Opinions

Le fait que Gilad Schalit ait été libéré après cinq ans de captivité par le Hamas apporte la joie à toute personne qui regarde les retrouvailles du soldat israélien avec ses parents et l'accueil enthousiaste qu'il a reçu de la part de ses compatriotes. Il rappelle aussi l'un des nobles buts des forces de défense israéliennes qui est de faire tout ce qui est possible pour ne pas abandonner leurs hommes.

Mais la joie est tempérée par les réalités amères de [l'habileté politique dans] l'art de gouverner. Tout d'abord, la transaction d'un soldat israélien contre 1027 Arabes, 477 d'entre eux étant des terroristes reconnus coupables et condamnés, offre des incitations très fortes à capturer encore plus de soldats israéliens. Deuxièmement, cette transaction remet des centaines de terroristes en liberté, et là ils pourront recommencer leurs horribles façons d'agir, ciblant non seulement les Israéliens, mais les peuples civilisés partout[dans le monde].

Cet échange met le doigt sur une vision sentimentale de la stratégie. Les dirigeants qui mettent les préoccupations concernant un individu au-dessus des intérêts du pays trahissent leur mandat et empoisonnent l'avenir de ce pays. Les politiciens israéliens ont fait ces échanges déséquilibrés depuis 1982 ; plus de dix mille Palestiniens purgeant des peines de prison pour terrorisme ou autres actes de haine. Chaque fois qu'ils le font, ils abandonnent principe et bon sens pour des avantages à court terme. Honte à eux

Par Daniel Pipes
http://fr.danielpipes.org/blog/2011/10/affaires-avec-terroristes
Version originale anglaise: Doing Business with Terrorists
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert