Présente à Paris, pour une conférence à l’ESCP, le 22 mai dernier, Inbal Arieli a présenté son  accélérateur 8200 EISP, à l’origine de multiples Start-ups israéliennes.

Après avoir servi durant 5 années dans l’unité d’élite 8200 de renseignement électronique, puis obtenu un diplôme d’avocat, Inbal Arieli a choisi de soutenir les startups “Early Stage” (projet en phase d’amorçage) en imaginant un accélérateur s’appuyant en partie sur les anciens de l’unité d’élite 8200.

8200 EISP, un accélérateur pour  les Startups “Early Stage”

Inbal Arieli appelle “incubateurs” les programmes gouvernementaux et “accélérateurs” les programmes en Early Stage non gouvernementaux) : à titre d’exemple, les principaux accélérateurs israéliens sont 8200 EISP, The Hive de Gvahim, Campus TLV, The Junction, Up West Labs (implanté en Californie), The Elevator, Microsoft Think Next, et MindCet.

L’accélérateur 8200 EISP créé par Inbal Arieli en 2010, est un accélérateur à but non lucratif, accompagné par des Sponsors qui n’engagent pas directement 8200 EISP, les entrepreneurs n’ayant pas d’obligation de travailler avec eux ni pour eux. Ce programme ne finance pas directement les projets et ne prend pas non plus d’actions dans les sociétés soutenues.
Les intervenants sont tous des volontaires, ayant d’autres fonctions dans l’industrie du High Tech.

L’unité 8200 est l’équivalent du MIT, de Harvard ou de l’Insead en France en terme de force de réseau : c’est sur cette base que s’est construit l’accélérateur EISP, un réseau d’anciens élèves de 8200 très solidaires, tous recrutés à l’âge de 17 ans parmi les élèves les plus brillants et prometteurs du pays. C’est pourquoi l’idée est venue de s’appuyer sur ces élèves de 8200 ayant une forte avance technologique (renseignement d’origine électromagnétique, déchiffrement de code, cyber sécurité, cryptographie…), une méthodologie et une créativité bien particulière, pour créer un programme qui sera bénéfique à tout l’écosystème de l’innovation.

Chaque année, le programme 8200 EISP choisit 20 Startups, ou plutôt 20 entrepreneurs, car il est clair que quelque soit la nature de l’idée de départ, ces entrepreneurs vont traverser des périodes très difficiles, de très gros challenges et vont se sentir seuls au monde la plupart du temps ! L’accélérateur préfère donc miser plutôt sur la personnalité de l’entrepreneur car tout le monde sait que l’idée, le produit, le business plan peuvent changer contrairement à la personnalité et aux capacités de la personne au cœur du projet !

Les projets sont très divers et apportent ainsi leur propre richesse : biotech, cyber sécurité, mobile app, hardware, internet … L’accélérateur met au centre de l’accompagnement l’esprit de communauté, la discussion, la curiosité, la cross fertilisation.

Etape 1 : workshop de 5 mois, de février à juillet :

• 15 jours pleins
• Des meetings avec des entrepreneurs, des investisseurs et des experts professionnels.
• Des heures de mentoring et de coaching sur tous les sujets qui vont permettre de couver le projet
• Un Demo day en juillet devant une assemblée de 300 personnes (investisseurs, partenaires, clients potentiels…)

Rien ne leur est jamais imposé, les entrepreneurs choisissent eux-mêmes comment utiliser les ressources proposées.

Etape 2 : accompagnement post workshop

• Une année de mentoring de la part de séniors
• Un accompagnement continu et des sessions additionnelles
• Un renforcement du networking d’anciens élèves qui mentorent à leur tour les nouveaux startupers.

Des résultats très convaincants

• 2011, 2012 : 30 Startups ont levé des fonds pour un montant total de 40 M$ (Seed et series A)
• 70 % des anciens sont toujours à la tête de leur Startup aujourd’hui
• Dernier critère très significatif : 280 personnes sont actuellement employées à plein temps au sein de ces entreprises !

Pour conclure, Inbal Arieli a expliqué que finalement le secret du miracle économique israélien est un écosystème très vivace, des talents technologiques de haut niveau, au cœur d’un marché microscopique, quasi inexistant : les entreprises sont dans l’obligation d’innover pour se projeter sur des marchés mondiaux et y réussir.