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Opinions

Républicains, Démocrates & Israël

Républicains, Démocrates & Israël
En utilisant le soutien à Israël comme une pierre angulaire dans les élections à venir, les Républicains feront plus que seulement contenir la capacité d’Obama de nuire à l’Etat juif.
 
Le soutien bipartisan à Israël aux USA a été l’une des plus grandes victimes de l’agression du président des USA Barack Obama contre l’Etat juif. Aujourd’hui, alors que le soutien Républicain à Israël atteint de nouveaux sommets, ce soutien est passé en position minoritaire chez les Démocrates.
 
Voyez les chiffres. Pendant l’Opération ‘Plomb Durci’ – 11 jours avant l’investiture d’Obama – la Chambre des Représentants a adopté la résolution 34 prenant parti pour Israël contre le Hamas. La résolution a reçu 390 votes Oui, cinq Non et 37 abstentions. Les Démocrates placèrent 4 votes Non et 29 abstentions.
 
En novembre 2009, le Congrès adopta la Résolution 867 de la Chambre condamnant le Rapport Goldstone. La résolution pressait Obama de ne pas tenir compte de ces données, accusant faussement Israël d’avoir commis des crimes de guerre au cours de ‘¨Plomb Durci’. Un total de 344 membres du Congrès vota pour la résolution. 36 ont voté contre. 33 étaient des Démocrates. 44 Démocrates se sont abstenus.
 
En février 2010, 54 membres du Congrès envoyèrent une lettre à Obama lui demandant de faire pression sur Israël pour ouvrir les frontières internationales de Gaza dirigé par le Hamas en accusant Israël de s’engager dans une punition collective. Tous ceux-là étaient des Démocrates.
 
Au milieu de l’attaque du gouvernement Obama contre Israël sur la construction pour des Juifs à Jérusalem, 327 membres du Congrès ont signé une lettre à la secrétaire d’Etat Hillary Clinton appelant à mettre fin aux attaques publiques contre le gouvernement israélien. Sur les 102 membres qui refusèrent de signer cette lettre, 94 étaient Démocrates.
 
Ces chiffres montrent deux choses. D’abord, depuis qu’Obama a pris ses fonctions, il y a eu un déclin de 13 points du nombre de membres du Congrès soutenant Israël. Ensuite, cette diminution vient totalement du côté Démocrate. Là, le nombre de membres voulant s’en prendre à Israël a triplé.
 
Aussi décourageants soient-ils, ces résultats ne disent qu’une partie de l’affaire. Les initiatives pro-Israël, que le reste de Démocrates acceptent de soutenir aujourd’hui, sont moins significatives que celles qu’ils soutenaient avant qu’Obama n’entre en fonction.
 
La résolution 34 pendant ‘Plomb Durci’ était substantielle. Elle reprochait sans hésitation le conflit au Hamas, soutenait Israël, et affirmait que les futures guerres ne seraient évitées que si le Hamas était forcé à changer fondamentalement.
 
La lettre du mois dernier à Clinton était beaucoup plus circonscrite. Elle était uniquement centrée sur la fin de l’agression publique du gouvernement Obama contre Israël, et ignorait la nature de cette agression. Sur l’insistance des Démocrates, le gouvernement n’était pas critiqué pour son exigence intolérante de ne pas autoriser les Juifs à construire de nouveaux foyers dans les quartiers juifs de la capitale d’Israël.
 
Cette semaine, le maire de Jérusalem, Nir Barkat est venu en visite à Washington. Les Républicains Eric Cantor et Peter Roskam – co-présidents Républicains du cercle d’amitié Israël du Parlement – ont tenu une réunion publique avec Barkat où ils firent connaître leur puissant soutien au droit d’Israël de construire sans restriction à Jérusalem.
 
Au contraire, leurs homologues Démocrates ont refusé de rencontrer publiquement Barkat. Ils ont aussi refusé de faire la moindre déclaration soutenant le droit d’Israël à leur capitale indivisible.
 
Au milieu de l’attaque du gouvernement contre le droit d’Israël sur Jérusalem le mois dernier, le représentant Doug Lamborn a preparé la resolution 1191 appelant le gouvernement à se plier enfin à la loi américaine et déplacer l’ambassade des USA à Jérusalem. Lamborn rassembla 18 co-parrains pour la résolution. Tous sont Républicains. 
 
Et puis il y a l’Iran. Agissant sur les ordres d’Obama, les Démocrates du Parlement et du Sénat ont retiré les projets de loi de sanctions qui avaient été massivement adoptés par les deux Chambres. Cette semaine, Obama a demandé aux Démocrates du Congrès d’atténuer les lois de sanctions pour lui permettre d’en exempter la Chine et la Russie. Ce faisant, Obama démontra que toute la campagne de sanctions était une plaisanterie dangereuse et chronophage. Aucune sanction adoptée au congrès ou à l’ONU n’engagera l’Iran à revoir sa décision de construire un arsenal nucléaire.
 
Cela est devenu évident depuis un certain temps à tous ceux qui prêtent attention. En identifiant cet état de choses en janvier, Lamborn et le Républicain Trent Franks ont rédigé une lettre à Clinton et au secrétaire d’Etat à la défense Robert Gates pour presser le gouvernement de « soutenir le droit souverain d’Israël de prendre toute mesure qu’il percevait nécessaire pour assurer son autodéfense ».
 
Leur lettre a été signée par 22 autres membres du Congrés. Tous sont Républicains.
De même, depuis novembre, le Républicain Louis Gohmert a œuvré à une résolution soutenant le droit d’Israël à attaquer les installations nucléaires de l’Iran. La résolution de Gohmert condamne la menace iranienne de commettre un génocide nucléaire contre Israël et exprime « le soutien au droit d’Israël à utiliser tous les moyens nécessaires pour y faire face et éliminer les menaces nucléaires posées par l’Iran, défendre la souveraineté israélienne, et protéger la vie et la sécurité du Peuple israélien, y compris par l’usage de la force militaire si aucune autre solution pacifique ne peut être trouvée dans un délai raisonnable ».
 
Jusqu’à présent, Gohmert a décroché plus de 40 co-parrains. Tous sont Républicains.
De récents sondages d’opinion montrent que la césure Républicains / Démocrates sur Israël au Congrès reflète un fossé partisan croissant au sein du grand public. Un sondage Gallup réalisé en février a montré que, alors que 85 % des Républicains soutiennent Israël (en hausse depuis les 77 % en février 2009), et 60 % des Indépendants soutiennent Israël (en hausse depuis les 49 % de février 2009), seulement 48 % des Démocrates soutiennent Israël (en baisse après les 52 % de février 2009).
 
Jusqu’à présent, aussi bien le gouvernement israélien et l’AIPAC ont nié l’existence d’une division partisane. Cela était dû en partie à leur manque de volonté de se confronter à cette nouvelle situation. L’un des plus grands biens d’Israël aux USA était le fait que ce soutien à l’Etat juif a toujours été bipartisan. Il est difficile d’accepter que les Démocrates quittent le navire.
L’AIPAC a aussi des raisons institutionnelles de passer sur l’érosion du soutien Démocrate à Israël. D’abord la majorité de ses membres est Démocrate. De fait, le nouveau président de l’AIPAC Lee Rosenberg était l’un des plus grands collecteurs de fonds d’Obama.
 
Et puis, l’AIPAC est soucieuse de voir ses membres l’abandonner pour J Street. J Street, le lobby juif pro palestinien, est puissamment soutenu par le gouvernement Obama.
 
Selon des sources du Congrès, le désir de l’AIPAC de masquer la division partisane l’a conduit à atténuer de façon préventive les initiatives Républicaines pour gagner le soutien Démocrate ou torpiller les propositions des Républicains auxquelles les Démocrates s’opposeraient. Par exemple, un lobbyiste de l’AIPAC a exigé que Gohmert abandonne ses efforts pour faire progresser sa résolution sur l’Iran. Des sources proches de l’affaire disent que le lobbyiste de l’AIPAC a dit à Gohmert que l’AIPAC s’oppose à toute initiative sur l’Iran qui irait au-delà du soutien à des sanctions.
 
Et maintenant bien sûr, comme Obama tourne en dérision l’orientation de l’AIPAC sur les sanctions en les atténuant jusqu’à les annihiler, la stratégie des seules sanctions de l’AIPAC se trouve ruinée. Mais de nouveau, pour promouvoir la fiction d’un soutien bipartisan à Israël, on peut s’attendre à ce que l’AIPAC prétende que cela ne s’est pas produit.
 
Et beaucoup de membres du Congrès Républicains de premier plan préfèreraient appeler cela du bluff. Comme le gouvernement israélien lui-même, les membres Républicains du Parlement expriment leur profonde préoccupation que lever le voile sur les Démocrates affaiblira Israël. Comme le dit l’un d’eux : « Je ne veux pas encourager les émules de Mahmoud Ahmadinejad à attaquer Israël en montrant que les Démocrates ne soutiennent pas Israël ».
 
Alors que cet argument a ses mérites, le fait est que beaucoup de Démocrates demeurent d’ardents partisans d’Israël. Des Représentants tels Shelley Berkley, Nita Lowey, Steve Israel, Anthony Weiner, Jim Costa et beaucoup d’autres n’ont pas pris de positions plus fortes en soutien à Israël parce que, à cause de l’AIPAC, ils n’ont pas été mis au défi de le faire. Si en se présentant aux élections au Congrès de la mi-mandat en novembre, des Républicains devaient initier une campagne pro-Israël très forte, comme Lamborn, Franks, Gohmert, Cantor, Roskam, Ileana Ros-Lehtinen et d’autres le font déjà, ils obligeraient des membres Démocrates à se joindre à eux, ou bien à risquer la critique d’abandonner Israël par leurs opposants Républicains.
Et voilà toute l’affaire. Alors que sous Obama, le soutien bipartisan d’Israël s’est érodé, le soutien populaire à Israël s’est accru. En effet, des sondages montrent une corrélation directe entre l’abandon Démocrate d’Israël et l’abandon populaire des Démocrates. Ce que cela signifie, c’est que la division partisane sur Israël est une bonne question pour les Républicains.
 
Si, selon les projections, les Républicains reprennent le contrôle de la Chambre des Représentants en novembre, ils seront en position de limiter la capacité d’Obama d’adopter des stratégies politiques affaiblissant Israël. Et du fait de la large anticipation d’une prise de contrôle du Parlement par les Républicains, si ceux-ci font connaître une ligne politique claire sur Israël aujourd’hui, leur stratégie politique déclarée aura immédiatement un impact sur le degré de liberté d’Obama à l’égard d’Israël. De même, une stratégie politique Républicaine claire sur Israël motivera les Démocrates pro-Israël à prendre plus fermement leurs distances avec Obama sur les questions relatives à Israël.
 
Prenez par exemple la menace du Premier ministre de l’Autorité Palestinienne Salam Fayyad de déclarer unilatéralement l’indépendance palestinienne en août 2011. Jusqu’à présent, Obama a refusé de dire s’il reconnaîtra un tel Etat palestinien énoncé unilatéralement. Craignant qu’il puisse reconnaître cet Etat, Israël en a fait trop pour se concilier Obama.
 
Si la Chambre des Républicains et les candidats Républicains au Congrès devaient promettre collectivement de couper le financement des USA à l’AP à la suite d’une telle déclaration, ils pourraient neutraliser la menace. Et s’ils promettaient de ne pas financer une ambassade des USA dans un tel Etat palestinien, ils rendraient impossible à Obama la poursuite de sa décision sur la direction d’Israël. 
 
De même pour l’Iran, si les Républicains remportent [la majorité] au Parlement, ils seront en mesure d’utiliser le recours des lois budgétaires ‘omnibus’ pour obliger le gouvernement Obama à apporter à Israël l’équipement militaire nécessaire pour gagner une guerre contre l’Iran et ses alliés. Cela limiterait la capacité d’Obama de menacer Israël d’un embargo sur les armes dans l’hypothèse, à la probabilité croissante, que l’axe iranien s’attaque à l’Etat juif.
 
Dans certaines compétitions pour le Parlement, l’abandon Démocrate d’Israël est déjà une question clé. Par exemple en Illinois, la compétition entre le candidat Républicain Joel Pollak et le titulaire Jan Schakowsky a été dominée par les liens étroits de Schakowsky avec J Street et son soutien tiède à Israël. Et les données récentes des sondages indiquent qu’autrefois candidat distancé, Pollak réduit constamment l’avance de Schakowsky.
 
Démontrer l’abandon d’Israël par les démocrates sera une affaire déplaisante. Mais cela n’ajoutera pas aux dangers dressés contre Israël. Les ennemis d’Israël sont déjà avertis de l’animosité d’Obama à l’égard de l’Etat juif. Démontrer que les Démocrates sur la Colline du Capitole suivent sa direction à l’encontre d’Israël n’ajoutera ni ne détournera pas la volonté de l’Iran d’attaquer Israël directement ou via ses vassaux arabes, ou les deux.
 
De plus, forcer les Démocrates à rendre compte de leur comportement aura un effet salutaire à long terme sur leur parti et sur les USA dans l’ensemble. Le soutien à Israël est une référence du soutien des USA à leurs alliés en général. L’abandon d’Obama d’Israël est allé de pair avec la froideur qu’il a marquée envers la Colombie, le Honduras, la Grande Bretagne, la Pologne, la Tchéquie, le Japon, la Corée du Sud et d’autres alliés clés des USA dans le monde entier. Sur le long terme, il sera catastrophique que l’un des deux partis politiques américains maintienne cette désastreuse stratégie politique.
 
En utilisant le soutien à Israël comme une pierre angulaire dans les élections à venir, les Républicains feront plus que contenir seulement la capacité d’Obama de nuire à l’Etat juif. Ils mettront en place la voie d’un retour Démocrate vers une bonne santé stratégique dans les années à venir. Et rien d’autre ne garantira plus efficacement et avec plus de sûreté le retour du soutien bipartisan à Israël.
 
Par Caroline Glick – Jerusalem Post
Adaptation française de Sentinelle 5770 ©
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