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OpinionsLe système « a-t-il vraiment bien bien fonctionné, sans problèmes » à Detroit ?![]() La quasi-réussite d'Omar Farouk Abdulmutallab, [âgé de] 23 ans, pour déclencher un explosif le jour de Noël, devrait ouvrir les yeux du public américain sur le triste état du contre-terrorisme, huit ans après le 11 septembre.
L'incident [qui s'est produit] a impliqué un ressortissant nigérian, sur le siège 19A – placé dans des conditions idéales sur les réservoirs de carburant, au sommet de l'aile, et proche du côté externe de l'avion- sur le vol 253 du Northwest (Airlines), d'Amsterdam à Detroit. Comme l'a résumé le Wall Street Journal, cela s'est produit alors que l'Airbus 330-300, avec à bord 289 personnes, approchait de Detroit. M. Abdulmutallab est resté dans les toilettes de l'avion pendant environ 20 minutes et revenant à son siège il a déclaré avoir mal à l'estomac ; et il s'est recouvert d'une couverture, d'après [ce qui est dit] dans la plainte du ministère de la justice. Comme l'avion se préparait à atterrir à l'aeroport metropolitain de Detroit avant midi, allègue la plainte, M. Abdulmutallab a amorcé le dispositif d'explosion. Les passagers ont [alors] entendu des craquements semblables à des pétards, ils ont senti une odeur [de brûlé] et certains se sont même avisés qu'une jambe du pantalon du jeune homme et la paroi de l'avion étaient en flammes.
Des enquêtes ultérieures[nous] ont appris que le complot avait été organisé et lancé par des dirigeants d'Al-Qaïda au Yémen, qui avaient fait en sorte que 80 grammes de PETN (pentaerythritol) soient cousus dans les sous-vêtements d'Abdulmutallab. Les enquêteurs sont arrivés à cette conclusion que seul un défaut de fonctionnement avait par chance empêché que les explosifs ne fassent tomber l'avion du Northwest (Airlines).
Le père d'Omar Farouk, Omar Abdulmutallab, ancien président de la First Bank de Nigeria, et l'un des plus éminents hommes d'affaires de son pays, s'était récemment rendu à l'ambassade américaine [de la ville d']Abuja pour mettre en garde au sujet de « la radicalisation et des contacts avec les associations [extrémistes] » de son fils, conduisant les bureaux officiels américains à le placer sur une liste d'observation de suspects de terrorisme d'environ 550.000 noms, le « Terrorist Screening Data Base », le TSDB, la banque de données de tri des terroristes.
Mais ils ne l'ont pas placé sur la liste d'environ 15000 personnes qui doivent passer par des vérifications supplémentaires, et encore moins sur la liste d'environ 4000 personnes « interdites de vol », celles qui ne sont pas autorisées à prendre l'avion à destination et à l'intérieur des Etats-Unis. Ils n'ont pas révoqué le visa touristique [valable]pour de multiples entrées, de deux ans, d'Abdulmutallab. Pas plus qu'il n'a été accompagné par un officier en civil, lors de son vol.
En dépit de ces multiples failles, Janet Napolitano, Secrétaire d'Etat (ministre) du Département de Sécurité nationale, a affirmé- et c'est étonnant- que le système « avait très, très bien fonctionné sans heurts », à Detroit. Cette myopie institutionnelle augmente mes craintes relatives à l'application des lois aux Etats-Unis. Il est clair que, si le système avait fonctionné, Abdulmutallab n'aurait jamais pu entrer dans l'avion et encore moins déclencher un engin explosif.
Pensant à l'avenir, l'Administration de Sécurité des Transports a émis un décret d'urgence exigeant que les voyageurs à destination des Etats-Unis subissent une fouille complète , à la porte d'embarquement, avec l'accent mis sur le haut des jambes et le torse et une seconde inspection des bagages à main. Au cours de la dernière heure sur tous les vols des Etats-Unis, les passagers doivent rester assis, ne peuvent pas avoir accès aux bagages à main ou conserver des objets personnels sur leurs genoux.
Mais encore plus de choses agréables vont suivre, rapporte le New York Times : « Les voyageurs étrangers ou venant de l'étranger seront limités à un seul bagage..à bord de l'avion. Sur un vol, venant de l'aéroport de Newark, les commandants de bord maintiendront allumées les lumières des cabines pendant tout le voyage au lieu de réduire leur intensité pour le décollage et l'atterrissage…Si elles entrent en vigueur, ces restrictions signifient que les passagers des vols de 90 minutes ou moins ne pourront probablement pas du tout quitter leur siège.
Ainsi que Phyllis Chesler le demande tristement : « Serons-nous tous soumis à des contrôles de sous-vêtements avant d'embarquer sur nos vols ? Si oui, al-Qaïda peut très bien cacher des explosifs dans les cavités du corps. Devrons-nous être examinés là-aussi ? »
En d'autres termes, du fait que les services de sécurité américains se refusent à prendre la sage précaution de concentrer leurs ressources pour surveiller un petit groupe de suspects, à savoir les musulmans, environ 1% des la population, des centaines de millions de passagers devront supporter le fardeau des coûts supplémentaires, des inconvénients et de la perte de la vie privée.
L'épisode [l'attentat déjoué] rend nuls plusieurs aphorismes que je me plaisais à développer ces dernières années
● Si les responsables de l'application de la loi aux Etats-Unis avaient consacré la même attention aux conspirateurs du 11 septembre que celle accordée depuis au contre-terrorisme, le 11 septembre n'aurait jamais eu lieu
● Bien que le syndrome de la crise subite de djihad par des individus isolés reste au-delà des capacités des institutions américaines pour y mettre fin (à savoir le franc tireur de Fort Hood le mois dernier), les terroristes liés à al-Qaïda sont bien sous surveillance.
● Les autorités gouvernementales ont le terrorisme sous contrôle, en sorte que nous, analystes du secteur privé, nous pouvons nous concentrer de préférence sur les formes non violentes de l'islam radical appelées indifféremment « Djihad invisible », « charia graduelle », « islamisme légal » ou « islamisme 2.0 »
L'incident du Northwest Airlines me ramène au 11 septembre, quand j'ai écrit une analyse amère sur comment le gouvernement américain avait « gravement failli à son premier devoir qui est de protéger les citoyens américains contre le mal. » Cet échec se poursuit.
Quelle taille la catastrophe doit-elle atteindre pour retenir de façon sérieuse l'attention du contre-terrorisme ? Ajouter votre commentaire !
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