3% pour 2015 et 3,6% pour 2016 : telles sont les prévisions optimistes de croissance de l’OCDE pour l’économie israélienne.

L’Organisation pour la Coopération et le Développement Économiques (OCDE) vient de mettre à jour à Paris ses projections de croissance pour Israël durant les deux années à venir. Les experts internationaux estiment que la croissance israélienne devrait se redresser et atteindre environ 3% en 2015 et 3,5% en 2016 (contre 2,4% de croissance prévue pour 2014)

REPRISE DE LA DEMANDE

L’OCDE qualifie la baisse du PIB israélien enregistrée au troisième trimestre de cette année (-0,4%) de « fléchissement marqué mais temporaire en 2014 ». Le retour de la croissance en 2015 « devrait éviter une montée du chômage » estime l’organisation internationale.

Les économistes de l’OCDE justifient leur optimisme vis-à-vis de l’économie israélienne par la reprise de la consommation des ménages tout comme par les exportations dopées par la baisse du shekel : « Le rebond de la demande intérieure attendu après la fin du conflit à Gaza ainsi que le renforcement prévu de l’environnement extérieur et l’affaiblissement récent du taux de change vont soutenir l’activité ».

SOUTIEN AU MINISTRE DES FINANCES ?

Autre raison d’optimisme : « L’économie devrait aussi bénéficier de taux d’intérêt toujours bas et d’une pause dans le processus d’assainissement budgétaire en 2015 ». C’est aussi la baisse des prix qui justifie le maintien d’une politique monétaire expansionniste pour faciliter la reprise.

Le rapport de l’OCDE conseille aux dirigeants israéliens de « rester vigilants quant au risque d’emballement du marché immobilier induit par cette politique ». Dans le résumé de ses projections économiques, l’OCDE félicite même la politique conduite par le ministre des Finances Yaïr Lapid : « L’engagement des autorités à renouer avec l’assainissement budgétaire en 2016 et à poursuivre l’objectif de désendettement public est bienvenu ».

Selon l’OCDE, l’engagement de Lapid à ne pas augmenter l’impôt en 2015 et à limiter les coupes budgétaires permettra de consolider la croissance : « les dépenses budgétaires civiles, déjà relativement faibles, notamment dans le domaine de l’éducation et des services sociaux, devraient être protégées de toute réduction dans la mesure du possible ».

Jacques Bendelac (Jérusalem)