Comment est-il possible que dans notre pays, foyer du Peuple Juif, nous fassions preuve d’autant d’irresponsabilité dès que nous nous mettons au volant de notre voiture ? La route tue plus chaque année que les attentats et les guerres, que nous arrive-t-il ?

 

Quelques exemples, en essayant de ne pas rentrer dans le « lachon hara » :

 

1/ Comme dans le cas de l’accident de bus de ce mercredi, avec une trentaine de morts comme « résultat », l’animosité des conducteurs israéliens est irréelle. Insultes, menaces, queues de poissons, mise en danger de l’autre parce que moi je suis bien plus malin que lui ? C’est l’attitude que nous enseigne notre Torah ?

 

2/ Quand un conducteur doit tourner, il a plusieurs outils, non pas à sa disposition, mais indispensables à la sécurité. Les feux clignotants par exemple. Pourquoi personne dans ce pays n’a trouvé où se trouve l’outil qui les déclenche ? Ne me faites pas croire que vous ne savez pas qu’ils existent, vous les avez payé, mais pourquoi ce manque de curiosité ?

Les rétroviseurs… Il y en a à l’extérieur et à l’intérieur de votre voiture. Bon, j’imagine que celui situé à l’intérieur a été détourné depuis longtemps de son utilité première, servant de support aux photos de familles, voire à une ‘hamsa ou comme outil de maquillage, mais ceux de l’extérieur ? Ce n’est pas l’élément le plus esthétique de la voiture, si vous ne les utilisez pas, retirez-les, ce qui aura en plus le mérite de prévenir celui qui tente de vous dépasser du fait que vous soyez littéralement aveugle.

 

3/ Les enfants… Grâce à D.ieu, nous en avons, des enfants. Le tout est maintenant de les garder en bonne santé non ? Pourquoi alors ne pas les attacher ? Vous me demanderez comment en attacher 6 lorsqu’il y a que trois ceintures… Je vous répondrai alors de n’en prendre que trois avec vous, évitant ainsi de mettre inutilement en danger la vie des trois autres.

 

4/ Les piétons. C’est toute une affaire, les piétons. Qui a commencé la provocation ? Le piéton ou le chauffeur ? Le résultat est souvent désastreux. Les piétons, les enfants, les adultes, sont tout à fait ignorant me semble-t-il, qu’une voiture pèse une tonne, et qu’elle ne peut s’arrêter en un quart de seconde, même lorsqu’elle ne roule qu’à 60 km/h. Pourquoi cette arrogance ? J’avoue que la loi stipule qu’une fois qu’un piéton a mis le pied sur la route, les voitures doivent s’arrêter pour le laisser passer. Mais est-ce une raison de prendre la loi à la lettre, n’importe comment et n’importe où, signifiant en plus son bon droit par un regard mêlant haine et fierté ?

Le chauffeur aussi n’est pas en reste, souvent certain du fait qu’on l’aura vu de loin, son gros 4x4. Comment après une vie à Jérusalem par exemple, ne pas savoir que souvent, derrière une voiture garée, un enfant peut surgir ? Rouler à 80 km/h en ville vous fait vraiment gagner du temps ? Quelques secondes ou minutes, contre une vie, cela a vraiment du poids ?

 

5/ Les bus… Les chauffeurs de bus israéliens méritent un livre, rien que pour eux. J’avoue que souvent ils m’ont surpris par leur dextérité. Ils arrivent à profiter de chaque millimètre que leur offre la circulation, vraiment bravo. Mais pour le reste… Un si gros engin motorisé vous donne l’impression que tout vous est permis ? Autant les piétons que les conducteurs de voitures, qui n’a pas eu un jour la peur de sa vie à cause d’un chauffeur de bus qui semblait en savoir bien plus que vous ? Avoir bien plus de droits que vous ?

 

Je pourrais continuer cet article pendant des heures, mais la question a le mérite d’être lancée : que nous arrive-t-il ?

 

« Dere’h Eretz », cela vous dit quelque chose ?

 

Je finirai sur cet exemple désolant, que vous aurez peut être vu il y a à peu près deux ans. Je pense que cela se passait sur une des villes côtières. Un conducteur de moto a fait un accident juste devant une camera de sécurité. On le voit bien tomber, sans se relever… Réactions ? Aucunes ! Pendant près de trois minutes les voitures, les camions, les bus et les motos sont passés à coté de lui, l’évitant tant bien que mal, mais sans s’arrêter. Des dizaines de gens sont passés à coté de cet homme, mort, sans s’en inquiéter. L’entraide n’était-elle pas une caractéristique du Peuple Juif et d’Israël ?

 

A bon entendeur…