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OpinionsSaper Ashkenazi, l’armée et le pays![]() Si quelqu’un devait rentrer dans ses foyers en ce moment précaire de l’histoire d’Israël, c’est le ministre et pas le Général.
L’ancien chef d’Etat Major Général Moshe Ya’alon ironisa un jour qu’en entrant aux quartiers généraux du ministère de la défense, il faut chausser de hautes bottes pour éviter les morsures de serpent. Sans aucun doute, le Général en Chef Gabi Ashkenazi souscrirait de tout cœur à la déclaration de Ya’alon après avoir senti des crocs percer sa chair mardi.
La blessure a été portée via une annonce officielle du ministre : le mandat d’Ashkenazi ne serait pas prolongé d’un an. Cependant c’était à peine une surprise. De fait, ce n’était pas même une nouvelle.
Quand Amir Peretz était ministre de la défense, il prit la décision de rompre la pratique usuelle de prolonger chaque mandat du Commandant en chef de Tsahal de trois à quatre ans, et de la remplacer par un mandat de quatre ans. Jusqu’alors, ne pas accorder une telle extension était largement considéré comme un signe de mécontentement, voire pire.
C’est sûrement ainsi que fut largement perçu le refus de l’ancien Premier ministre Ariel Sharon de maintenir Ya’alon une quatrième année – en grande partie probablement du fait de l’opposition de ce dernier au plan de désengagement de Gaza.
La décision de Peretz de mettre fin à un “droit” coutumier à une année supplémentaire était une initiative positive. Mais elle n’empêchait pas les spéculations, surtout dans la presse, qu’Ashkenazi cherchait à rester une cinquième année.
Il n’y a pas de preuve pour soutenir cette affirmation. Mais même si nous considérons ces racontars non fondés à leur valeur faciale, il y avait quantité de meilleures manières pour le ministre de la défense Ehud Barak d’imposer son autorité qu’en publiant un communiqué superflu et humiliant.
Barak avait déjà informé officiellement Ashkenazi que son mandat de chef d’Etat Major prendrait fin quand ses quatre années seraient écoulées en février, comme prévu
L’affront public fut redondant, excessif et dommageable. Si Barak voulait paraître puissant, il parvint tout à fait au résultat inverse. Il en ressortit mesquin et acariâtre.
Il n’y a pas eu de mouvement insidieux de la part d’Ashkenazi pour dénigrer Barak ; d’où aucun motif pour embarrasser Ashkenazi publiquement.
Il est clair pour tout observateur que les deux hommes ne sont pas des copains chaleureux. Les différences d’opinion ont été brandies dans certaines parties des media comme une « inimitié » inconditionnelle.
Pourtant un signe de maturité est d’accepter que des désaccords soient inévitables dans les forums de prises de décisions, en particulier aux échelons les plus élevés et même davantage quand certains des intérêts les plus vitaux de la sécurité nationale peuvent être en jeu. De plus, les vrais partenaires d’une équipe ne permettent pas que leurs visions divergentes s’enveniment en inimitié personnelle.
En tant que ministre ayant autorité directe sur Ashkenazi, il incombait à Barak de manifester sa patience et sa prudence ; Il ne parvint pas à le faire. Et par cet échec, il sapa le soldat le plus gradé d’Israël, et ainsi par extension Tsahal et le pays que l’armée protège.
Un indice de l’impétuosité de Barak peut être trouvé dans son assertion incroyable qu’Ashkenazi a consenti au communiqué officiel déclarant le refus de son extension.
Comme Ashkenazi n’avait jamais demandé formellement rien de tel, c’était simplement qu’il approuvait l’annonce qu’il n’allait pas l’avoir.
Pour recourir à un euphémisme, toute cette affaire est infantile et stupide. Mais cela ne la rend pas moins délétère pour autant.
Pour une raison : elle a prématurément lancé la course à la succession d’Ashkenazi au niveau le plus élevé. Des généraux ambitieux étaient déjà en compétition pour commander Tsahal. Mis aujourd’hui que la course a été formellement déclarée, la rivalité va générer davantage de confrontations. Les relations parmi les ‘grosses légumes’ de Tsahal vont sûrement devenir moins harmonieuses – encore une fois au détriment de l’armée et du pays.
Le mandat d’Ashkenazi n’était pas terminé, pourtant la façon très impérieuse selon laquelle la fin de celui-ci a été rendue publique sans nécessité, le stigmatise en interne et à l’étranger tel un canard boiteux, manquant de poids.
Voilà exactement le portrait le plus irresponsable qu’on peut dresser du soldat n°1 d’Israël, spécialement quand ce pays généralement assiégé est confronté à des défis existentiels, peut-être équivalents à ceux existant à sa naissance en 1948.
L’étroitesse d’esprit est toujours malvenue. Mais il en est ainsi d’autant plus au moment d’un danger qui va s’aggravant. Si quelqu’un devait rentrer dans ses foyers après tout cela, c’est le ministre et pas le général.
Editorial du JERUSALEM POST
http://www.jpost.com/Opinion/Editorials/Article.aspx?id=172588
Adaptation française de Sentinelle 5770 Ajouter votre commentaire !
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