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Opinions

Toi aussi, Netanyahou?

Toi aussi, Netanyahou?
Cette semaine, nous avons découvert que nous avons été trompés. Le rejet de principe par le Premier Ministre Benjamin Netanyahou de l’exigence doctrinaire du président des USA Barack Obama qu’Israël interdise à Israël et aux Juifs de construire de nouveaux foyers et agrandisse celles qui existent en Judée et Samarie, ne reflète pas sa vraie politique.
 
Le ministre du logement et de la construction Ariel Attias a laissé fuité l’information. Attias a déclaré que le gouvernement a interdit aux Juifs de construire dans ces endroits depuis qu’il a pris ses fonctions il y a quatre mois dans l’espoir qu’en cédant aux exigences américaines, les USA traiteraient mieux Israël.
 
Et ce n’est pas tout. Aujourd’hui, Netanyahou travaillerait sérieusement pour obtenir un accord avec le gouvernement Obama qui formaliserait l’interdiction effective de la construction jusqu’en 2010. Netanyahou est supposé finaliser un tel accord lors de la réunion avec l’envoyé d’Obama au Moyen-Orient George Mitchell, à Londres mercredi prochain.
 
Hélas, loin de mieux traiter Israël suite à la volonté de Netanyahou de céder sur le droit fondamental des Juifs de vivre et de construire des foyers sur la terre d’Israël, le gouvernement Obama prévoit d’empocher la concession d’Israël puis retour à la case départ. Les officiels de l’administration ont déclaré que leur prochaine étape sera de fixer une date pour une nouvelle conférence internationale de paix au Moyen-Orient, présidée par Obama. Là, Israël sera isolé et attaqué sans relâche alors que les USA, les Arabes, les Européens, l’ONU et les Russes se coaliseront contre nos représentants et exigeront qu’Israël accepte le soi-disant « plan de paix arabe ».
 
Ce plan subterfuge, qui n’est en rien adopté par Obama, implique qu’Israël commette un suicide national en échange de rien. Le plan arabe, naguère « plan saoudien », et avant cela, le « accolez-le au plan de ‘paix’ » de Tom Friedman – enjoint à Israël de se replier sur les lignes d’armistices indéfendables de 1949 et à expulser des milliers de Juifs de leurs foyers de Judée, Samarie, Jérusalem et des Hauteurs du Golan. Cela implique aussi qu’Israël donne son accord pour cesser d’être un Etat juif en acceptant des millions d’Arabes étrangers hostiles, comme citoyens dans ses frontières tronquées. Le jour où un gouvernement israélien acceptera ce plan – qui encore une fois constituera le fondement de la « conférence de paix » d’Obama – sera le jour où l’Etat d’Israël aura signé son propre arrêt de mort. 
 
Et puis il y a l’autre plan Obama à l’oeuvre. Celui-ci a l’intention d’accueillir un sommet international sur la sécurité nucléaire en mars 2010. Les Etats arabes font déjà pression pour que le programme nucléaire d’Israël soit intégré dans le programme. Avec les appels des officiels du gouvernement Obama pour qu’Israël se joigne au Traité de Non Prolifération Nucléaire (NPT) – qui obligerait Israël à renoncer à son supposé arsenal nucléaire – et leur intérêt déclaré de voir Israël signer le Traité de Limitation de Matériel Fissile – qui obligerait sans doute Israël à accepter des inspections internationales de ses installations nucléaires à Dimona – le conclave nucléaire prévu par Obama placera Israël dans une position intenable.
 
Reconnaissant l’hostilité intrinsèque et sans précédent du gouvernement Obama envers Israël, Netanyahou a cherché à détourner sa pression lors de son discours à l’Université Bar Ilan en juin. Là, il a donné son accord conditionnel à l’objectif le plus chéri de la politique étrangère d’Obama – l’établissement d’un Etat palestinien au cœur d’Israël.
 
Les conditions de Netanyahou – que les Arabes en général et les Palestiniens en particulier reconnaissent spécifiquement le droit à l’existence d’Israël ; qu’ils renoncent à leur exigence qu’Israël accepte le retour de millions d’Arabes hostiles comme citoyens avec le soi-disant « droit au retour » ; que l’Etat palestinien soit « démilitarisé », et que les Etats arabes normalisent leurs relations avec Israël étaient supposées mettre une clé de réglage dans la politique de pression sur Israël par Obama.
 
Puisqu’il est évident que les Arabes n’acceptent pas ces conditions éminemment raisonnables, Netanyahou présuma qu’Obama serait contraint d’abandonner. Ce que Netanyahou n’a pas pris en compte, c’est qu’Obama et les Arabes n’agiraient pas de bonne foi – qu’ils feraient mine d’accepter au moins certaines de ses exigences, et maintiendraient ainsi sans répit la pression des USA centrée sur Israël. Hélas, c’est précisément ce qui est arrivé.
 
Avant l’entretien de mardi entre Obama et le président égyptien Moubarak, ‘al Qods al Arabi’ a rapporté qu’Obama avait accepté l’appel de Netanyahou pour un Etat palestinien démilitarisé. Bien que Netanyahou vante la nouvelle position d’Obama comme preuve de sa propre prouesse diplomatique, le fait est que celle-ci est dénuée de sincérité et de signification.
 
Le soutien présumé d’Obama à un Etat palestinien démilitarisé est mensonger sous deux aspects. D’abord, la société palestinienne est déjà l’une des plus militarisées au monde. Selon la ‘Banque Mondiale’, 43 % des salaires payés par l’Autorité Palestinienne vont aux milices palestiniennes. Puisque Obama n’a jamais appelé à une remise en ordre fondamentale de la société palestinienne, ou à une réforme des priorités budgétaires de l’AP, il est évident qu’il n’a aucun problème avec un Etat palestinien militarisé.
 
La seconde raison pour laquelle ses déclarations sur un Etat palestinien démilitarisé ne sont pas crédibles, c’est que l’un des piliers centraux de la politique palestinienne du gouvernement Obama est son implication dans l’entraînement de l’armée palestinienne dirigée par le Fatah. Le Lt-Général Keith Dayton supervise la formation de cette armée en Jordanie, et presse Israël d’étendre son déploiement en Judée et Samarie.
 
Les USA proclament que les forces qu’ils entraînent seront responsables des opérations anti-terroristes et du travail de police courant, et donc, qu’il est faux de dire que Dayton lève un armée palestinienne. Mais même si cela est vrai aujourd’hui, il y a de bonnes raisons de penser que ces forces formeront l’ossature d’une future armée palestinienne. Après tout, les milices palestiniennes formées par la CIA dans les années 1990 ont été entraînées aux tactiques anti-terroristes. Cela leur a alors permis de servir comme commandants de l’appareil terroriste palestinien de 2000 à 2004, quand Israël a fini par les vaincre. C’est l’incertitude au sujet de ces forces qui ôte toute signification à la déclaration d’Obama.
 
Et cela nous mène au cœur du problème avec le soutien conditionnel de Netanyahou à un Etat palestinien. Loin de détourner la pression conduisant Israël à de nouvelles concessions, cela a piégé Israël dans une position qui ne sert aucun de ses intérêts vitaux. 
 
Pour qu’Israël assure ses intérêts vitaux à long terme vis-à-vis des Palestiniens – il n’a pas besoin que les USA ou les Palestiniens déclarent leur accord pour un Etat palestinien démilitarisé, ou pour qu’un dirigeant palestinien annonce qu’il reconnaît le droit d’Israël à l’existence, ou même accorde qu’Israël n’ait pas à commettre un suicide national en acceptant des millions d’immigrants arabes. Pour qu’Israël assure ses intérêts nationaux, la société palestinienne doit être fondamentalement réorganisée.
 
Comme nous l’avons observé lors du conclave du Fatah à Bethlehem la semaine passée, même si le chef du Fatah Mahmoud Abbas devait accepter les conditions de Netanyahou, Il ne parlerait pour nul autre que lui-même. Le conclave du Fatah – comme l’Etat terroriste du Hamas à Gaza – a donné à Israël toutes les raisons de croire que les Palestiniens vont poursuivre leur guerre contre Israël après avoir empoché leur Etat en Judée, Samarie, et à Jérusalem. Il n’existe aucun dirigeant palestinien avec des partisans, qui accepte Israël. Par conséquent, négocier l’établissement d’un Etat palestinien avant que la société palestinienne ne soit fondamentalement modifiée est une recette de désastre.
 
De plus, même si Netanyahou a raison de chercher un accord avec Mitchell la semaine prochaine, il a démontré peu de compétence en matière de négociation en gelant de façon anticipée les constructions juives. Sur le plan intérieur, Netanyahou a perdu en crédibilité maintenant que le public sait qu’il l’a trompé. Et en cédant par avance, Netanyahou a montré à Obama qu’il n’est pas un opposant sérieux. Pourquoi Obama devrait-il prendre les positions de Netanyahou au sérieux si Netanyahou les abandonne avant qu’Obama commence vraiment à le remettre en cause ?
 
Au-delà du dommage que les actes de Netanyahou ont infligé à sa crédibilité intérieure et internationale, il y a le dommage causé à la capacité de Netanyahou de recentrer l’attention des USA et de déterminer où elle se situe.
 
Comme Netanyahou l’a répété, le problème palestinien est un problème marginal. La plus grave entrave pour la paix au Moyen-Orient, et la plus grande menace à la sécurité internationale aujourd’hui, c’est le programme nucléaire de l’Iran. Un Iran doté de l’arme nucléaire sera la garantie que la région sera au mieux infestée par une guerre incessante, et au pire détruite dans une conflagration nucléaire.
 
Netanyahou avait espéré& que son soutien conditionnel à un Etat palestinien, et sa volonté actuelle d’empêcher les Juifs de construire des foyers en Judée et en Samarie neutraliserait la pression des USA sur Israël et faciliterait ses efforts pour convaincre Obama de reconnaître et de traiter rationnellement le problème du programme d’armes nucléaires de l’Iran. Mais comme l’ambassadeur Michael Oren l’a dit clairement dimanche, c’est le contraire qui s’est produit.
 
Lors d’un entretien avec CNN, Oren a dit qu’Israël est « loin de simplement envisager une frappe militaire contre les installations nucléaires de l’Iran ». Il a aussi déclaré : « Le gouvernement d’Israël a soutenu le président Obama dans son approche sur l’Iran : d’abord des pourparlers et l’assistance à l’Iran ».
 
On tire de cela qu’Israël n’a non seulement fait aucun progrès pour convaincre l’administration des USA de prendre l’Iran au sérieux ; il apparaît que Jérusalem s’est associé à cette administration pour accepter un Iran doté de l’arme nucléaire.
 
Il se peut qu’Oren ait à dessein mal représenté la position d’Israël. Mais ce serait aussi un aspect troublant des évènements. Israël n’a rien à gagner en mentant. La déclaration d’Oren réduit à néant la pression intérieure sur le gouvernement Obama pour prendre la menace de l’Iran au sérieux. Et si Israël attaque les installations nucléaires de l’Iran dans les mois à venir, la déclaration d’Oren sera sans aucun doute utilisée par les détracteurs d’Israël pour attaquer son gouvernement.
 
Certains critiques à la Droite de Netanyahou comme Ariel Mayor Ron Nachman, clament qu’il pourrait être temps de commencer à faire tomber le gouvernement de Netanyahou. Ils ont tort. Nous avons déjà suivi cette voie. En 1992, la Droite a fait tomber le gouvernement d’Itzhak Shamir et a placé le gouvernement Rabin- Peres au pouvoir, et Yasser Arafat aux portes de Jérusalem. En 1999, la Droite a fait tomber le premier gouvernement Netanyahou et a apporté à Israël ‘Camp David’ et la guerre terroriste palestinienne.
 
Il existe une autre voie. Elle est forgée par les proches du vice-premier ministre Moshe – Boogie – Ya’alon d’un côté, et l’ancien gouverneur du Texas Mike Huckabee de l’autre.
 
Ya’alon fait valoir que de ne pas céder à la pression américaine est une option politique viable pour Israël. Il n’y a aucune raison de parvenir à un accord avec Mitchell sur l’exigence dogmatique de l’administration des USA, à savoir que les Juifs ne puissent construire en Judée, Samarie et à Jérusalem. Si les USA veulent lutter avec Israël, une lutte contre la discrimination américaine anti-juive n’est pas mauvaise pour Israël.
 
L’argument de Ya'alon a été confirmé lors de la visite d’Huckabee cette semaine à Jérusalem, en Judée et en Samarie. Le voyage d’Huckabee a démontré que le gouvernement des USA ne fonctionne pas dans un vide politique. Il existe un très fort soutien américain pour un gouvernement israélien qui résisterait à l’administration sur la question palestinienne et de même pour l’Iran.
 
La politique de Netanyahou a pris un mauvais tour. Mais Netanyahou n’est ni Tzipi Livni, ni Ehud Olmert. Il n’est ni un idéologue, ni un opportuniste. Il comprend pourquoi ce qu’il fait est mauvais. Il a juste besoin d’être convaincu qu’il existe une autre voie.
 
Par Caroline B. Glick
Adaptation française de Sentinelle 5769
1 commentaire
C'est en effet la seule solution à notre problème avec l'Administration HBO. Nous devons être ferme et inflexible sur nos positions.Elles sont garantes de notre avenir et de celle de notre peuple. HBO n'est pas l'Amérique, loin s'en faut. Nous savons où peut nous mener sa politique à notre égard: à notre destruction inéluctable. Soyons pour une fois pragmatique et adoptons la politique conforme à nos intérêts. Nous verrons alors le ballon se dégonfler, nous verrons la réaction des USA et il est certain que rien d'irréparable n'arrivera. Le peuple américain n'est pas fou et ceux ne sont pas des docteurs Follamour qui pourront encore une fois l'entrainer dans une aventure où il aurait plus à perdre qu'à gagner. Aprés avoir échoué dans sa lutte contre les destructeurs de son propre sol, il serait fou de s'aliéner le seul ami véritable dans cette région. Une seule chose doit être éxigée de notre côté: une fermeté sans faille dans une volonté inébranlable. Toute autre attitude serait un véritable suicide national.
Envoyé par Yéouda_001 - le Lundi 24 Août 2009 à 06:18
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