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France : Des restes de victimes du nazisme découverts dans un institut de médecine légale
France : Des restes de victimes du nazisme découverts dans un institut de médecine légale

Le livre du Dr Michel Cymès, consacré aux médecins des camps de concentration, avait relancé la polémique autour des restes de victimes

Des restes de victimes de l’anatomiste nazi August Hirt, conservés dans un bocal et des éprouvettes et dont les chercheurs écartaient jusqu’ici l’existence, ont été découverts récemment à l’institut de médecine légale de Strasbourg, a annoncé samedi la municipalité dans un communiqué.

La découverte, inattendue, a été faite le 9 juillet par l’historien Raphaël Toledano, auteur de plusieurs travaux sur la question, dont « Le nom des 86″, un documentaire réalisé par Emmanuel Heyd.

 

Ces restes appartiennent à plusieurs des 86 victimes d’un projet de « collection de squelettes juifs » voulu par August Hirt.

Avec le concours du directeur actuel de l’Institut de médecine légale de Strasbourg, le Pr Jean-Sébastien Raul, le chercheur est parvenu à identifier plusieurs pièces, parmi lesquelles « un bocal contenant des fragments de peau d’une victime de chambre à gaz », a-t-on précisé.

Le chercheur a également découvert « deux éprouvettes renfermant le contenu de l’intestin et de l’estomac d’une victime et un galet matricule utilisé lors de l’incinération des corps » au camp de concentration alsacien de Natzweiler-Struthof.

La majeure partie des restes, en grande partie découpés, avait été retrouvée par les Alliés peu après la libération de Strasbourg en 1944, et fut rapidement inhumée dans un cimetière juif.

Les pièces retrouvées à présent sont des éléments qui avaient été conservés par un professeur de médecine légale de la Faculté de médecine de Strasbourg, Camille Simonin, dans le cadre de l’enquête sur les crimes du docteur Hirt. M. Simonin avait été chargé par les autorités militaires d’effectuer des autopsies judiciaires pour « établir les conditions ayant conduit à la mise à mort délibérée » des victimes.

Dans ses recherches, le chercheur Raphaël Toledano a été aiguillé par une lettre de ce professeur datant de 1952.

Le courrier de ce professeur faisait notamment « mention de bocaux contenant des prélèvements effectués au cours des autopsies judiciaires réalisées sur les victimes juives de la chambre à gaz du Struthof ».

« Les étiquettes identifient chaque pièce avec précision et font notamment état du matricule 107969, qui correspond au numéro qui fut tatoué au camp d’Auschwitz sur l’avant-bras de Menachem Taffel, une des 86 victimes (…) comme cela est confirmé par les archives du camp d’Auschwitz », a-t-on ajouté.

La municipalité entend remettre les pièces découvertes à la communauté juive de Strasbourg.

Elles feront l’objet d’une inhumation et doivent rejoindre les restes des victimes, enterrés au cimetière israélite de Cronenbourg à l’ouest de la métropole alsacienne, a précisé la municipalité.

La polémique autour de l’existence longtemps mise en doute de restes de victimes du nazisme à l’institut de médecine légale de Strasbourg avait été relancée en janvier après la publication d’un livre du médecin et chroniqueur de télévision Dr Michel Cymès, consacré aux médecins des camps de concentration.

Dans ce livre publié en janvier, Michel Cymès avait cité des témoignages selon lesquels des coupes anatomiques des 86 réalisées à l’époque nazie étaient toujours conservées à l’institut.

En réaction à cette publication, des chercheurs, l’Université de Strasbourg et l’institut de médecine légale avaient alors catégoriquement réfuté l’existence de ces restes non inhumés des victimes.

1 commentaire
Les 9 petites lignes concernant le livre du Prof. de Tübingen Hans Joachim Lang," Die Namen des Nummern" paru en 2004, auraient mérité plus d'attention et, son ouvrage très détaillé et circonstancié, une traduction en français et en anglais, permettant de rendre à César ce qui appartenait à César.
Etudiant en médecin.à Strasbourg, j’ai passé les semestres 1948-51 dans les salles d’anatomie et l’on y murmurait que des restes humains remontant à la guerre baignaient dans les bacs se trouvant le long des murs.
J'ai suivi les cours du Prof Simonin sur l'expertise du Struthof et j'ai bien connu le futur Prof eonard Singer
Je suis également germanophone
Le Grand-Rabbin A. Deutsch a consigné en hébreu et en français, jour après jour, les cérémonies religieuses strasbourgeoises et, c’est ainsi qu’on peut lire dans un journal local d’octobre 1945, que des corps et restes des gazés furent enterrés officiellement en présence des corps constitués au cimetière nord de la Robertsau puis, seulement en novembre 1955, au cimetière israélite de Cronenbourg L'inauguration d’un Mémorial. a suivi
Le Professeur LANG a raconté, dans un colloque tenu en novembre 2005, à la Faculté de médecine de Strabourg, les difficultés, les embûches, les fins de non-recevoir au cours de ses recherches, pouvant expliquer probablement, le peu d'empressement à ce que "Die Namen der Nummern" paraisse en langue française ou anglaise, chose pourtant réclamée à grands cris par les auditeurs présents.
Envoyé par Pierre_010 - le Jeudi 23 Juillet 2015 à 22:12
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Dernière mise à jour, il y a 2 minutes