Chaque jour que ces soldats vivent est accompagné de nouveaux défis. Chaque jour, ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour minimiser le plus possibles les dommages causés aux civils de Gaza tout en combattant le Hamas qui a placé ses infrastructures terroristes au coeur des zones peuplées. Voici le témoignage exclusif d’un pilote de drone et d’un pilote de chasse de l’Armée de l’Air israélienne sur leurs activités dans l’Opération Bordure Protectrice.

Or est un soldat de 25 ans avec d’énormes résponsabilités. Il contrôle des drones envoyés au dessus de la bande de Gaza afin de recueillir des renseignements avant les frappes aériennes. Au final il doit prendre des décisions qui engagent la vie et la mort.

“Avant chaque vol, nous sommes briefés sur ce qui se passe dans la bande de Gaza,” raconte le lieutenant Or. “Ensuite, nous faisons une mission de reconnaissance pour nous assurer que les renseignements correspondent à la réalité sur le terrain.”

Selon le lieutenant, “il y a de nombreux drones dans les airs servant à obtenir une image complète du terrain. Les drones peuvent voler très haut et sur une longue période. Tous les mouvements vus dans la vidéo prise par le drone sont retransmis en temps réel et avec une haute résolution.” Le but de cette collecte de renseignements est de faire en sorte que la frappe potentielle d’un site du Hamas ne cause pas de dommages civils.

“Avant chaque frappe aérienne, le pilote doit obtenir notre permission. Nous sommes la seule équipe dans ce conflit qui agit pour empêcher que les civils soient touchés”, a souligné le lieutenant Or.

En raison de l’installation du Hamas au coeur des zones civiles, le lieutenant Or explique qu’il a déjà annulé des frappes de Tsahal en raison de l’apparition de civils sur les lieux.

Il poursuit : “une fois, nous avions une nouvelle cible, mais nous avons vu qu’il y avait trop d’enfants dans la région, donc nous avons attendu pendant un moment. Les enfants ne s’éloignant pas, nous avons dû annuler une frappe sur une cible importante”.

Les drones sont souvent considérés comme des robots sans humanité. Mais le lieutenant Or souligne que “tout ce que fait un drone est accompagné d’une décision humaine sur le terrain.”

Il a également reconnu que lui et ses pairs ne pouvaient pas empêcher la mort de certains civils. Il a ajouté qu’’Israël voit la mort de chaque civil comme une tragédie. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que les civils ne soient pas blessés”.

“Je suis fier d’être pilote de drone”, a conclu le lieutenant Or. “Je suis fier du code moral de l’armée israélienne.”

Le lieutenant Omer partage le poid des responsabilités et les décisions de vie ou de mort du lieutenant Or. Il fait partie de ceux qui volent au dessus de Gaza et qui mènent les frappes sur les cibles terroristes. Il est constamment confronté aux défis de la lutte contre le Hamas qui se cache derrière les civils.

“À Gaza, nous utilisons des bombes d’une extrême précision et nous frappons les cibles du Hamas, et non les civils, seulement après que les drones aient accompli leur mission de surveillance.”

Le lieutenant Omer sait qu’il est impossible d’atteindre un taux de réussite de 100% et sait aussi “qu’un faible pourcentage des opérations peut mal se passer.”

“Pour chaque erreur que nous faisons, nous lançons des enquêtes approfondies afin de nous assurer que l’erreur ne sera pas commise une fois de plus.

Il ajoute : “nous ne ciblons que les capacités et les infrastructures du Hamas. Nous ne voulons pas toucher des personnes innocentes.”

“Par exemple, il y a deux jours, nous avions plusieurs cibles à frapper. Cinq secondes avant de tirer, une personne nous a ordonné d’annuler la frappe : “vous ne pouvez pas attaquer la cible”. Il arrive fréquemment que nous devons annuler des frappes.”

Malgré le danger qui menace sa vie et les lourdes responsabilités qu’il porte sur ses épaules, le lieutenant Omer a conclu en disant qu’il “était très fier d’être un pilote dans l’Armée de l’Air israélienne et de protéger Israël des roquettes du Hamas.”