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Les causes véritables du terrorisme

Les causes véritables du terrorisme
Rédaction d’Objectif-info :
La réflexion de Sultan Knish sur les causes ultimes du terrorisme islamique présentée ici est particulièrement stimulante. Loin des approches politiquement correctes qui réduisent le terrorisme à un problème de pauvreté ou à une sensibilité exacerbée aux humiliations infligées par le grand ou le petit Satan, l’auteur va rechercher dans le fonds culturel tribal et la doctrine de l’Islam qui le couronne, une explication des motifs idéologiques et du rayonnement de ce courant qui s’est répandu dans le monde entier. Il apporte aussi une réponse à l’émergence continuelle de nouveaux émirs et sous-émirs qui sèment un peu partout la désolation et la mort.
 
Dans le discours politique classique sur les causes profondes du terrorisme islamique, on évoque habituellement la lutte des classes sous toutes ses formes, de l'oppression ordinaire aux humiliations provoquées par la politique étrangère occidentale et aux questions un peu énigmatiques de la mondialisation. Et naturellement, comme la plupart des gens qui regardent dans un miroir pour trouver la cause de l’animosité de quelqu'un d'autre, leur réflexion se limite à la répétition de ce qu’ils pensent déjà.
 
Assez étrangement les causes profondes du terrorisme islamique n’ont pas grand-chose à voir avec cette approche par la lutte des classes, bien qu’elles puissent avoir une certaine efficacité quand on veut recruter de futurs terroristes ou s’adresser à des journalistes gauchiste bornés. Pour saisir ces causes profondes, il est indispensable de comprendre la fonction que le terrorisme remplit dans le monde arabo-musulman.
 
Alors que la gauche occidentale tient à le considérer comme une forme d'activisme politique ou social, le terrorisme se présente au sein du monde musulman comme un instrument à deux faces. D’un coté il crée la fiction d’un ennemi sans avoir à entrer en guerre, et de l’autre il assure la promotion de la popularité de ses chefs et de ses soutiens. Ce concept de terrorisme à deux visages renvoie à l’époque des raids de sociétés de nomades qui se livraient à des attaques brutales pour rapporter du butin. Ces raids avaient pour effet de renforcer le statut du cheik de la tribu et de ceux qui mettaient en œuvre de ces pillages. En permettant de faire la preuve de la faiblesse de l’ennemi et de consolider la stature du cheik, de telles attaques pouvaient provoquer une escalade vers la guerre totale. Et bien que de telles tactiques puissent sembler primitives, grâce à elles, Mohamed fut en mesure de transformer le culte musulman qu’il venait de créer en un acteur décisif de la région.
 
A l’époque moderne, la force idéologique motrice sur laquelle le terrorisme arabo-musulman s’est adossé propose de faire renaître un grand état unique pour remplacer les entités coloniales qui ont volet en éclat après la disparition de l’Empire Ottoman. C’est un projet tribal antique. L’un des successeurs de Mohamed a été très près de réaliser cette version arabe du Reich de mille ans. Les versions modernes de cette volonté de puissance vont du Califat islamique au nationalisme arabe séculier incarné par des dictatures socialistes semblable à celles de Nasser ou de Saddam. Ainsi, si l’idéologie de puissance prend des formes différentes, l'idée fondamentale reste identique. Un grand état sous la férule d’un grand souverain, qui ferait la preuve de son aptitude à dominer en soumettant l'ennemi et par là en plaçant toute la région sous son autorité.
 
Selon les codes antiques des expéditions tribales, il fallait montrer la plus grande bravoure possible et infliger les plus grands dommages à l'ennemi quand on le frappait, pour faire la preuve de sa capacité à exercer le pouvoir. Cette culture de la rivalité au sein des sociétés arabo-musulmane se déverse habituellement vers l’extérieur sous forme de guerres et de terrorisme, car de part et d’autre on désire prouver sa supériorité en tuant autant d'infidèles que possible.
 
Ainsi le conflit tribal et religieux d'Oussama Ben Laden avec le pouvoir saoudien s’est davantage réglé à travers des combats avec les Soviétiques, puis avec l'Amérique et l'Europe, qu'avec la Maison des Saoud. En utilisant le prétexte des troupes américaines que les Saoud avaient introduites en Arabie pour se protéger de Saddam, Ben Laden pouvait obtenir l'autorisation religieuse de lancer une guerre contre l'Amérique et prendre de la stature en appelant à la reconquête du lieu le plus saint de l'Islam. En retour, les Saoudiens ont financé une guerre secrète contre l'Amérique pour la même raison, ce qui leur permettait en même temps de faire échec au rêve de Ben Laden de prendre le pouvoir.
 
De la même manière, le Hamas et le Fatah ont vidé leur conflit pendant presque deux décennies par une compétition visant à montrer lequel des deux pouvait tuer le plus d'Israéliens. Le plus brutal et le plus meurtrier des deux, le Hamas, a ainsi obtenu le soutien des Arabes palestiniens, ce qui lui a permis de triompher aux élections et de prendre le contrôle de Gaza. Les observateurs occidentaux de gauche se sont efforcés de formuler le conflit en termes de services sociaux du Hamas ou de corruption du Fatah, mais il s’agissait de questions annexes. L’essentiel, c’était de démontrer qui pouvait infliger le plus de mal à l'ennemi. Un conflit indirect entre le Fatah, nationaliste arabe, et le Hamas, islamiste, pour le pouvoir sur l'Autorité palestinienne a coûté la vie à de nombreux israéliens et à des touristes étrangers, et cela n’avait rien à voir avec les discours de propagande sur les barrages routiers, le mur de séparation, ni même avec le désir d’un état palestinien que le terrorisme a compromis à plusieurs reprises. Il s’agissait d’un conflit interne exprimé indirectement, d’un problème qui est à la racine d’une bonne partie du terrorisme islamique.
 
C’est ce qui explique aussi pourquoi il y a si peu de véritables musulmans modérés. Si la question clé du leadership consiste à montrer sa force et à infliger des dommages à l’ennemi, la modération est un train express qui mène nulle part. Comme les terroristes l’ont à plusieurs reprises démontré, toutes les lois et prescriptions religieuses islamiques peuvent être annulées pour permettre le massacre d’infidèles. C'est parce qu’en pratique aucune vertu islamique n'est plus grande que celle qui consiste à vaincre les infidèles et les hérétiques. Cette approche simpliste a permis à l'Islam le passage foudroyant d'un culte obscur à un empire. Si le judaïsme a fait de l'étude et le christianisme de l'évangélisation leur attribut principal, l'Islam se réalise dans la conquête. Il n'y aurait pas d’Islam sans conquête. Il ne peut pas y avoir d’expansion de l’Islam sans elle aujourd'hui.
 
C’est dans ce contexte que le terrorisme permet à différents groupes de prétendre au pouvoir en montrant que leurs méthodes sont les meilleures pour mettre en œuvre cette valeur fondamentale qui consiste à tuer des infidèles et à les soumettre à leur autorité. Et cela en évitant une guerre ouverte et franche qu'ils sont certains de perdre. Le terrorisme permet aux nations arabes et musulmanes de poursuivre des guerres secrètes et permet l’émergence de chefs locaux qui conduisent ces guerres, depuis le défunt et lamentable Yasser Arafat à Oussama Ben Laden, Nasrallah et Moqtada al Sadr. Aujourd'hui, il y a pratiquement partout dans le monde, des chefs de ce genre ou des apprentis chefs, dont les partisans lancent des bombes et tuent en leur nom.
 
Même si les prétextes locaux de ces actions peuvent changer, les observateurs occidentaux sont dans le noir quand ils confondent la propagande avec la réalité. Hitler n'a envahi la Pologne pour aucun des motifs qu’il a avancés, pas plus que le Japon n’a envahi la Chine pour protéger la région contre l'Europe. Comme pour le viol mythique de nonnes belges de la première guerre mondiale (*), la propagande ne dit pas le vrai motif. Il est saisissant d’observer la grande ardeur que mettent de soi-disant analystes de la région à assimiler la propagande à des motifs, au lieu d’y voir des prétextes.
 
En réalité, peu importe ce qu’Israël fait, ce que l’Amérique fait, ce que font l’Angleterre, la France et le Danemark. Que l’on ait été ou pas à l'origine d'une provocation, cela n’affecte que les réactions de court terme, pas la réalité à long terme des causes idéologiques du conflit lui-même. Et la cause idéologique demeure le rêve d'un grand état islamique aux frontières sans limites, incluant le monde entier dans le Dar al-Islam. C'est pour ce grand rêve que les guerriers de Mohamed surgissent avec des épées rouges de sang, et qu’ils ont réussi durant des siècles à dévaster le Moyen-Orient, l'Asie et même Europe. C'est aussi le rêve post-Ottoman, et il est derrière les diverses insurrections, les guérillas et le terrorisme islamiques à travers le monde d'aujourd'hui.
 
Mais ce rêve exige des chefs, et la lutte pour le leadership mené par des voies indirectes explique une grande partie du terrorisme du 20ème siècle et de tout le 21ème. Les chefs arabes et les milices islamiques se sont affrontés pour associer la cause à des individus. Les vidéos d'Oussama Ben Laden, comme l’infâme discours d'Arafat à l'ONU, font partie de cette longue histoire, une histoire "de grandeur personnelle" pesée à l’aune de la seule monnaie reconnue au Moyen-Orient, et attestée par les cadavres d’innocents, femmes et hommes qui appartiennent aux "tribus de l'ennemi".
 
(*) NdT Les alliés avaient inauguré en 1914 une nouvelle technique de combat, la propagande de guerre, prétendant que les Allemand avaient violé des religieuses belges.
2 commentaires
Pour toutes ces raisons, jamais la démocratie ne pourra cotoyer l'islam. Croire en occident à ce mythe est une abbération de l'esprit. A chacun sa dictature pour la grande victoire de l'islam conquérant. Il est juste de reconnaitre qu'une guerre moderne serait encore une fois sa régression. C'est pourquoi les arabo-musulmans ont cherché et fini par trouver leur guerre, celle où ils ont toutes leurs chances par l'emploi des armes que l'adversaire ne possède pas: la masse humaine maléable par le fanatisme religieux et son corollaire, le terrorisme. Les pertes sont presque inexistantes fâçe a des démocraties et les dommages causés considérables pour des civils innocents. Dans cette guerre particulière ils peuvent se permettre quelques déboires sans conséquence importante ni pour leurs troupes inépuisables ni pour la poursuite de leurs méfaits.
Nous voyons leurs hésitations à se lancer dans une guerre moderne qui serait plus destructrice pour eux. La solution qui s'impose est donc le choix, quand le monde l'aura compris et se sera uni, d'une guerre moderne et totale qui changera une bonne fois cette conception de la main mise à peu de frais de l'ensemble de la terre. On ne voit pas comment cela peut changer autrement sinon de rentrer en esclavage ou de voir le miracle de la victoire de la raison enfin retrouvée.
Envoyé par Yéouda_001 - le Mercredi 9 Septembre 2009 à 11:37
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Envoyé par Mo_001 - le Lundi 21 Septembre 2009 à 21:25
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