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OpinionsLe coût de la politique routinière pour le Peuple d’Israël.![]() Les factions de la Knesset doivent penser à large échelle.
Nous approchons de nouveau de la fête de Chavouot, où nous lisons le Livre de Ruth. De nouveau, nous lirons les lignes enthousiasmantes de Ruth, arrière grand-mère du Roi David : « Là où tu iras j’irai, et où que tu habiteras j’habiterai ; ton Peuple sera mon Peuple, et ton D.ieu sera mon D.ieu. Où tu mourras je mourrai et j’y serai enterrée ».
Et de nouveau, comme au cours des 15 dernières années, quand je lirai ces mots, je penserai à ceux aujourd’hui parmi nous qui ont prêté le serment de Ruth ».
Je parle de quelques 350.000 citoyens (5 % de la population du pays) qui sont venus ici essentiellement d’Union Soviétique grâce à la Loi du Retour mais que ne sont pas Juifs selon la Halah’ah. Des dizaines de milliers d’entre eux sont volontaires pour se convertir au judaïsme. Pourtant au cours de l’année passée, moins de 2.000 sont parvenus à parachever leur conversion via les canaux officiels centralisés existant.
Ils sont pleinement citoyens, la plupart ayant des ancêtres juifs, sont souvent membres de familles juives, vivent déjà ici de façon productive, servent bravement dans notre armée et sont engagés pleinement pour se joindre au Peuple juif. Pourtant, ils sont non seulement confrontés une aliénation continue et une à exclusion, suite à des difficultés bureaucratiques dans le processus de conversion, mais année après année, ils produisent de nouvelles générations, dont 90.000 enfants de moins de 18 ans, qui resteront dans les limbes.
Au cours des mois récents, la Knesset a une fois de plus tenté de régler ce problème épineux de la conversion. Et de nouveau, nous sommes sur le point de gâcher une opportunité.
David Rotem, président du Comité sur la Constitution, la Loi et la Justice à la Knesset, du Parti Israel Beteinou, a récemment présenté une proposition de décentralisation du processus de conversion. C’est une grande étape dans la bonne direction. Mais alors que la question de la conversion et la question sous-jacente fondamentale « Qui est Juif ? » est si sensible, la réforme de bon sens de Rotem se précipite dans un embouteillage de politicailleries religieuses et de coteries.
Ma conviction profonde est que cette fois la politique doit être mise de côté au nom de l’avenir du Peuple juif.
Absorber et accueillir cette population dans le monde juif nécessite nos plus puissants esprits, notre vision la plus claire et nos coeurs les lus tendres. Si nous réussissons, nous renforcerons et unifierons notre communauté juive. Hélas, les différentes tentatives politiques pour « améliorer » la proposition Rotem avec des amendements menacent de faire dérailler tout le processus et de placer un coin entre Israël et la plus grande partie de la communauté juive de Diaspora.
La législation simple de Rotem accorderait aux rabbins municipaux locaux l’autorité pour établir des tribunaux de conversion constitués des rabbins municipaux actuels et des anciens. Ces rabbins ont déjà été approuvés pour leurs positions actuelles par le Grand Rabbinat. La formation d’un grand nombre de nouveaux tribunaux de conversion autorisés aiderait à briser l’embouteillage de conversion existant. De plus, les rabbins locaux qui connaissent leurs ouailles s’occuperaient des candidats au niveau de leurs racines personnelles, y ajoutant plus de responsabilité et de sensibilité.
La législation contient aussi une disposition protégeant ceux qui se sont convertis dans le passé du cauchemar d’une annulation rétroactive arbitraire de leur conversion par d’autres tribunaux rabbiniques, comme c’est arrivé dans ces conversions réalisées par des tribunaux de conversion officiels existant dirigés par le rabbin Haïm Druckman. La législation donnerait aux Juifs nouvellement convertis un statut officiel qui ne pourra pas être arraché sans un processus ad hoc.
La proposition a été à l’origine acceptée par le Grand Rabbin sépharade Schlomo Amar et le mentor du Parti Shas le Rabbin Ovadia Yosef. Avec le Shas dans l’équipe, il apparaissait que la proposition avait une bonne chance d’être adoptée comme loi.
Mais en dépit du « certificat de Cashrout » de la proposition par les Rabbins Amar et Yosef, le Shas a retiré son soutien à la loi originelle, apparemment pour des considérations politiques locales. A la place, le Shas a rejoint le Parti haredi du Judaïsme Unifié de la Torah pour amender la loi de manière qui non seulement ne parvient pas à décentraliser la bureaucratie de la conversion, mais bien au contraire concentre un pouvoir additionnel entre les mains du Grand Rabbinat.
Un amendement donnerait au Grand Rabbinat l’autorité unique sur la composition des nouveaux tribunaux de conversion, excluant effectivement les rabbins non haredis orthodoxes, et l’autorité unique de la légitimité des conversions.
Un autre amendement renierait la citoyenneté automatique à ceux qui se sont convertis en Israël s’ils n’étaient pas auparavant éligibles selon la Loi du Retour, et serait appliqué rétroactivement, arrachant à d’innombrables convertis leur citoyenneté actuelle. Bien que destinée à ‘désherber’ les travailleurs étrangers qui pourraient réclamer la citoyenneté en se convertissant, l’amendement radical créerait effectivement deux catégories de Juifs, en faisant une distinction entre les droits à la citoyenneté des Juifs par la naissance et les Juifs par choix.
Ces amendements ont alarmé les dirigeants juifs américains qui craignent qu’ils n’ouvrent la porte aux modifications de plus large portée dans la définition de l’identité juive et l’éligibilité pour l’Aliya. Les Fédérations juives d’Amérique du Nord, représentant 157 fédérations, ont pris la rare initiative d’adresser une lettre unifiée de protestation au Premier ministre Binyamin Netanyahou.
Ces amendements annuleraient les avancées en décentralisation de la proposition originale, accordant des pouvoirs sans précédent au Grand rabbinat, et risquant gratuitement de s’aliéner tous les courants non orthodoxes du judaïsme en dehors de l’Etat juif.
Ce serait tragique. Les Juifs à travers le monde entier ont une part dans les décisions concernant l’identité juive et la citoyenneté israélienne. Et l’Etat a une part dans la force de l’identité juive et l’identification avec Israël par les Juifs à travers le monde. Ouvrir un fossé fondamental entre nos communautés sur ces questions créerait une blessure auto infligée, non seulement non nécessaire, mais avec de graves conséquences à long terme pour l’unité du Peuple juif.
Avec la proposition originale, nous avons l’opportunité d’améliorer le statut de la conversion. Avec la version amendée, nous risquons de défaire ce qui existe actuellement dans l’objectif d’unité pour le système de conversion, et de saper la relation symbiotique entre nos diverses communautés juives. Comme président de l’Agence juive, je soutiens fortement la proposition originale de Rotem – et je m’oppose fortement aux durs amendements proposés.
En tant qu’ancien de la Knesset, je suis très sensible aux besoins des différentes factions de manœuvrer et de se positionner selon des calculs politiques. Je comprends qu’un Parti comme le Shas partage certains intérêts politiques avec d’autres factions haredi. Mais ces intérêts doivent être écrasés par les intérêts partagés avec le reste de ‘Am Israël’.
L’électorat du Shas est composé de Juifs sépharades. Leurs rabbins ont une tradition historique de tolérance et de recherche de ‘darchei shalom’, contribuant grandement au maintien de l’unité de notre Peuple à travers les siècles, aussi bien en Diaspora que dans l’Etat moderne d’Israël. Nous l’oublions, mais il y a seulement 15 ans, la question d’enterrer les membres d’une même famille juive et non juive selon la Halah’a dans le même cimetière déchirait notre société. Ce fut le Grand Rabbin Eliahu Bakshi-Doron qui dépassa les diverses objections de ses collègues et trouva une solution sage et créative sur le plan halah’que. Au moment où ce fut réalisé, les objections politiques et halah’iques se dissipèrent.
Vient maintenant le moment pour les factions à la Knesset de penser à large échelle, et de ne pas s’enliser dans des querelles de clocher. Vient le temps de considérer les implications à long terme de nos décisions, et d’éviter la tentation d’une posture politique fugace. Vient le temps du courage politique, et non de l’opportunisme. Vient le temps d’agir dans l’esprit de Ruth. Ce temps là est venu.
Quelques 350,000 âmes et l’unité de Am Israël sont dans la balance. Ne laissons pas cette opportunité se gaspiller.
Par Natan Sharansky - Jerusalem Post 17/05/2010
Adaptation française de Sentinelle 5770 ©
L’auteur est président du bureau exécutif de l’Agence Juive pour Israël. 1 commentaire
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A ce jour 1 mariage sur 2 s'effectue avec un conjoint non juif !!!
Des rapports alalrmants prédisent la fin du judaisme d'ici a 2050...
Qu'attendond nous ??
Le judaisme a évolué tout au long de son histoire pour s'adapter aux differentes épreuves auquel il a été confronté.
Seront nous la génération qui le fera disparaitre!!!