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OpinionsLe 29 novembre doit-il être un jour de fête ?La conférence d’Annapolis a eu lieu la même semaine que le 60ème anniversaire de la résolution de l’Assemblée Générale de l’ONU, qui recommande au Mandat britannique sur la Palestine de donner naissance à 2 états, un Etat juif et un Etat arabe. Cette coïncidence un peu perverse montre que peu de choses ont changé en 60 ans.
Aussi bien la résolution de l’ONU de 1947 que la conférence d’Annapolis de 2007 s'évertuent à amener le Peuple juif à renoncer à ses droits, mais nous nous soumettons pour nous concilier les voisins d’Israël. Or 60 ans après, ces voisins persistent à refuser au Peuple juif le droit à la souveraineté sur sa terre. Et ces 2 Assemblées sont cependant présentées comme des réussites diplomatiques par le gouvernement israélien.
Soutenu par les médias de la gauche israélienne, le gouvernement Olmert a présenté comme une percée majeure la décision des Etats arabes et musulmans, comme l’Arabie saoudite, la Syrie, le Pakistan et l’Indonésie - qui n’acceptent pas le droit d’Israël à l’existence – de participer à la conférence d’Annapolis. Mais c’est une absurdité. Les représentants de ces Etats utilisent cette occasion fournie par l’Amérique pour condamner Israël, exactement comme ils utilisent toute autre scène internationale dans ce but.
De même, soutenu par les médias de la gauche israélienne, le gouvernement Olmert célèbre la résolution de 1947 de l’ONU, comme si c’était le fondement de la légitimité internationale d’Israël. Non seulement cela est faux, mais avec le temps, la perception qu’Israël doit sa légitimité à cette résolution de l’ONU a un effet néfaste sur la capacité d’Israël à mener une politique étrangère qui fasse avancer ses propres intérêts nationaux. Le résultat est évident dans la conduite de la politique étrangère du gouvernement Olmert.
Le 29 novembre 1947, l’Assemblée Générale de l’ONU a adopté la résolution 18. Comme résolution de l’Assemblée Générale, la "181" n’a pas force de loi internationale. Le fondement légal international de l’Etat juif reste donc le Mandat sur la Palestine de 1922 de la Ligue des Nations, qui a chargé le gouvernement britannique d’administrer un territoire désigné comme le futur Etat juif.
De fait, la résolution 181 a cherché à légitimer des décisions illégales prises par les Britanniques tout au long de son mandat. Comme le Mandat de la Ligue des Nations le stipulait clairement, la Grande Bretagne était supposée gérer le territoire de la Palestine mandataire, et encourager l’établissement d’un Etat juif qui remplacerait le Mandat britannique en fin de période. Pourtant, pratiquement depuis le début, les Britanniques firent juste le contraire. Ils établirent le royaume hachémite de Transjordanie sur la plus grande partie du territoire qui était destiné à l’Etat juif. De plus, ils prirent toutes les mesures possibles pour empêcher les Juifs d’établir un Etat sur le reste du territoire. Ils bloquèrent l’immigration juive, et limitèrent à un petit territoire les droits des Juifs d’acheter et d’aménager la terre, territoire qu’ils pensaient être trop exigü pour justifier un Etat souverain.
Devant l’échec britannique de détruire le sionisme et d'empêcher la population juive d’établir un Etat, le plan de Partition de l’ONU a été introduit. C'est-à-dire que, loin de fonder un Etat juif, la résolution 181 acceptait simplement une entité nationale déjà existante. En dépit des efforts de la Grande Bretagne, les Juifs avaient déjà établi leur Etat en 1947. Il aurait existé même si la résolution n’avait pas été adoptée.
Malheureusement, plutôt que de reconnaître son vrai fondement légal et à travers lui, ses propres droits sur la Judée, la Samarie et Jérusalem, Israël agit comme si ses frontières légales étaient déterminées par le Conseil de Sécurité de l’ONU. Sa gratitude mal placée envers l’ONU a entraîné les gouvernements israéliens successifs à ignorer et à minimiser le mauvais traitement d’Israël par l’ONU.
Pendant les dernières 40 années, malgré la haute opinion qu'Israël avait de l’ONU, celle-ci a été le principal moteur d'une campagne refusant à Israël le droit d'exister. L’ONU a relégué Israël au statut d'état de seconde classe, qui subitt une discrimination systématique dans tous les rouages de l’ONU. Le traitement inique de l’ONU lui fait violer sa propre Charte stipulant que tout Etat doit être traité avec équité. Et de fait, l’organisation s'est corrompue au-delà de toute réparation possible.
Si l’on en revient à 1975, l’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Chaim Herzog, se dressa devant l’Assemblée Générale et déchira la résolution antisémite assimilant le sionisme au racisme. Mais au cours des 15 dernières années, la capacité d’Israël à s'opposer à la discrimination de l’ONU s’est affaiblie. Sous le gouvernement Olmert, cette érosion de la capacité d’Israël à reconnaître l’agressivité de l’ONU comme telle a atteint des sommets. Loin de laisser l’ONU en dehors, le Premier Ministre Ehoud Olmert et sa ministre des affaires étrangère Tzipi Livni ont introduit cet organisme hostile, et l'ont laissé déterminer leur politique étrangère, notamment au niveau des trois menaces les plus importantes pour la sécurité nationale d’Israël: le programme d’armes nucléaires de l’Iran; la puissance du Hezbollah au Liban; et le terrorisme palestinien et la guerre menée contre l’Etat juif.
- Depuis que le programme nucléaire de l’Iran a été dénoncé pour la première fois en 2002, Israël a soutenu la politique américaine, laissant le Conseil de Sécurité de l’ONU résoudre cette menace. A la lumière du soutien chinois et russe à l’Iran, cette politique n’a jamais eu aucun résultat. Et pourtant depuis cinq ans, alors que l’Iran progresse plus que jamais vers l'armement nucléaire, Israël a laissé faire un organisme incapable d'empêcher l’Iran d’obtenir la bombe.
- Pendant la guerre contre le Hezbollah en 2006, le conseil de Sécurité de l'ONU a condamné Israël. Pourtant, plutôt que d'ignorer cet organisme hostile, le gouvernement Olmert choisit de lui claisser encore plus de pouvoirs. Teanat quotidiennement des sessions particulières pour condamner Israël, l’accusant de crimes de guerre, le Conseil de Sécurité a été autorisé à poser les termes du cessez-le-feu. Et Israël adopta la résolution qui permettait au Hezbollah de se réarmer et d’affirmer son contrôle non seulement au Sud Liban, mais au Nord de la rivière Litani. Israël accepta aussi avec enthousiasme l’expansion de la force de la FINUL au Sud Liban, sous le contrôle de laquelle le Hezbollah a été autorisé à se réarmer, et Israël a été empêché de mener des actions militaires pour neutraliser les menaces croissantes contre son territoire.
- Et enfin il y a les Palestiniens. Le jour où Israël fête le 60ème anniversaire de la résolution 181, l’ONU porte le deuil, au cours d’une journée officielle de solidarité avec le peuple Palestinien. De fait, l’ONU marque cet anniversaire en adoptant une douzaine de résolutions condamnant Israël – la plupart rédigées par ces mêmes pays qui ont envoyé des représentants à Annapolis.
Comme avec l’Iran et le Hezbollah, de même avec les Palestiniens, le gouvernement Olmert a répondu à la radicalisation croissante de la société palestinienne par l’élargissement de l’autorité de l’ONU sur le conflit. Et ceci est encore plus visible dans la promotion de l’UNWRA (Agence de l’ONU pour les Réfugiés Palestiniens) par le gouvernement. Après que le Hamas eut remporté les élections palestiniennes en janvier 2006, Israël a appelé la communauté internationale à augmenter son soutien financier à l’UNWRA. Celle-ci, qui gère les camps de réfugiés palestiniens, a permis que ceux-ci soient utilisés comme bases terroristes. Le seul objectif de l’UNWRA est de perpétuer la détresse des soi-disant réfugiés palestiniens et de leurs descendants, en les empêchant de se réinstaller de façon permanente dans les pays où ils ont vécu pendant quatre générations. Et pourtant, le gouvernement est devenu l’une des avocats les plus fervents de ces agences….
Le gouvernement Olmert dénigre ses critiques qui soulignent que la conférence d’Annapolis porte préjudice à la sécurité nationale d’Israël. Dans la même veine, il attaque les partisans d’Israël qui critiquent l’ONU pour sa stratégie anti-israélienne. Le 18 novembre, des experts internationaux, des législateurs américains et des diplomates israéliens en retraite se sont réunis à New York pour une conférence intitulée: "Piratage des droits de l’homme: la diabolisation d’Israël par les Nations Unies" , parrainée par le Touro College, le Hudson Institute (l’un des plus anciens et plus prestigieux centres de réflexion stratégique aux Etats-Unis) et l’Association Américaine des Avocats et Juristes Juifs. Le seul défenseur de l’ONU à ce conclave était l’ambassadeur adjoint d'Israël à l’ONU, Daniel Carmon. Carmon minimisa l’effet du traitement discriminatoire d’Israël par l’ONU, en le déclarant seulement déplaisant, et soutint l’utilité de l’ONU dans les 3 menaces extérieures l’Iran, les Palestiniens et le Hezbollah, état dans l'état au Liban. Il réprimanda les Israéliens qui s'attaquaient à l’ONU, et fit tout son possible pour démoraliser l’auditoire.
Esther Kandel est une militante juive qui a participé à un groupe de pression au Congrès Américain pour interrompre le financement de l’UNWRA, du fait de son soutien au terrorisme. Elle a déclaré à la revue Jewish Week: "Quand nous oeuvrons pour informer les membres du Congrès de la fraude et de la duplicité de l’UNWRA, il n’est pas utile d’avoir un représentant d’Israël qui dise que l’UNWRA est une bonne chose. Je me sens minée et sabotée par le gouvernement d’Israël sur ce problème".
Le problème auquel les partisans d’Israël sont confrontés quand ils s'opposent au gouvernement Olmert est le même que celui éprouvé par les Israéliens qui comprennent combien la politique étrangère du gouvernement est dangereuse et autodestructrice. Dans les deux cas, ces mêmes "officiels" aveuglés qui croient qu’ils ont accompli quelque chose de grand quand des Etats Arabes et islamiques acceptent de siéger à la même table qu'eux (sans leur serrer la main), alors que face à eux, ils condamnent l’Etat juif. Or ces "officiels" qui considèrent la résolution adoptée à Annapolis ou celle de l'Onu comme un grand succès diplomatique, dictent la loi.
Jusqu’à ce qu’Israël ait des dirigeants qui mènent une politique étrangère fondée sur la reconnaissance des faits réels et qui célèbrent les réalisations du Peuple juif pour bâtir un Etat sûr, les partisans d’Israël continueront d’être déconcertés par ce gouvernement israélien, et le peuple israélien se sentira agressé et humilié. ------------------------------------------------------------------ Par Caroline B. Glick - collaboratrice du Middle East Fellow au "Center for Security Policy" à Washington, et la rédactrice en chef adjointe du Jerusalem Post. Elle contribue fréquemment à Jewish World Review. Ajouter votre commentaire !
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