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L'homme qui risque de déclencher une nouvelle guerre mondiale

L'homme qui risque de déclencher une nouvelle guerre mondiale

La plus grande menace à la paix mondiale vient aujourd'hui d'un homme du nom de Recip Tayyip Erdogan. Il est 1er ministre de Turquie et chef du parti de la Justice et du Développement ou AKP. Ancien maire d'Istanboul, il avait été arrêté et jeté en prison parce qu'il récitait publiquement des slogans tels que "les mosquées sont nos baraques, leurs dômes sont nos casques, les minarets nos baïonnettes", défiant l'ordre laïc qui prévalait à l'époque et la Constitution d'Ataturk qui considérait ces propos comme une offense incitant le fanatisme religieux et racial.

Erdogan s'est distingué comme un antisémite, mais aussi comme un anticommuniste, déjà quand il était étudiant. Il vient d'une famille observant les rites de l'Islam et – tout ce qu'il dit doit être pris au sérieux – il revendique que ses ancêtres étaient d'illustres combattants de la cause ottomane et turque.

Il s'agit d'un cas intéressant à suivre. Son éducation universitaire concerne l'économie. C'est un technocrate efficace et, sous son impulsion, l'économie turque a été sauvée. Il a su maîtriser l'inflation et les déficits publics. Il a pris des mesures sérieuses et appropriées pour purger la bureaucratie turque de sa gangue et comme dit l'adage "avec lui les trains partent à l'heure". Erdogan est aussi un démocrate, -- et il n'y a aucune raison qu'il ne le soit pas – qui jouit d'une grande popularité chez lui. Le parti qu'il a fondé a pris le pouvoir par un raz de marée et il a été réélu à 2 reprises – comme il était interdit de fonction publique, au début de son mandat, il eut un remplaçant – En fait le pouvoir laïc a été submergé par la démographie galopante des Islamistes turcs, notamment à la campagne, les croyants étant prolifiques à côté des laïcs.

Ce politicien a une vision qu'il parvient à exprimer d'une façon charismatique. Il associe une gestion moderne et efficiente d'une économie de libre marché à une version puritaine des concepts religieux du vieux califat ottoman. – le lecteur sait que je suis allergique à toute vision de politiciens charismatiques, qui agissent sur le public, comme une drogue dangereuse –
Erdogan a orienté sa vision vers l'étranger. Sa stratégie a été de rechercher une meilleure intégration dans l'Occident, tout en faisant de nouvelles alliances politiques à l'Est, notamment avec l'Iran. Aujourd'hui, il présente la Turquie comme la championne de l'islamisme dominant sunnite, tout en essayant de faire la quadrature du cercle avec l'islamisme shiite perse. Mais cette stratégie risque d'échouer au niveau de la Syrie, alliée de l'Iran, car les Turcs veulent le renversement des Assad et leur remplacement par les Frères Musulmans.

L'armée turque était la garante du pouvoir laïc, sous la constitution d'Ataturk. Avec une incompréhension étonnante de la situation, l'Occident a soutenu Erdogan dans ses efforts pour établir un contrôle civil sur les généraux, nos amis de l'Otan….En mettant en prison des officiers supérieurs sous le prétexte d'un complot contre la nation, Erdogan a réussi à inciter à la démission tout le haut commandement de l'armée. Les généraux ont massivement démissionné parce qu'ils n'avaient plus d'alliés en Occident.
Mme Clinton et Cie ont réussi à assécher toute opposition intérieure à Erdogan. Aujourd'hui tout l'appareil militaire équipé par l'Occident est entre les mains d'Erdogan et la constitution laïque est jetée aux orties. Après avoir accaparé en une dizaine d'années successivement tous les pouvoirs de l'état – police et services secrets assemblée, présidence, judiciaire, armée – Erdogan a un pouvoir absolu.
 
Cet homme a envoyé lui-même la flottille pour défier le droit d'Israël de bloquer Gaza, droit reconnu explicitement sur le plan international. Il a réussi à  transformer cette aventure et ses conséquences en "une cause célèbre" contre Israël. Aujourd'hui, il annonce que la prochaine flottille sera accompagnée de la marine turque, cherchant à coincer Israël  -- soit il abandonne le blocus, soit il tire sur des navires turcs – et à créer un casus belli.

Erdogan est devenu le parrain diplomatique de la cause palestinienne et de la déclaration d'un état palestinien à l'Onu, risquant de provoquer des violences dans toute la région. Chaque Palestinien qui cherche à tuer un Juif et qui meurt, sera salué comme un "martyr", Erdogan demandant "des excuses et des compensations"…

Erdogan joue avec le feu aussi en Egypte, et à sa rhétorique, il a ajouté du combustible qui a enflammé la foule islamiste qui a incendié l'ambassade d'Israël au Caire. Dans cette capitale, il a exploité les griefs des Egyptiens contre Israël, cherchant à unifier toutes les factions arabes contre un ennemi commun, sous sa bannière.
 
L'Occident observe sans bouger cet homme qui se démène pour trouver n'importe quel prétexte pour un conflit au Moyen Orient. Il cherche à entraîner Israël dans un conflit non seulement contre les pays arabes habituels, mais aussi  l'Iran, la Turquie, le Hezbollah et le Hamas.
Pour Israël, la menace existentielle se déroule sous nos yeux. L'Occident n'a plus alors que le choix entre défendre Israël ou autoriser un autre holocauste. En d'autres termes, la gâchette est prête pour une véritable guerre mondiale et le doigt d'Erdogan est prêt à appuyer.

Voir aussi
http://lessakele.over-blog.fr/article-le-passe-pronazi-d-erdogan-82541597.html Warren, éditorialiste à Ottawa Citizen
Ottawa Citizen - 15/09/2011
Traduit par Albert Soued, http://soued.chez.com pour www.nuitdorient.com

David

9 commentaires
Je ne sais pas qui est David, mais je crois qu'il pointe un danger - dont il est encore difficile de mesurer le degré de réalité ( Quelle est la part de " cinéma " , ou de bluff, dans les postures d'Erdogan, de plus en plus agressives, de plus en plus " border line " ? ) - mais qui est inquiétant. Chez Nasser aussi, il y avait ce mélange de provocations et de hâblerie. Et Nasser, comme Erdogan aujourd'hui, prétendait au leadership sur le monde musulman. A l'époque aussi, certains ne prenaient pas au sérieux ce qui pouvait apparaître comme des postures destinées à poser le raïs en leader suprême. Or, Nasser a bel et bien précipité le Proche-Orient dans la guerre. Saddam Hussein a lui aussi joué ce jeu là - avec le même résultat ( et par deux fois, si ce n'est trois ) : la guerre.
La première Flottille était une provocation " du bord du gouffre " : qu'on se rappelle ( je crois que c'était fin juin 2010 ) la situation au soir même de l'arraisonnement ( devenu inévitable ) du " Mavi Marmara " : Benyamin Netanyahu interrompant brusquement un voyage en Amérique du Nord et regagnant précipitamment Israël ; le coup de fil du chef de l'Etat-Major turc, le général Ilker Bashbug, en pleine nuit, à son homologue israélien le général Gaby Askénazi ...

Les menaces lancées à Chypre à propos de la mise en exploitation des poches de gaz sous-marines ; le harcèlement, ces jours-ci, de cargos commerciaux israéliens en Méditerranée orientale par la marine de guerre turque ; l'annonce
Envoyé par Edmond_002 - le Lundi 3 Octobre 2011 à 19:33
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que les " prochaines Flottilles " vers Gaza seront protégées par des navires de guerre turcs ... : on a l'impression qu'Erdogan veut donner l'impression que l'Islâm sunnite a retrouvé un Chef ...

Ce qui me paraît inquiétant, c'est, d'une part, qu'il est dangereux de jouer avec les allumettes et que les provocations " du bord du gouffre " peuvent déboucher sur une catastrophe ; c'est, d'autre part, que la Turquie ( c'est là un point sur lequel je serai peut-être un peu en désaccord avec David ) n'est peut-être pas en si bonne santé économique qu'on le dit souvent. Certes, on a des taux de croissance " à la chinoise " , qui tournent autour, je crois, de 9 % . Mais il se murmure avec insistance que cette croissance est financée par une sorte de " bulle " financière et monétaire, appelée à se dégonfler, ou à éclater ...

D'autre part, les perspectives extérieures de la Turquie se sont bouchées les unes après les autres :
- la Turquie n'entrera jamais dans l'UE ( à supposer même que celle-ci réussisse à traverser une tempête financière et monétaire qui ne fait que commencer ... ) : le chef d'Etat européen qui le proposerait aujourd'hui signerait son arrêt de mort électoral ;

- le pan- touranisme est pure vue de l'esprit : pratiquement aucun des Etats concernés en Asie Centrale n'y est disposé ; et, de toute façon, aucun des Grands Voisins ( Russie, Chine, Iran ) ne le tolèrerait ;

- il n'est nullement dit que les Arabes, fussent-ils islamistes, soient prêts
Envoyé par Edmond_002 - le Lundi 3 Octobre 2011 à 19:49
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presque un siècle après la " Grande Révolte Arabe " de 1916-1918 contre les Ottomans, à repasser sous l'autorité des Turcs. Bien sûr, le seul moyen dont dispose Erdogan pour susciter l'enthousiasme de foules arabes décervelées par les prédications islamiques et chauffées à blanc par le " printemps arabe " est de se présenter comme LE leader de la cause arabe contre Israël : Nasser et Saddam Hussein n'en ont pas usé différemment. Mais, je l'ai dit ci-dessus, il y a risque d'auto-piégeage dans ces attitudes faites de provocations incessantes et dont le succès exige une sorte de surenchère permanente.

Mais il me semble qu'on peut apercevoir encore une autre source d'appréhensions. Je l'ai signalée, il y a quelques jours, avant Rosh Hashana, mais je ne sais plus dans quel fil de discussion. Il s'agit des menaces, formulées en termes explicites, à la République de Chypre. Il est clair que Chypre ne se laisserait pas intimider ni dissuader d'entreprendre les forages et l'exploitation des ressources gazières sous-marines. Des conversations ont eu lieu avec Israël, dont les intérêts sont, en l'espèce, associés à ceux de Chypre. Chypre recevrait, en cas de menace militaire réelle, l'appui de la Grèce. On aurait donc, face à face dans le cas d'un affrontement, même seulement simulé ( mais, je le répète, dans ce domaine, les simulations " au bord du gouffre " peuvent échapper à ceux qui croient pouvoir les manipuler ), la Turquie d'une part, un " front " helléno-chyprio-
Envoyé par Edmond_002 - le Lundi 3 Octobre 2011 à 20:06
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israélien de l'autre.

C'est ici qu'il me paraît nécessaire de revenir à la situation économique. J'ai cru pouvoir émettre, plus haut, l'idée que la croissance turque est probablement, pour une large part, artificielle, " soufflée " . Et que la Turquie n'a guère d'espoir de trouver des solutions à moyen et long termes, ni du côté de l'Union Européenne, ni du côté de l'Asie Centrale ( qui est une chasse gardée par de puissants gardiens ). Elle risque donc de se retrouver, d'ici peu de temps, en quelque sorte le dos au mur. C'est ce genre de situations qui incite aux fuites en avant, à l'aventurisme ...

De son côté, la Grèce pourrait ( j'insiste sur le conditionnel, bien sûr ) considérer qu'elle aussi se retrouve le dos au mur et être tentée de s'en sortir de la même manière. Si elle se trouvait agressée, voire seulement menacée par la Turquie, qui oserait, en Europe, lui faire encore des chicanes à propos d'un endettement dont, de toute façon, elle n'a aucun moyen de s'acquitter ?

Je crois qu'on peut donc considérer qu'il a là les ingrédients, encore épars, certes, d'une éventuelle crise violente, guerrière, pour tout dire.
Envoyé par Edmond_002 - le Lundi 3 Octobre 2011 à 20:18
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Envoyé par Joseph_075 - le Lundi 3 Octobre 2011 à 20:22
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Et d'autre part, on peut se demander ( j'avais posé la question un peu crûment - au moment des attentats à Eilat et de leurs suites en Egypte - ce qui m'avait valu de me faire censurer ... ) jusqu'à quel point les militaires tiendront en Egypte sur la ligne du maintien du traité de paix. Et, d'une manière plus générale, si la clôture de la longue phase issue de ce traité ET des illusions qu'il avait fait naître ainsi que des pressions ( Carter, Clinton, Brzezinski ) qu'il
Envoyé par Edmond_002 - le Lundi 3 Octobre 2011 à 22:51
Je vais encore plus dans la menace d ' une confrontation israelo turque qui serait l ' imagedu mavi marmara
Avec les neuf terroristes turcs elimines par l ' armee israelienne acculee et obligee de se defendre dents et griffes en avant , car ces cocos , commandites par des apprentis sorciers turcs ( erdogan et son ministre turc des affaires etra.veres ) , ont voulu briser le blocus de gaza , un blocus legal a t on confime a l ' onu... Mais cette legalite confirmee n ' apas plus a l ' enfant turc , un vate pourri qui risque de mettre le feu aux pojdres !

Il suffirait d ' imaginer ce qui se passerait si je dis bien SI un fou d ' allah , un erdogan par exemple , viserait un avion israelien , et e a partir d ' un bateau de guerre turc tout comme l ' aventure du marmara qui voulait briser le blocus de gaza , c ' est du pareil meme , mais les consequences seraient terribles , a mlins que l ' otan reagisse avec fermete en appliquant une premiere sanction : l exclusion de la tjrquie de l ' otan , avec la presence de la VI eme flotte americaine , qui accompagnerait la grece ( qui fait partie de l ' otan , ainsi d ' ailleurs qu ' israel ) !

Aujourd ' hui il suffit de si peu ( provocation militaire de la turquie laquelle turquie , pourvue de ses navires de guerre poursuivrait ses provocations ... Pouvant creer un incident grave , par exemple en bombardant le cote grec de chypre ou bien en blessant des mklitaires , qu'ils soient israeliens , grec ou meme americains !



Envoyé par Jacques_079 - le Lundi 3 Octobre 2011 à 23:15
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Si la clôture de cette phase au cours de laquelle une sorte de mixte curieux ( pressions diplomatiques, conférences, accords - Oslo - etc.+ terrorisme ) avait en quelque sorte pris la place des guerres inter-étatiques comme celles de 1948-49, 1967, 1973 ; si cette phase vient maintenant à se clore ( avec l'impasse que constitue, pour les Arabes, leur démarche à l'ONU ), alors, la démocratie née du printemps arabe risque de réimposer là où elle a triomphé le retour à la guerre étatique contre Israël.
Oslo est en train de mourir ( en un sens, tant mieux ! ). Mais cela veut peut-être dire, à moyen terme, la réouverture de l'affrontement militaire inter-étatique ... J'espère que je me trompe ... que ce ne sont là qu'élucubrations ...
Envoyé par Edmond_002 - le Lundi 3 Octobre 2011 à 23:20
j'ai lu tous les commentaires,bon il est evident que si un destroyé penetrai les eaux territiriales,israel sera dans son droit apres toutes les mises en demeures d'envoyer ce bateau au fond de l'eau,si c'est possible,le droit international autoriserai israel a agir ainsi,mais erdoganserai capable de descendre un avion d'el al qui penetrerai son territoire aerien,,et d'araisonner un navire de croisiere en augmentant sa superficie sur la mer,cela pour dire que si erdogan veut joué les dr folamour et mettre le proche orient a feu et a sang,c'est possible,comme il est possible que la flotte des usa intervienne pour regler le probleme,c'est ainsi une crise pousse l'autre,comme les continents qui derivent et cela crée des tsunamis ou des tremblements de terre,
Envoyé par Elie_043 - le Lundi 3 Octobre 2011 à 23:54
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