « bessamim » (les herbes aux senteurs agréables). Car, il est très difficile de passer de cette élévation de l’âme du Chabbath à la routine profane, et les « bessamim » adoucissent un peu cette transition…
 
Une couronne de roi contre un plat de lentilles

Celui qui vit ainsi et même à un niveau moindre, même s’il est entouré de voisins qui ne respectent pas le Chabbath, ne saisit pas cette question : « te sens-tu restreins par le Chabbath ? » Bien sûr, je ne peux pas agir comme en semaine. Mais ces restrictions en valent vraiment la peine ! Ce sont elles qui créent cette ambiance si magique et spéciale de Chabbath. Exactement comme dans les salons du palais de la reine d’Angleterre, où l’interdit de parler, le calme, le silence, l’habillement royal et l’interdit de fumer convergent à cultiver la magnificence ressentie par les visiteurs.

On comprend maintenant pourquoi, lorsqu’un observant du Chabbath se voit poser la question : « Qu’en est-il des virées à la mer ? » il le regarde avec un sourire emprunt de pitié… Il sent, au plus profond de lui, qu’on vient de lui demander d’échanger sa couronne de roi contre un plat de lentilles. Il est évident que ce plat est succulent mais on s’en passe bien facilement lorsqu’on a en contrepartie une valeur inestimable, infiniment plus précieuse.

En résumé : Celui qui respecte le Chabbath se voit interdire les actes permis au quotidien et prohibés le Chabbath. Parfois, ceci exige un sacrifice et une gêne passagère. Mais il sait pertinemment que le respect de ces détails permet de profiter une fois par semaine d’un plaisir spirituel au plus haut degré...
 
Ainsi il vit toujours en pleine conscience qu’ :
1.    Il sacrifie un plat de lentilles pour un palais royal qu’est le Chabbath.
2.    Il est un soldat dans l’armée du Roi des rois, le Hachem qui l’aime d’un amour profond et où chaque instruction n’est donnée que pour son bien. Il aime D.ieu et se réjouit de Ses paroles et obéit de bon gré à Ses ordres.
 
Heureux le peuple pour qui il en est ainsi

« Les jours de Chabbath, vous vivez un repos du corps et de l’âme. Ce que les rois eux-mêmes n’ont pas. Car si la moindre nécessité les réclame ce jour-là, ils ne peuvent éviter de s’y atteler. Leur âme ne connaît pas de parfaite tranquillité. » Ainsi a parlé le roi non-juif des Kouzarim au Sage juif. (« Le Kouzari », troisième écrit, question 10).

Torah Box
L'association de diffusion de la Torah dans le monde francophone www.torah-box.com
3 commentaires
je n'ai qu'un mot à dire; c'est MAGNIFIQUE!!
Envoyé par Sarah_069 - le Jeudi 29 Juillet 2010 à 22:31
bonjour, j'aimerais recevoir la recette de ce fableux pain
d'avance merci
Envoyé par Maryline_001 - le Lundi 9 Août 2010 à 11:31
Maryline, je ne saurais pas personnellement t'expliquer comment faire des H'alot, alors je t'envoie des liens, peut-être trouveras-tu ton bonheur... Clin d'oeil

http://piroulie.canalblog.com/archives/2008/10/17/7846449.html

http://www.dailymotion.com/video/x256hb_recette-cuisine-juive-hallot-de-cha_fun

Bon courage,et bon appétit!!! Rigole

Kol Touv!!!

Envoyé par Sarah_069 - le Lundi 9 Août 2010 à 16:31
Ajouter votre commentaire !
Adresse email :
Mot de passe :
Votre commentaire : 0/1500 caractères
Ajouter le smiley Sourire Ajouter le smiley Rigole Ajouter le smiley Choqué Ajouter le smiley Clin d'oeil Ajouter le smiley En colère ! Ajouter le smiley Embarrassé Ajouter le smiley Tire la langue Ajouter le smiley Star Ajouter le smiley Triste
Vous devez être membre de Juif.org pour ajouter votre commentaire. Cliquez-ici pour devenir membre !
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 22 minutes