Politique Israël

Il est essentiel - et c'est bien ce que comprend et redoute " Ha-aretz " - qu'une brèche puisse être pratiquée dans ce bunker juridique de la gauche et de l'extrême-gauche israéliennes qu'est devenue la Cour Suprême, en application, en quelque sorte des stratégies gramsciennes.
Je demande aux 'haverim et 'haverot de me pardonner un petit détour historico-théorique ...
Antonio Gramsci fut l'un des principaux fondateurs du parti communiste italien. Il avait participé aux mouvements insurrectionnels et conseillistes en Italie du Nord ( 1920-1921 ) et il se livra à toute une réflexion extrêmement approfondie sur les raisons de leur échec et sur la manière dont les révolutionnaires pouvaient espérer s'emparer du pouvoir dans des pays qui n'étaient pas des pays arriérés comme l'était la Russie en 1917. Gramsci concluait que les coups d'Etat et mouvements insurrectionnels qui s'attaquaient directement au pouvoir d'Etat ( par exemple, à l'époque, en Bavière, à Berlin, en Thuringe, en Hongrie ... ) étaient voués à l'échec. Le succès ne pouvait résulter que d'un travail de longue haleine pour subvertir les " bastions " et les " casemates " de la société civile, les lieux et structures de l'appareil d'Etat qui produisent, non seulement des décisions, mais de l'idéologie.
Il est clair que la Cour Suprême répond à cette définition ; et qu'elle a été noyautée et subvertie par la gauche et l'extrême-gauche. Il est plus que temps de desserrer l'étreinte mortelle qu'elle exerce sur le pay