De Sdérot à Haïfa : pas moins de 20 coopératives ont vu le jour en Israël depuis la protestation sociale et la révolte des tentes de l’été 2011.

Les coopératives ne sont pas un phénomène nouveau en Israël. L’économie israélienne s’est développée en se basant sur le secteur coopératif dont les fleurons furent Tnuva (laiteries), Egged (transports) et Solel-Boneh (construction). Sept décennies après la création de l’Etat d’Israël, les coopératives reviennent à la mode : de nombreux Israéliens ont trouvé une parade à la cherté de la vie en fondant une coopérative.

Cette structure communautaire a un avantage principal : elle permet de réduire les coûts d’approvisionnement et donc d’acheter à bas prix. Tous les domaines de consommation sont représentés dans cette nouvelle tendance : l’alimentation, la culture, la finance, etc.

7 500 ISRAÉLIENS COOPÉRATEURS

On estime dorénavant que 7.500 Israéliens sont membres de coopératives de consommation. Parmi les coopératives les plus connues : “Aagala” à Mitspeh Ramon et Yerouham, “Chelanou” à Tel Aviv, “Beshoutaf” à Jérusalem, “Super Hevrati” à Herzlia. Le principe est partout le même : l’Israélien achète une ou plusieurs actions de la coopérative, ce qui lui donne le droit de bénéficier de bas prix pour s’approvisionner.

Pour améliorer l’efficacité de leurs activités et mieux diffuser l’idéologie de la coopération, les coopérateurs israéliens se regroupent aussi entre eux. C’est ainsi que ce dimanche 12 octobre, se tiendra à Mitspe Ramon le deuxième Congrès de la Coopérative. Les coopérateurs en herbe partageront leurs expériences pour bâtir des modèles de viabilité financière, et pour faire de la coopérative un véritable instrument de changement social.

DE LA CULTURE À LA FINANCE

Pour faire face à la vie chère, les coopératives embrassent de nombreux secteurs de la vie quotidienne. Il ne s’agit plus seulement des secteurs traditionnels de la distribution alimentaire ou de l’agriculture, mais aussi de la culture et de la finance.

Dans le domaine de la culture par exemple, la galerie Alfred à Tel Aviv, le centre Tarboush à Sdérot, ou encore le café Ahvat Galim à Haïfa se sont tous organisés en coopératives. Dans la finance, les banques coopératives s’appellent Ofek et Shelanou. Dorénavant, les coopératives s’étendent aussi dans des secteurs novateurs, comme l’impression et les médias.

Jacques Bendelac (Jérusalem)