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Le jour où j’ai appris que j’étais juif
Le jour où j’ai appris que j’étais juif
Le livre de Jean-François DEREC « Le jour où j’ai appris que j’étais juif » est une plongée très personnelle dans la recherche de soi. Un récit impressionniste, bourré d’anecdotes burlesques ou grinçantes, une succession de tranches de vie. On y retrouve l’humour si particulier de Jean-François Derec, éternel décalé, et donc jamais là où on l’attend…
 
– Gilles Sitruk : Vous avez dit avoir appris une chose dans la vie : « sans racines, on est rien ». Qui êtes-vous donc aujourd’hui, Jean-François Derec, suite à cette longue quête de votre origine juive ?

– Jean-François Dérec : Il faut replacer cette conclusion dans son contexte : mes parents avaient fui la Pologne en 1933 et s’étaient cachés en France durant toute la guerre. Une période au cours de laquelle toutes leurs familles seront exterminées. Ils se retrouvèrent ainsi à Grenoble, seuls, écrasés de douleur et désemparés. C’est alors que ma mère résolut, de manière presque obsessionnelle, d’oublier qu’elle était juive, polonaise, jusqu’à vouloir même renier sa langue et son nom, pour se fondre dans la foule et qu’on la perçoive comme une ”vraie grenobloise”. J’ai grandi ainsi, sans famille autre que mes parents, frères et sœurs. Pas de grands parents, de cousins ou d’oncles et tantes… J’ai donc inventé, aux yeux de mes camarades d’école, de très nombreux parents habitant au Tibet, en Amérique ou au Congo, en m’inspirant des aventures de Tintin… Notre judéité étant ainsi passée sous silence (on m’envoya même au catéchisme), je fus le témoin de tous les préjugés sur les juifs : ils complotent, sont accros au pognon, kidnappeurs d’enfants… Imaginez alors la stupéfaction du gamin que j’étais lorsqu’une amie me révéla ma judéité. Ce fut un choc effroyable, d’autant qu’elle fonda sa démonstration en me disant ”je sais pourquoi tu ne veux pas me montrer ton zizi. Il est coupé en deux parce que tu es juif”. Elle croyait que la circoncision consistait à couper le zizi en deux…Oui, sans racines, on est rien, car étant petit, je ne nous connaissais aucun mort dans la famille. Pas de tombes sur lesquelles se recueillir, pas de souvenirs de disparus, rien… Je n’étais rien et venu de nulle part.

– Pourquoi ce livre ? Certes, pour découvrir votre origine, mais pourquoi est-ce à ce point important à vos yeux de dévoiler cela au grand jour, à ce stade de votre carrière, avec un sujet aussi délicat ? 

– Il n’y a aucun calcul ou arrières-pensées dans ce livre. J’avais révélé il y a quelques années mon origine juive à un journaliste de Paris-Match. Ce qui avait alors suscité beaucoup de réactions parmi mes relations et amis, dont beaucoup m’incitèrent à en faire un livre sur ce thème du jour où j’ai appris que j’étais juif… Et comme j’adore écrire… J’ai voulu aussi écrire pour pérenniser mon véritable nom Dereczynski, comme pour le graver dans du marbre, après la disparition dramatique de tous ceux qui le portaient.

– A l'époque de votre enfance, il y avait - dites-vous - ”un antisémitisme bourgeois, qui aujourd’hui a changé de niveau. Il y a désormais un antisémitisme de pauvres, autrement dit, les cons sont partout”. Sur quoi vous basez-vous pour affirmer cela ?
 
– Il s’agit surtout aujourd’hui d’un nouvel antisémitisme, très dangereux, né de l’islamisme. Or l’islamisme fleurit surtout dans les milieux défavorisés. Et les pauvres, étant des victimes, ne peuvent être mauvais puisque pauvres (surtout pour la gauche). D’où la difficulté de réagir pour cette gauche, puisque cette nouvelle donne remet en question toutes ses valeurs : les pauvres aussi peuvent être cons... D’où cet antisémitisme de nos jeunes de banlieues qui confondent tout, accusent sans comprendre et insultent sans remords, car ils ont la particularité aggravante de ne ressentir aucune culpabilité envers la Shoah, drame qu’ils considèrent d’une autre génération.

– Vous reconnaissant enfin juif en 2007, portez-vous un autre regard sur Israël, et quel rapport entretenez-vous avec la terre des juifs ?

– A travers ma judéité retrouvée, j’ai d’abord retrouvé une grande famille, celle de la communauté juive. Par contre, je n’ai jamais été en Israël. Je rêve de m’y rendre, non pas en touriste mais en véritable explorateur, accompagné d’un guide israélien qui m’expliquera tout sur le pays. Je souhaite aussi rencontrer les israéliens et mes homologues humoristes, dont on m’a dit tellement de bien. Quant au regard que je porte sur le pays, je vous avoue qu’il est un peu contrasté. J’ai encore à l’esprit le regard que portait mon père sur Israël et son admiration pour des dirigeants emblématiques tels que Ben-Gourion et Golda Meïr. Un pays idéalisé, terre promise, sacrée et qui nous protègerait contre tous les malheurs passés. Et puis il y a Israël d’aujourd’hui, celui que je vois, avec ses faiblesses et ses incohérences, surtout venant de ses dirigeants actuels, et qui laissent perplexe… Malgré tout, et pour aller jusqu’au bout de mon appartenance retrouvée au peuple juif, je voudrais maintenant m’identifier complètement à ce pays en acquérant la nationalité israélienne. Un aveu qui en dit long sur mon nouvel état d’esprit et le regard que je porte sur Israël…
 
SVP-Israel
Votre guide de tourisme en Israel : www.svp-israel.com
4 commentaires
Mazel Tov à vous Jean-François Dereckzinski ....et bienvenue chez nous dans notre communauté Rigole Rigole Rigole
Envoyé par Jacqueline_008 - le Mardi 16 Décembre 2008 à 13:54
Guilad Shalit citoyen d'honneur de Paris

Le conseil de Paris a décidé ce soir de faire citoyen d'honneur de la Ville de Paris le jeune franco-israélien Guilad Shalit, détenu depuis 2006 dans la bande de Gaza après avoir été capturé par un commando palestinien.

M. Goasguen a fait valoir "la situation exceptionnelle" du jeune franco-israélien, "enlevé sur le territoire israélien par des éléments étrangers à Israël alors qu'il accomplissait dans une période de paix son service militaire obligatoire". Il a souligné qu'il était détenu dans des conditions "ne respectant pas la convention de Genève", sans aucune visite.

bravo Monsieur Gaosguen pour vous investir pour Guilad ! Rigole Rigole
Envoyé par Jacqueline_008 - le Mercredi 17 Décembre 2008 à 07:17
Oui, Mazal Tov à toi Jean-François Dereckzinski, et bien venue dans notre communaute.
Ce n'est pas donné à tout le monde, ou n'importe qui d'être Juif, faire partie du Peuple Elu de D'ieu.et d'être honoré de la citoyennete d'Israelien.Envers et contre tous, depuis 5769 années,
combattus, massacrés,sans avoir la possibilité de se défendre,hommes, femmes et enfants, ont endurer la cruauté, la méchancete du monde entier.Mais malgré tout, et contre tous, Israel et là, existe,et existera à jamais. Que je suis fière d'être juif et de faire partie du Peuple Juif.
Shalom à toutes et à tous. Gerard.David
Envoyé par Gerard.david - le Mercredi 17 Décembre 2008 à 20:41
Il est étrange que la tolérance et la paix ne règnent pas dans le monde
Envoyé par - le Vendredi 19 Décembre 2008 à 02:37
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