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Opinions

Israël ou le retour à...1947 ?

Du 26 au 30 octobre, une manifestation de villageois druzes de Peki'in en Galilée ont lancé ce qui a toutes les caractéristiques d'un pogrome contre les quatre familles juives du village. Ils ont brûlé leurs voitures et ont entouré et mis le feu à leurs maisons.

La police a mis un jour entier pour venir au secours des Juifs. Et quand ils sont intervenus, les manifestants druzes enlevèrent une femme policier et ne la libérèrent qu'en échange de leurs complices arrêtés. La police commença alors à évacuer les Juifs de leurs maisons encerclées, et ne fit rien pour empêcher que celles-ci ne soient détruites par les manifestants.

Maintenant, le comité des affaires intérieures de la Knesset exige qu'une commission gouvernementale d'enquête soit mise en place sur ce que les Druzes proclament avoir été des brutalités policières pour tenter de disperser une violente manifestation. Pour sa part, le gouvernement Olmert prend ses distances à l'égard de la décision du ministre de la sécurité intérieure Avi Dichter de se contenter d'une enquête de police interne sur le comportement des policiers sur les lieux.

La question soulevée et de savoir si la Knesset dominée par la Gauche et le gouvernement Olmert agit comme elle le fait par peur ou par conviction.

Cette question est d'une urgence croissante alors que le gouvernement Olmert, sous la pression intensive de la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice, va plus étroitement engager Israël à céder la Judée et la Samarie et de larges portions de Jérusalem, dont le Mont du Temple, à l'Autorité Palestinienne.

Un tel engagement ne détournerait pas seulement Israël de la capacité de se défendre en assurant l'établissement d'une enclave terroriste à portée de mortier de ses principales cités. Etant donné que l'Etat palestinien dont chacun est si catégorique à se faire le champion sera un Etat d'apartheid qui empêchera légalement les Juifs de détenir de la terre ou d'acquérir une résidence ou des droits citoyenneté, l'acceptation par le gouvernement Olmert de l'exigence d'un Etat palestinien implique l'internalisation de l'opinion antisémite qui stipule que les Juifs ont moins de droits que n'importe qui d'autre.

Un fait pertinent dans cette discussion, il y a la décision la semaine dernière par le comité du cabinet ministériel, d'approuver l'élection en 2005 de Theophilos III en tant que patriarche orthodoxe grec. En surface, l'approbation du gouvernement de la nomination d'un chef religieux semble une affaire simple. Mais elle ne l'est pas. L'élection de Theophilos il y a deux ans à la tête de l'Eglise orthodoxe grecque a été la conséquence d'une campagne antijuive du Hamas et du Fatah et du gouvernement jordanien contre l'Eglise et ses chefs.

A l'été 2004, le journal 'Ma'ariv' rapporta que le précédent patriarche grec, Ireneos 1er avait approuvé un bail de 99 ans sur deux hôtels à l'intérieur de la Porte de Jaffa dans la vieille ville de Jérusalem, construit sur des terres appartenant à l'Eglise, à une compagnie détenue par des Juifs. Un maelström s'ensuivit dans l'église. Irineos fut illégalement chassé, et du fait de menaces de mort, il vit sous la protection de gardes armés depuis lors.

L'Eglise grecque orthodoxe est l'un des plus grands détenteurs de terre en Israël. Elle possède la terre sur laquelle aussi bien la Knesset et la résidence présidentielle sont construites, ainsi que de vastes étendues de terre à travers la capitale et du pays dans son ensemble. Du fait que le Patriarche supervise ces terres, son identité est tout sauf insignifiante.

Après avoir chassé Irineos, l'Eglise a tenu des élections pour son successeur. Selon un reportage du journal en ligne 'World Net Daily ", on exigea de tous les candidats de signer une lettre à l'autorité Palestinienne promettant : " Nous, candidats de l'Eglise grecque orthodoxe, agréons ici que… dans le cas où nous serions élus, nous agirions pour l'annulation de toutes les transactions faites pendant l'ère d'Irineos 1er, et conserverons la confiance religieuse orthodoxe ".

En se tenant à une pratique vieille de plusieurs siècles, car pour que le patriarche orthodoxe affirme formellement son autorité, il doit d'abord recevoir l'approbation de tous les gouvernements importants. Aujourd'hui, cela signifie qu'il doit recevoir l'approbation de la Jordanie, de l'Autorité Palestinienne et d'Israël. Après qu'Irineos fut chassé de sa charge, Theophilos se distingua immédiatement de son coreligionnaire avec enthousiasme pour empêcher Israël et les Juifs d'utiliser les terres de l'église. Il s'assura du soutien palestinien et jordanien avant les élections en promettant d'opérer en accord avec la loi jordanienne plutôt que l'israélienne. La loi jordanienne interdit les ventes de terre aux Juifs.

Á la lumière de ce qui précède, la raison pour laquelle Israël refusait d'accréditer Theophilos, est évidente. De même, comme la réponse du gouvernement à la violente manifestation antijuive de Peki'in, la décision du comité ministériel d'approuver l'élection de Theophilos et ainsi d'ouvrir la voie à l'acceptation gouvernementale de ses lettres de créance, soulèvent de sérieuses questions sur l'engagement du gouvernement Olmert dans la défense des droits civils et humains des Juifs et de l'identité d'Israël comme Etat juif.

En acceptant Theophilos comme patriarche, Israël prend le parti de ses ennemis contre lui-même. Il informe les antagonistes que le terrorisme et l'extorsion continuent de payer. Exactement comme la terreur est considérée comme la force qui oblige Israël à évacuer Gaza et le Sud Liban, de même dans le cas du patriarche grec orthodoxe, les ennemis d'Israël auraient raison de croire que leur décision de terroriser la direction de l'Eglise et de l'obliger à adopter l'antisémitisme, et l'objectif jihadiste d'épuration ethnique des Juifs de la Terre Sainte, était la bonne décision.


Evidemment, comme propriétaire de la terre, l'Eglise grecque orthodoxe est habilitée à faire tout ce qu'elle veut avec ses propriétés. La question ici n'est pas de savoir si l'Eglise a le droit d'être antisémite. La question est l'acceptation apparente du gouvernement Olmert des normes antisémites de comportement. Israël n'a aucune obligation d'accepter Theophilos. En approuvant sa nomination, le comité du cabinet n'a pas seulement toléré son antisémitisme passivement. Il a pris une mesure active pour le légitimer.

Et là repose l'aspect final de la perfidie du comportement du gouvernement. Au moment même où le gouvernement Olmert prend des mesures actives pour permettre à l'Eglise grecque orthodoxe d'exécuter sa nouvelle politique antijuive foncière, il conduit une guerre acharnée contre le droit du Fond Natioal Juif (KKL) pour transformer sa Charte à l'origine en faveur des Juifs.

Depuis sa fondation par Théodore Herzl à la fin du 19ème siècle, le KKL a utilisé les donations provenant de la communauté juive dans le monde entier pour les implantations juives, en accord avec sa Charte. Au cours des trois dernières années, le gouvernement, poussé doucement par l'Avocat Général post-sioniste et la Cour Suprême, a travaillé pour obliger le KKL à louer ces terres aux Arabes en contravention ouverte avec sa Charte et son engagement fiduciaire envers ses donateurs, le Peuple juif, qui a apporté les fonds par lesquels ces terres ont été achetées spécifiquement pour l'implantation juive.

Là encore, il y a une question sur ce qui motive le gouvernement à se comporter comme il le fait. Est-ce qu'il traite les Juifs comme des citoyens de seconde classe, et renie le droit légal du KKL d'utiliser sa terre comme il considère qu'il convient, tout en permettant à l'Eglise orthodoxe grecque et au Waqf islamique de se livrer ouvertement à une politique foncière ouvertement antisémite, simplement parce qu'il ne peut pas supporter une pression extérieure ? Le comportement du gouvernement est-il simplement la conséquence de son incompétence ou de sa docilité ?


La réponse à cette question a été fournie la semaine dernière par le ministre de l'intérieur Meïr Sheetrit dans son discours devant le Conseil des Gouverneurs de l'Agence Juive. Se tenant devant des hommes et des femmes qui dirigent l'Agence ayant pour mission d'encourager et de faciliter l'immigration juive vers l'Etat juif, Sheetrit annonça qu'il croyait " qu'Israël ne doit plus accorder la citoyenneté automatique aux Juifs ". Il poursuivit en disant que les Juifs devraient obligatoirement vivre pendant cinq ans en Israël et alors passer un test de citoyenneté avant de se la voir accorder ; qu'aucun effort ne devrait être fait pour encourager les Juifs à venir en Israël ; et que les communautés juives défavorisées devaient être empêchées d'immigrer dans le pays.

Depuis l'aube du sionisme moderne, le Peuple juif a construit et assuré la sécurité de notre majorité massive en Israël à travers l'encouragement de l'immigration en Israël. La Loi du Retour, qui accorde la citoyenneté automatique à tout Juif qui la demande, est l'incarnation des idéaux sionistes du nationalisme juif.


Aujourd'hui, le gouvernement défend son désir de céder la Judée, la Samarie, et des parties d e Jérusalem aux Palestiniens, en proclamant que procéder ainsi est la seule manière d'assurer une majorité juive continue en Israël. Cela bien sûr met la foi à rude épreuve puisque, établir un Etat judenrein au cœur d'Israël ne retirera pas un arabe, ou n'ajoutera pas un juif sur les listes de la population d'Israël. Cela rendra seulement impossible aux Juifs de vivre en sécurité dans leur Etat tronqué. Evidemment, si le principal souci du gouvernement est de maintenir la majorité juive d'Israël, alors son principal objectif devrait être d'encourager et d'augmenter l'immigration juive vers le pays.

Mais dans son discours devant l'Agence Juive, Sheetrit a renoncé à l'immigration juive et ave elle, au pilier central du sionisme. C'est-à-dire, en parlant en tant que représentant du gouvernement Olmert, et comme ministre en charge de conférer la citoyenneté israélienne, que Sheetrit a déclaré qu'il souhaite saper l'identité d'Israël comme Etat juif.

Tout cela conduit inévitablement à une seule conclusion. Alors que la pression internationale, la lâcheté et l'incompétence jouent sans le moindre doute un rôle en induisant le gouvernement à prendre le parti des ennemis d'Israël contre le pays, ce ne sont pas les seules sources du comportement du gouvernement. Ce que Sheetrit a dit clairement, c'est que le favoritisme du gouvernement Olmert envers les causes des antisémites et des antisionistes provient aussi des convictions idéologiques de ses propres membres.

Contribuant à la JWR, Caroline B. Glick est membre senior pour le Moyen Orient du "Center for Security Policy" [Centre pour la Politique de Sécurité] à Washington, DC et rédacteur en chef adjoint du " Jerusalem Post ".

Adaptation française de Sentinelle 5768 ©

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Dernière mise à jour, il y a 15 minutes