La notion de politesse chez les Israéliens (Roots Israel)

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La notion de politesse chez les Israéliens

Roots Israel | 18 Mars 2014

Se faire dépasser dans la file du supermarché…
Se faire demander l’heure sans un « bonjour », un « s’il vous plait » ou un « merci »…
Se faire appeler pas son banquier directement par son prénom…
Se faire interrompre d’un geste de la main sans un seul « excusez-moi »…

L’inexistence du vouvoiement, délicate marque de distanciation entre soi et son interlocuteur…

Je continue ou ce n’est pas assez clair?

La politesse n’est pas le fort des Israéliens… mais pas du tout. Surtout si l’on vient de France ou la politesse a été élevé au rang d’art de vivre (on parle même de savoir-vivre), la marque ultime d’une civilisation: le lubrifiant social qui adoucit la rudesse des rapports entre individus… en Israël, on l’oublie. Les Israéliens manquent ils donc réellement de savoir-vivre?

Je vais commencer par une petite anecdote: un Français qui était en Israel me racontait comment dans une file d’attente il a voulu laisser sa place à une femme. Choquée, elle refusa catégoriquement en lui reprochant une attitude machiste. La galanterie des uns est le machisme des autres.

Et si au fond, ce n’était pas tant les Israéliens qui manquait de savoir vivre que les Français qui en avaient trop?

J’écoutais sur France Culture (je sais, ça fait intello) une émission d’Alain Finkielkraut intitulé « Traité de savoir vivre à l’usage de toutes les générations » avec Philipe Reynaud et Mona Ozouf, et là, en les écoutant parler de l’histoire de la politesse, j’ai eu comme une révélation.

Et si la politesse française n’était que l’expression d’un déficit de démocratie… ce qui signifierait que le déficit de politesse des Israéliens ne seraient que l’expression d’une hyper-démocratie, une forme d’hyper-franchise.

Lire la suite: http://rootsisrael.com/politesse/

by Israel Tavor • 19/02/2014

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7 commentaires

J'avoue subir très involontairement parfois quelques relents de politesse française. Je me suis fait gentiment remettre à ma place par une dame qui se trouvait juste à la gauche de la porte de l'autobus alors que je me tenais à la droite de ladite porte. Alors que j'attendais inconsciemment qu'elle montât, je m'aperçus bien vite qu'elle observait une expression très digne qui signifiait bien qu'elle ne tenait pas à exposer sa manière grâcieuse d'escalader les hautes marches ou ses dandinements gauches.
Les bonnes manières sont une question de culture. L'une vous dira qu'il est inconvenant de passer le premier, l'autre qu'il est incorrect de dévisager si l'on peut dire la démarche d'une dame.

Envoyé par Y?ochoua - le Mercredi 19 Mars 2014 à 10:16

Le tutoiememnt, bien que choquant au début, est acceptable (à défaut d’autre chose).
Le reste, non ! Et ce n'est pas parce qu'en France la politesse a quasiment disparu, qu’Israël doit être en avance.
Quant au précepte biblique de : Tu te leveras devant un vieillard.. il y a bien longtemps que les jeunes, y compris ceux qui présentent les signes extérieurs d'orthopraxie, ont oublié, s'ils l'ont jamais su, ce précepte de la Thora.

Envoyé par Michel_048 - le Mercredi 19 Mars 2014 à 10:42

Toutes ces considérations sont amusantes ou éclairantes, sur les attitudes diverses face à des codes de politesse, cependant, il vaut mieux se respecter les uns les autres, et attendre la guerre, pour se faire la guerre. La politesse, à condition d'avoir un code commun, n'a rien à voir avec la vaseline ( pour exprimer que les individus s'utilisent ou se dominent en référence à la sexualité), mais beaucoup à voir avec un état de paix sociale, de respect, de reconnaissance d'autrui comme égal ou personne à laquelle je manifeste une sympathie ou une attention particulière. Après tout, elle est jolie cette attention entre hommes et femmes, dans les codes de courtoisie. Il ne faut peut-être pas oublier la barbarie des rapports hommes-femmes, qui ressurgit, lorsqu'on oublie ces codes de courtoisie, et de politesse....même si , la politesse ne suffit pas, elle seule à exclure la barbarie. Il est des habitudes qui prédisposent au comportement "moral", sans, bien sûr l'engendrer . Je trouve que l'impolitesse est bien trop répandue, quant à la courtoisie; elle a quasiment disparu. Nous en portons-nous mieux ? J'en doute.

Envoyé par Laurent_033 - le Mercredi 19 Mars 2014 à 12:08

En ce qui concerne le vouvoiement, l'équivalent existe en hébreu: on emploie dans ce cas la troisiième personne du singulier, comme lorsque l'on s'adresse à un roi en français. C'est ainsi que les élèves des yéchivot s'adressent aux rabbins, ou que des rabbins s'adressent à d'autres plus anciens et érudits qu'eux-mêmes.
En ce qui concerne les exemples cités aussi bien dans le texte ci-dessus que dans les commentaires, ils ne tiennent pas compte d'une réalité solidaire très forte en Israël.
Par exemple, il y a en Israël de véritables stations d'auto-stop dans de très nombreux villages où les transports en commun ne sont pas des plus pratiques.
Je n'ai pas souvenir de quelque chose de semblable en France.
Les gens sont enclins d'autre part à laisser leur place dans l'autobus en faveur non seulement de personnes âgées, mais de toute personne présentant des signes de fatigue.
Quant aux oeuvres de charité, elles prennent en charge des familles entières là où les services sociaux sont en manque de moyens.
Vous allez objecter qu'il s'agit ici de charité et non pas de correction; mais la politesse n'est-elle pas une catégorie du souci de l'individu pour son prochain?

Envoyé par Y?ochoua - le Mercredi 19 Mars 2014 à 13:56

L'un et l'autre sont vrais
Cependant, la politesse formelle n'est pas en question pour moi, il s'agit juste de souci de l'autre qui est important.
Parfois cela manque en Israel, non avec les particuliers mais dans la rue.

Envoyé par Francoise_014 - le Jeudi 20 Mars 2014 à 08:28

Chalom, le vouvoiement est une forme d'éducation éradiquée à l'heure actuelle, cela ne m'importune guère car j'ai été habituée depuis que je suis née. Seuls, mes parents étaient tutoyés et toutes autres personnes étaient vouvoyées. J'ai toujours été considérée comme étant un phénomène. Mais dans le milieu ashkenaze, en BELGIQUE, tout le monde se vouvoyait. La politesse est de mise partout. Il est à déplorer le peu d'éducation à laquelle on est confronté. Je ne suis pas ringarde, j'aime ,j'adore l'ordre, la discipline que j'ai connus chez moi. Sans discipline, s'installe le désordre, le chaos. AMITIES. ANGELA

Envoyé par Angela_001 - le Dimanche 23 Mars 2014 à 20:03

Réponse à Yehochoua.
J'aimerais bien savoir quels lignes d'autobus vous empruntez pour voir des personnes se lever pour des seniors. Même les "religieux" oublient les preceptes de la Thora.
Quant au fameux vouvoiement, il n'existe pas dans la tradition ni biblique, ni talmudique, on tutoie bien Dieu.
Cette troisième personne est une copie de ce que l'on trouve dans d'autres langues mais n'aurait pas lieu d'être.
Mais il est vrai qu'il est difficile de faire marche arrière aujourd'hui.

Envoyé par Michel_048 - le Lundi 24 Mars 2014 à 00:35

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