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Allemagne-Israël Alliés et amis mais…
Allemagne-Israël Alliés et amis mais…

Liée à Israël par un pacte informel de défense stratégique - censé aider à préserver l’existence de l’Etat juif - et aussi par de riches relations commerciales et scientifiques, l’Allemagne n’en demeure pas moins fermement opposée à la politique du gouvernement israélien vis-à-vis des Palestiniens… Au point d’avoir pris ces derniers temps des positions presque hostiles contre lui, aussi bien à l’ONU qu’au sein de l’Union européenne (UE)…

Interviewée l’été dernier par le quotidien israélien Haaretz, la chancelière Angela Merkel avait clairement déclaré, en donnant la définition des liens très particuliers unissant les deux pays depuis 1965 : « Pour nous, les relations avec Israël sont un trésor précieux que nous devons préserver. Nous, et les générations futures, devons nous rendre compte de notre histoire et de la responsabilité qu’elle implique. Nous devons maintenir des relations étroites avec la communauté juive en Allemagne et naturellement, des relations étroites avec Israël ».

Dans un autre entretien accordé au journal local La Voie juive d’Allemagne, elle précisait ainsi cette définition : « Le crime haineux commis par l’Allemagne contre les Juifs et la trahison de toutes les valeurs de la civilisation que fut la Shoah seront toujours présents ! On peut donc en déduire la forme qu’auront dans le futur les relations très singulières entre l’Allemagne et Israël. Ce qui signifie que nous ne serons jamais neutres et qu’Israël pourra être toujours assuré de notre soutien quant à sa sécurité. Voilà pourquoi j’affirme que ce soutien allemand à la sécurité d’Israël fait partie de notre ‘ethos’ national et de notre raison d’être ».

Voilà donc presque quatre décennies que l’Allemagne est une pièce maîtresse du « paysage diplomatique » israélien en Europe et plus globalement sur la scène internationale, et que les relations bilatérales très florissantes entre les deux pays sont une réalité incontournable : l’Allemagne n’est-elle pas devenue le partenaire commercial No 1 d’Israël au sein de l’UE, et n’est-ce pas elle qui a déjà livré à la marine de Tsahal 5 sous-marins ultra-modernes de type Dauphin, capables de rester en plongée de longues semaines et de tirer des missiles balistiques à longue portée, alors qu’un 6e du genre est déjà commandé !?

Un ciel toujours « bleu », mais avec des nuages à l’horizon…

Il n’empêche : l’hostilité croissante de l’opinion publique du Vieux-Continent - dans toute l’Europe et donc aussi en Allemagne - vis-à-vis des Juifs et plus encore d’Israël pourrait à la longue altérer ce « précieux trésor » des excellentes relations maintenues entre le gouvernement de Berlin et celui de Jérusalem (voir notre interview du diplomate israélien Avi Primor)…

Voilà en effet de nombreux mois que le gouvernement allemand et Angela Merkel en particulier, réaffirment franchement leur hostilité aux positions du gouvernement Nétanyaou vis-à-vis des Palestiniens, en répétant qu’Israël doit stopper toutes ses constructions à Jérusalem-Est et en Judée-Samarie et s’efforcer de négocier et de concrétiser la fameuse « solution à deux Etats » encouragée par la diplomatie américaine.

Ainsi, en octobre dernier - trois mois après que l’UE, et donc l’Allemagne, ont déjà décidé le boycott financier des entreprises et institutions israéliennes agissant en Judée-Samarie et de n’appliquer dans cette région aucun des accords passés entre Israël et l’UE -, Merkel devait-elle déclarer à l’issue d’une rencontre à Berlin avec Abou Mazen, le président de l’Autorité palestinienne (AP) : « Nous avons toujours soutenu la solution à deux Etats et toujours appuyé les territoires palestiniens, tout en faisant avancer le processus de paix et le développement économique. Je suis totalement persuadée que notre politique étrangère maintiendra constamment ces positions ! ». Et d’ajouter : « Nous avons plusieurs fois appelé Israël à restreindre sa politique d’extension des colonies. J’ai moi-même répété au Premier ministre Nétanyaou que s’il n’agissait pas ainsi, il mettrait en péril les négociations actuelles avec l’AP ». Déjà en septembre 2012, l’Allemagne avait choisi de s’abstenir lors du fameux vote de l’Assemblée Générale de l’ONU dotant la « Palestine » du statut d’« observateur » : un non-vote interprété avec beaucoup de colère à Jérusalem comme un soutien indirect… La même année, Merkel avait encore déclaré : « La politique menée par Israël vis-à-vis de la Palestine commence à devenir inquiétante. (…) Ainsi, la construction prévue de 3 000 logements israéliens dans la zone E1 à l’est de Jérusalem sape notre confiance dans la volonté israélienne de négocier ».

Un parfum amer de boycott

Mais il y a plus grave, et cela concerne une option encore plus étendue de boycott économique contre l’Etat juif qui se rapproche des mesures préconisées par l’organisation militante BDS (Boycott, Divestment and Sanctions) : en accord avec « l’impatience grandissante » manifestée par l’UE, un document du gouvernement de Berlin émis en juin dernier envisage ainsi de n’autoriser la vente en Allemagne sous le label « Made in Israel » que des seuls produits israéliens manufacturés en deçà de la Ligne verte (la limite-Est d’Israël avant juin 1967) : « Ces produits ne pourront être libellés de la mention ‘Made in Israel’, énonce ce texte, que s’ils ont été fabriqués dans les frontières d’avant 1967 ». Ce qui exclurait directement tous les produits venant des 140 localités juives de Judée-Samarie où habitent 600 000 Israéliens.

De surcroît, des difficultés ont surgi lors de la renégociation avec l’Allemagne de deux accords : l’un sur la coopération entre les universités des deux pays, et l’autre sur des fonds allemands alloués à la recherche et au développement industriels. Berlin veut inclure une nouvelle clause interdisant les subventions à toute institution universitaire ou entreprise high-tech œuvrant ou ayant des liens avec les implantations de Judée-Samarie ou Jérusalem-Est. Ce qui s’ajoute au boycott direct des produits venus de ces implantations, lequel a déjà coûté très cher à Israël, même s’il ne concerne que 2 à 3 % de l’économie nationale.

« Il n’existe pas de réelle dégradation des relations germano-israéliennes, relève toutefois Jean-Yves Camus, un chercheur français en sciences politiques à l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques (Iris). Au mot ‘refroidissement’, je préfère celui d’évolution. Car l’Allemagne reste le pays européen le plus fidèle à Israël ».

Hamodia
Edition Internationale en Français
1 commentaire
BON ON A COMPRIS POUR LA PHOTO VOTRE RÉDACTION EST SI PAUVRE POUR NE RIEN MONTRER D'AUTRE DE L'UN DES RARES AMIS D’ISRAËL.UNE BELLE PHOTO D'une soldate juive.
Envoyé par Alain_092 - le Samedi 8 Mars 2014 à 10:22
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Dernière mise à jour, il y a 3 minutes