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Les murailles de Jérusalem
Les murailles de Jérusalem

Rien ne frappe plus le visiteur qui voit Jérusalem pour la première fois que les murailles de la vieille ville qui entourent une espace d’une superficie inférieure d’un kilomètre carré. De la porte de Jaffa à la porte de Sion en passant par celle de Damas des siècles d’histoire s’offrent aux yeux du visiteur.

L’actuelle muraille a été construite au 16ème siècle par Soliman le Magnifique sur le tracé approximatif des murailles que les byzantins construisirent à l’époque de l’impératrice Eudocie au 5ème siècle de notre ère. Longtemps, les historiens pensèrent que les romains reconstruisirent la muraille au 2ème siècle après la révolte de Bar Kochba lors de la construction de la cité païenne d’Elia Capitolina. Cette thèse est aujourd’hui abandonnée.

Le chantier de la construction des présentes murailles ne se fit pas sans mal puisque – déjà à cette époque – les surcoûts faillirent en avoir raison. Ainsi, faute de trouver auprès des franciscains le budget pour enceindre le mont Sion et le Cénacle, les architectes du sultan furent purement et simplement décapités !

Les murailles se dressent aujourd’hui dans toute leur splendeur, dégagées de la masse de scories et détritus accumulés au cours des siècles. Une "promenade sur les remparts" a été aménagée, offrant une vue sans pareille sur la ville sainte et ses alentours. Depuis les travaux de restauration, une "ceinture verte" autour des murailles est ainsi faite de jardins fleuris et de parcs archéologiques.

Crénelées et longées d’un chemin de ronde, percées de meurtrières et ponctuées de tours de garde, ces remparts étaient censés défendre la ville : en fait, tout juste bon à décourager les brigands et les bêtes sauvages, ils n’auraient pas résistés plus de quelques heures à un assaut massif tant ses fondations ne sont pas profondes.

Les murailles de la vieille ville sont percées de huit portes dont sept sont ouvertes. Construites aux quatre points cardinaux, les quatre principales portes sont celle de Jaffa, de Damas, des Lions et de Sion d’où partent les routes menant aux grandes villes du pays ou de la région.

Celle de Jaffa porte une inscription du sultan Soliman qui en ordonna le percement en 1538. C’est la plus fréquentée des portes de Jérusalem : elle ouvre sur la route dite des Patriarches jusqu’à Hébron en passant par Bethléem et sur celle qui se dirige vers la Méditerranée et le port de Jaffa. Au nord, en face du très massif bâtiment de Notre Dame, la porte Neuve fut percée en 1889 afin de permettre aux pèlerins chrétiens de rejoindre rapidement les Lieux Saints à la demande des franciscains et grâce à l’intervention de la diplomatie française.

Jadis, ouverte sur la chaussée menant à la Syrie via Naplouse (Sichem), la porte de Damas est l’accès principal au quartier musulman de la vieille ville. Son architecture puissamment fortifiée devait dissuader les velléités d’attaques par le nord, le point le plus faible de la ville protégée à l’est et à l’ouest par de profondes vallées. Ici, les vestiges des civilisations successives se sont déposées et témoignent du riche passé de la cite plurimillénaire. En dessous de l’actuelle porte de Damas, le visiteur pourra découvrir les vestiges de la porte monumentale construite au 2ème siècle par l’empereur Adrien ainsi que le pavement bien conservé de la cité devenue romaine.

Toujours au Nord, la porte d’Hérode, également appelée "porte des fleurs" en raison des motifs floraux gravés sur sa facade. Elle est aussi un accès au quartier musulman.

La porte des Lions ou encore porte St Etienne est ornée d’un décor de fauves héraldiques de chaque côté du portail. Elle fut restaurée par les Ottomans en 1538 comme en fait foi l’inscription figurant près de la porte. La porte des Lions s’ouvre à l’est en direction de la ville des Palmiers, Jéricho.

En longeant la muraille vers le sud, toujours à l’est, mais cette fois à l’extérieur car le chemin de ronde s’arrête à la porte des Lions, on arrive à la porte Dorée ou porte "de la miséricorde", en hébreu et en arabe. Selon une tradition juive, c’est cette porte que le Messie empruntera lorsqu’il pénétrera dans Jérusalem. Estimant qu’il s’agira d’un Cohen (un prêtre) dont tout contact avec la mort est absolument interdit, les musulmans en ont muré l’ouverture puis ont installé un cimetière sur son seuil.

Plus bas, au sud, la porte des Immondices, qui est aujourd’hui l’accès principal du Mur occidental. A l’époque byzantine, les chrétiens jetèrent leurs ordures à proximité de la porte et du Mur occidental pour empêcher les Juifs de prier sur le lieu. Le mot "Immondices" resta attaché à cette porte.

La porte de Sion ou encore porte de David, se trouve à l’extrême sud des murailles, face au mont Sion. Elle fut percée sous le règne de Soliman dans une partie où viennent d’êtres mises au jour les anciens remparts remontant aux époques hasmonéenne et hérodienne.

Si l’histoire de la ville trimillénaire se lit à remparts ouverts, la vie quotidienne de la vieille ville, bruyante et grouillante, anime aussi le pied de ses murailles. Des coupoles hiératiques, des clochers avec ou sans croix, des toits et des terrasses font aussi le charme de la cité la plus célèbre au monde où modernité et antiquités ne croisent et s’entrecroisent.

Source : Yonathan Alexander pour Un Echo d’Israël

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Dernière mise à jour, il y a 52 minutes