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Einstein, le sioniste doux
Einstein, le sioniste doux

L’engagement dans la réinvention de la communauté juive du physicien qui a décliné la présidence du nouvel État d’Israël.

Albert Einstein n’est pas seulement le scientifique le plus célèbre du siècle passé. Il fut également, autant par tempérament que par la force des choses, un homme d’engagements et un visionnaire.

C’est tout le mérite du livre de Simon Veille que de rappeler aux mémoires trop oublieuses que le parcours d’Albert Einstein, génial physicien, fut aussi celui d’un sioniste ambigu, à la fois viscéralement attaché au judaïsme et à sa préservation et intransigeant devant l’évolution morale et politique du projet de l’Etat hébreu.

À travers un récit à la fois vivant et alerte qui ne sacrifie en rien la rigueur de l’exploitation scientifique des données à sa disposition et qui n’est pas sans évoquer le rythme propre aux auteurs anglo-saxons, M. Veille parcourt une documentation précise qu’il a pu accumuler aux meilleures sources, celles de l’Université hébraïque de Jérusalem en particulier.

Marilyn Monroe de la physique théorique

Ce matériau pour partie inédit renouvelle de manière indéniable l’historiographie française sur Einstein, trop souvent prisonnière de l’histoire scientifique pure ou d’une approche grand public à vocation sensationnaliste qui réduit le grand Albert au rôle d’une sorte de Marilyn Monroe de la physique théorique.

M. Veille n’est ni Françoise Balibar (auteure, notamment, de Einstein 1905. De l’éther aux quanta, PUF, 1992, et de Einstein, Newton, Poincaré – Une histoire de principes (avec Raffaella Toncelli), éditions Belin, 2008.)), ni François De Closets (auteur, notamment, de Ne dites pas à Dieu ce qu’il doit faire, Seuil, 2004.). Au contraire des grandes biographies récentes ou passées, son travail n’entre ni dans les pièges de l’austérité, ni dans ceux de la starisation. Il ouvre indéniablement de nouvelles voies et de nouvelles pistes qui mériteront d’être creusées ultérieurement.

Le biographe a en effet su franchir le voile de la forclusion du nom juif Einstein, silence partiel qui semblait vouloir préserver l’idée d’un génie universel et intemporel devenu icône déliée de toute inscription dans un environnement historique et culturel concret. La question israélienne étant au centre de maintes polémiques, on a souvent voulu en écarter Einstein, ou au contraire se servir de lui comme étendard.

Einstein politique

C’est oublier que cet engagement ne fut ni secondaire dans sa vie, ni monolithique dans son orientation, et l’étude précise et scrupuleuse qui nous est livrée ici montre qu’Einstein ferait en effet beaucoup de mécontents parmi les tenants de toutes les orthodoxies et de tous les conformismes.

À la lecture de cet ouvrage, on ne peut ainsi s’empêcher, par moments, de se projeter dans un monde parallèle où Einstein aurait accepté la présidence qui lui était proposée à cette époque, épisode très connu et très sous-estimé, et se demander de quelle manière sa présence aurait changé le récit de la fondation de l’Etat juif. Sans nul doute, la figure d’Einstein à elle seule aurait pu renforcer encore la légitimité du vote de l’ONU en symbolisant en un seul homme le juif moderne et le juif éternel, celui qui depuis les lumières contribue à la construction et à l’achèvement du monde par la connaissance et l’étude profane et celui dont l’imagination métaphysique contribue à ancrer le juif historique dans sa vocation traditionnelle d’inventeur de nouvelles formes de sacré.

Aussi séduisante que soit l’uchronie, elle n’éclipse pas le propos du livre ancré dans une réalité juive américaine et mondiale en pleine mutation dont Einstein traversa les remous. La shoah et la création de l’Etat d’Israël ont considérablement bouleversé les schèmes mentaux d’une communauté juive qui a été dans l’obligation de se réinventer autour de nouveaux débats et de nouveaux clivages.

On rencontrera ainsi la figure très éclairante du rabbin new-yorkais Wise qui entretint avec Einstein une longue correspondance et fut un ardent réformateur du judaïsme représentant une branche ultra-libérale dont une synagogue new-yorkaise porte le nom.

Sioniste moderne et critique

La figure d’Einstein est également très révélatrice des déchirements identitaires des juifs diasporiques conscients des difficultés de l’Etat d’Israël, de l’indignité des conflits au Proche-Orient et de l’impérieuse nécessité de donner au peuple juif un sanctuaire de repli.

Einstein fut donc aussi cet homme qui symbolise mieux qu’un autre cette caractéristique de la géopolitique du peuple juif dans le monde contemporain, celle du «double sanctuaire», la diaspora représentant le «backyard» d’Israël de même qu’Israël représente le sanctuaire des juifs persécutés en diaspora.

Un des grands apports de ce livre est ainsi de nous restituer l’unité d’un Einstein dont le socle fut cette aptitude à penser contre les évidences acceptées par tous et contre le mimétisme social et tous les conformismes de pensée.

Einstein sut aussi se montrer intraitable devant les errements de la politique israélienne et rappeler, comme de nombreux intellectuels avec lui dont Martin Buber et Gerschom Scholem, que la survie d’Israël repose également dans son aptitude à traiter équitablement la question arabe en son sein et à l’extérieur.

Le livre de M. Veille représente ainsi une étape importante de la prise de conscience de la nécessité de dresser une histoire globale de l’intelligentsia juive au XXe siècle, d’établir des rapports, des filiations, des positionnements. On conseillera donc à l’auteur de se lancer dans ce grand projet dont il prouve par cet ouvrage qu’il a toutes les aptitudes à le réaliser.

5 commentaires
Trop drôle. Einstein. ? Le faussaire Celui qui devant l'évidence et la preuve de l'existence de DIEU,
N'hésita pas un seul instant. A truquer des équations. Pour dire , dieu n'existe pas.
D'autres physiciens. Ayant percés a jour. Ses mensonges. Einstein. Ulcéré. Fit amende honorable
Imaginez l'horreur. Un anti DIEU président du peuple a l'origine du monothéisme
Quand a leur amour des arabes. Voulant toujours pour eux la justice ,
Et pour leurs frères juifs orientaux ,et. Espagnols Une vie d'esclaves Sous la férule ashkénaze
D'ailleurs. Ses complices, dominent toujours ISRAËL. A la cour suprême. Et dans les gouvernants anti religieux du pays . Ils abhorrent. Leur religion. Car ils l'ont toujours TRAHIE. L'histoire est pleine de leurs méfaits
Envoyé par Josef - le Jeudi 6 Mars 2014 à 10:21
Josef: pouvez-vous nous expliquer pourquoi cette rage contre Einstein, les Juifs Ashkénazes, etc???? Merci.

AM ISRAEL HAY
Envoyé par Viviane_005 - le Vendredi 7 Mars 2014 à 01:24
Aucune rage , juste l'amour de la vérité
Pour avoir vécu de nombreuses années en Israël. , mon constat est le suivant
D'un côté ceux qui se disent blanc , D'Europe centrale
Et ceux qu'ils appelle des noirs. Chkhorim. Juifs orientaux. Et. Espagnoles.
Triste réalité Depuis ma naissance. J'avais cru, Qu'il n'y avait que des juifs
Quand a Einstein Relisez. Ce qu'il a lui même écrit , son plus grand regret. Avoir falsifié des équations. Par haine d'un dieu présent en tout Et pourtant la divinité. Lui a donné de belles connaissances
D'autre part. Son regret. Qu'Israël. Soit a nouveau un pays , et non plus seulement une gola
Voilà. Ceci est mon ressenti. Quand la vérité dominera le monde. ÉMET. MAAT Nous seront resplendissant de lumière. SHABBAT SHALOM. AU PEUPLE. HÉBRAÏQUE
Envoyé par Josef - le Vendredi 7 Mars 2014 à 07:31
Merci de votre réponse, Josef. C'est votre vécu, et personne ne peut vous le contester Ce n'est pas une critique, juste une constatation, et j'éprouve une grande compassion à votre égard devant tant d'amertume.

Cohn Bendit disait, pendant les événements de mai 68 en france: "nous sommes tous des Juifs allemands".

Je dirais, à ce jour, plus prosaïquement, "nous sommes tous des JUIFS", quelles que soient nos origines, car nous avons dû fuir les persécutions (au Maghreb, en Espagne, en Pologne, en Russie, etc...). Nous avons toujours été DERACINES, spoliés, massacrés/"pogrommisés", à cause de notre religion.

Les responsables de ces crimes contre l'humanité sont en priorité ce monde malsain de malades mentaux arabo/muzz, et leurs dhimmis, les"pantalons à quartz" occidentaux, bêtes à manger du foin, jaloux et haineux de la réussite des Juifs et d'Israêl, toujours prêts se prostituer, d'abord aux nazis allemands pendant la 2e guerre mondiale, puis maintenant aux nazislamistes enturbannés, prompts à vendre père et mère pour le fric et les "honneurs" soit-disant, tout en nous accusant, nous Juifs, d'aimer l'argent!!!

Notre ennemi commun ce n'est pas l'"autre Juif", mais tous les '"anti-Juifs" qui nous haïssent copieusement, sépharades et ashkénazes confondus. Ces anti-Juifs ne font aucun distinguo entre ashkés et séphas, ils ne peuvent pas nous encadrer TOUS.

Nous sommes TOUS les Juifs dans le même bateau: "l' Exodus".

Chabbat Shalom et HAM ISRAEL HAY Rigole
Envoyé par Viviane_005 - le Vendredi 7 Mars 2014 à 09:59
Justement. Exodus. C'est fini
Mais que le constat que j'ai fait. Dans notre pays, n'est pas a notre honneur. Les ashkénazes par ex ne veulent pas d'orientaux ou sepharades dans leurs écoles ou yeshivot. Bien sur ils ne sont pas bégueule pour accepter leur argent . Ils ont un complexe de supériorité honteux face aux orientaux et sepharades , s'ils apprenaient l'histoire ils verraient que ce sont ces juifs espagnoles. Qui les ont nourrit pendant des siècles .
Les juifs sepharades ont une histoire glorieuse en Europe Les plus grands banquiers ,les plus grands chercheurs , les plus grands bâtisseurs ,les plus grands médecins , ect ect ect. La reconstruction du pays a commencée ,vers 1450. Avec la banquière. Juive sepharade donia Luisa .tout le nord du pays. A été enrichi,
D'écoles ,de dispensaires , de yeshivots. De champs labourés et enrichis
Et non pas en. 1890. Avec l'arrivée des premiers russes polonais roumains ect. Qui venaient. Plus pauvres que job Ils trouvaient leur pain quotidien. Grâce aux sepharades
Malheureusement Ceux qui ont pris le pouvoir. Ont falsifié cette histoire a leur avantage.
Faisant de nous des primitifs ,en fait c'est leur propre image dont ils nous habillaient ,et cela perdure jusqu'à aujourd'hui . Tous juifs. Pour eux nous ne sommes moins que les arabes Alors. De grâce. Cela suffit.
Cette. Falsification de notre histoire. Notre sang. Comme je l'ai déjà dit ,coule dans toutes les royautés d'Europe
Et leur.
Envoyé par Josef - le Vendredi 7 Mars 2014 à 11:35
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