Politique Israël

De toute façon, et que ce soit sans ou avec la présence du lieutenant général Nitzan Alon à la tête de la Région militaire Centre, il doit être bien clair pour tout le monde qu'une opération du genre de celle qui a été menée en 2005 contre le Gush Katif ne pourra pas être reproduite contre les habitants juifs de Judée-Samarie :

- l'échelle territoriale et démographique n'est pas la même ( 7000 personnes juives dans la bande de Gaza en 2005 ; plus de 300 000 En Judée-Samarie aujourd'hui. ). L'évacuation forcée requerrait des effectifs considérables ( qui ne pourraient être déployés qu'au détriment de la sécurité d'Israël ) et particulièrement motivés - ce dont on peut douter.

- les Juifs du Gush Katif pouvaient encore se bercer de l'illusion qu'ils faisaient un sacrifice, un très dur sacrifice, mais à la paix et à la sécurité. Ils perdaient tout, mais dans ce deal territoire contre paix, ils pouvaient espérer être du moins ceux grâce au sacrifice de qui la paix était possible. On sait ce qu'il est advenu de ces illusions.

- les Juifs du Gush Katif ont été très tardivement, très incomplètement et, en fin de compte, très peu indemnisés, pour un grand nombre d'entre eux. Certains ne sont pas même, six ans après l'évacuation forcée, correctement relogés.

- enfin, les conditions et la situations politiques sont très différentes. Non seulement sur le plan interne, où le sionisme est en train de reprendre du poil de la bête tandis que la descente aux Enfers de la gauche

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travailliste s'accentue à chaque nouveau sondage. Mais aussi sur le plan de la politique internationale. Peut-être Newt Gingrich n'a-t-il fait que lancer un ballon d'essai ( mais même cela ne serait pas dépourvu de signification ) en remettant en cause, pour la première fois depuis plus de trente-cinq ans, la fiction d'un " peuple palestinien " . peut-être ne lui sera-t-il pas possible de persister et signer devant les attaques furieuses que va lui valoir d'avoir eu le courage de tenter de dégonfler cette baudruche ( Déjà, une partie de la presse s'esclaffe devant la duplicité qu'elle prête à Gingrich au moyen d'une photo, datant de 1993, sur laquelle on le verrait serrer la main d'Arafat. Comme si, en 1993, le monde entier ne serrait pas la visqueuse paluche d'Arafat - à commencer par Clinton et ... Ytz'hak Rabin ! - Et comme si, en près de vingt ans, certains hommes politiques n'avaient pas pu évoluer dans leur appréciation ). Quoi qu'il doive en être, je crois pourtant que les déclarations de Newt Gingrich ouvrent peut-être bien une ère nouvelle dans l'approche américaine des problèmes du Proche-Orient. Elles partent très probablement du constat que la politique américaine fondée sur la mise en oeuvre de la fameuse " solution à deux Etats " n'a abouti à rien. Et qu'il convient, remontant des résultats - ou de l'absence de résultats - aux causes, de remettre en question le présupposé sur lequel se fonde la politique de la " solution à deux Etats " -

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savoir : l'existence supposée, et posée a priori, d'un " peuple palestinien " . Je disais il y a deux jours, dans un autre post ( sur quel fil de discussion ? - Je ne m'en souviens plus ... ) que l'hirondelle Gingrich ne fait pas encore le printemps. Mais si, comme je le pense, ces déclarations constituent l'amorce d'un grand retour de balancier ( lequel est allé, avec Baraq 'Hussein Obama, jusqu'à l'extrême d'un sens ), alors Ehud Barak, déjà déphasé par rapport à son propre peuple, risque de se trouver quelque jour également déphasé par rapport à Washington ...