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Izhak Shamir, un maître et un ami
Izhak Shamir, un maître et un ami

Un Géant de l’histoire juive nous a quitté. J’ai eu l’immense privilège de côtoyer cet homme qui était toujours sur les remparts pour défendre l’intégrité, l’honneur et l’existence d’Israël. Il dégageait cette impression d’invulnérabilité qui permettait d’être assuré de la victoire.

On a longuement écrit l’épopée  du plus petit mouvement de la Résistance hébreue par le nombre de combattants, mais ceux du   Leh’i (Combattants pour la liberté d’Israël) portaient en eux le rêve du Royaume d’Israël et de sa résurrection. Dans le combat contre la puissance mandataire britannique, les disciples de Zeev Jabotinsky se sont retrouvés au sein de l’Irgoun et du Leh’i. Si les tactiques adoptées par Menahem Begin (zal) et celles d’Itzhak Shamir (zal) divergeaient dans la stratégie adoptée pendant la seconde guerre mondiale, le but était identique: bouter hors d’Israël les Britanniques et assurer l’indépendance du futur Etat Juif.

S’attaquer à cet Empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais impliquait une volonté inébranlable et l’assurance que la victoire accourt aux accents de la justice et de la vérité. L’ennemi était puissant, criminel et son opposition à l’Etat Juif est allé jusqu’à tronçonner la Terre d’Israël, ne pas bombarder les voies ferrées nazies, assister en témoin satisfait à la mort du judaïsme européen et à interdire le retour sur leur terre des rescapés. Et pourtant à aucun moment, la volonté de vaincre n’avait abandonnée I. Shamir. Déporté au Kenya, il s’évade des camps et rejoint les forces combattantes.

Il eut la même et splendide détermination dans l’organisation du combat pour la liberté des Juifs d’URSS. Alors que les cercles dirigeants communautaires dans le monde, réclamaient timidement une autorisation de liberté culturelle pour les Juifs en URSS, il fut le premier à regrouper nos forces pour exiger le « rapatriement » des Juifs d’Union Soviétique et être fermement persuadé du succès futur  de notre entreprise. Les manifestations devinrent plus puissantes en terre communiste et dans le monde. Des millions de documents furent expédiés en russe sous divers moyens pour atteindre les juifs que certains appelaient du « silence » et que nous appelions de la « révolte ». Non seulement il ne doutait pas de la réussite finale mais il inculquait ce sentiment de puissance à tous ceux qui l’accompagnaient. Le doute était une notion  qui n’existait pas.

Le Betar de France que j’ai eu l’honneur de diriger a pris une part essentielle dans le harcèlement des autorités soviétiques et le lien avec nos frères dans l’empire du Pharaon du Kremlin. Shamir était au fait des actions entreprises et vouait à notre mouvement une estime certaine. Il aimait ce judaïsme de France qui était fidele à Israël, frondeur et combattant, attaché à ses racines et à notre terre. Le judaïsme de France, les juifs de France lui vouaient une estime et un amour avéré.

Le Betar de France dans ses séminaires et ses conférences parisiennes, le Hérout de France dans ses grandes réunions de Gala recevaient toujours une réponse positive à leurs  invitations.

Cet homme qui avait commandé le Leh’i, participé et organisé les actions les plus osées du Mossad, rencontré et   s’est  opposé aux grands de ce monde, était resté un ami fidele. Aussi fidele dans son amour intransigeant pour la Terre, le Peuple et la Foi juive qu’en amitié.

Je me souviens de ses nombreuses visites en France et de nos rencontres en Israël. Parmi elles, comment ne pas se souvenir de sa visite à Paris pour nous rencontrer sur la route de Madrid et de cette conférence impliquant le monde occidental déjà en déliquescence et le  monde arabe interdit de ramener les terroristes de l’OLP.

Je me souviens de Shamir nous disant avec un sourire :

« Je sais ce que vous pensez. Ne vous inquiétez pas ! », avant de réaffirmer sa fidélité pour tout Erets Israël.

Je suis fier que nous ayons eu un chef sachant dire « non » et ne cherchant à plaire qu’au destin juif. Nos pauvres intellectuels scribouillards  l’appelaient « Monsieur non » et pensaient ainsi le discréditer mais le Peuple l’aimait.  Fier d’avoir un dirigeant qui ne cherchait pas à complaire aux grands de ce monde, fier d’avoir un chef capable de dire à la puissance américaine que les Juifs d’URSS étaient libres de s’installer sur toute la terre d’Israël. Fier d’avoir un dirigeant qui refusa le prêt américain pour l’intégration des immigrants russes à la condition de ne pas leur permettre de  peupler la Judée et la  Samarie.

Il disait « Non », en l’appuyant d’un geste de la main balayant l’air, à tout compromis « douloureux » pour Israël. Pas de compromis ni de compromissions sur les principes sur lesquels s’est basée son existence : intégrité la Terre d’Israël, réunification du peuple juif, liberté et défense de l’honneur national. Ce n’est pas lui qui serait allé  chercher un Prix Nobel de la Paix ou une haute décoration américaine à  la Maison Blanche en payant un prix lourd pour Israël. Ce n’est pas lui qui aurait accepté d’émettre des doutes sur l’appartenance de notre Terre pour espérer recevoir un satisfecit éphémère des membres de l’ONU.

Comme président de la Knesseth, il n’a pas  voté  les accords avec l’Egypte et l’abandon du Sinaï. Rien ne pouvait le faire fléchir car il savait que le succès couronnerait son combat. Un vrai chef que l’on pouvait suivre et ne jamais connaître l’amertume de la déception.

J’ai eu l’honneur de sa préface pour mon livre « Le Glaive de David » et ce fut également l’occasion de discuter de la solution aux problèmes posés par les ennemis de l’intérieur et de l’extérieur. Ses commentaires autour de la table, dans son bureau de ministre des Affaires étrangères puis de  Premier Ministre, ses interventions au Betar et au Herout de France étaient toujours une source d’inspiration vivace. Nous avions de véritables relations d’amis partageant les mêmes options idéologiques.

Il était un Betari dans toute et dans la plus noble acception du terme. Pour moi, il était un Maître et un Ami. Je ne doute pas que l’exemple de sa vie, ses écrits et ses combats réussiront à former une nouvelle génération de dirigeants sachant dire non !

 

Puisse-t-il intercéder auprès de l’Eternel pour notre Terre et notre Peuple, pour notre pérennité et notre Foi.

Que sa Mémoire soit bénie à travers les générations.

Jacques Kupfer

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Dernière mise à jour, il y a 41 minutes