Politique Israël

La cour du district de Jérusalem a rejeté jeudi une pétition signée par des groupes de "droits de l'homme" pour empêcher l'expulsion des migrants du Sud Soudan.

Le ministre de l'intérieur Eli Yishai a réagit a la décision, en disant qu'il espère que c'est la première étape de l'expulsion de toute la population migrante.

La cour du district de Jérusalem avait émis le 29 mars une injonction interdisant l'expulsion des soudanais du sud après avoir reçu une pétition signée par plusieurs ONG en faisant valoir que les migrants qui seraient renvoyés dans leur pays seraient en grave danger.

Dans sa décision publiée jeudi, le tribunal a déclaré que les ONG n'ont pas fourni la preuve que les soudanais du sud seraient en danger physique si ils étaient retournés dans leur pays d'origine.

"Je loue la décision du tribunal qui ouvrira la voie à l'expulsion de près de 1 500 infiltrés du Sud Soudan," a déclaré Yishai. "J'espère que ce n'est que la première des nombreuses étapes qui nous permettra d'expulser les intrus en provenance d'Erythrée et également du Soudan."

Yishai a ajouté qu'il est engagé envers la solution intermédiaire de la construction d'une ville de tentes pour abriter les infiltrés restants jusqu'à ce qu'ils soient expulsés," afin qu'ils ne restent pas dans les villes israéliennes.

"Ce n'est pas une guerre contre les infiltrés," a déclaré Yishai. "C'est une guerre pour la préservation du sionisme et du rêve juif en terre d'Israël."

Un porte-parole du ministère de l'intérieur, Sabine Haddad, a déclaré jeudi qu'il n'y avait pas encore eu de rafles de migrants sud soudanais, mais que la population de 1 500 personnes serait traité en vue d'une expulsion "dans un proche avenir."

Le 31 janvier, l'autorité des frontières, de l'immigration et de la population du ministère de l'intérieur a déclaré que, suite à la création du Sud Soudan comme pays indépendant l'été dernier, les citoyens de ce pays qui sont en Israël a partir de 1er avril ne seront plus considérés comme des réfugiés et devront faire face à l'expulsion forcée.

Les tensions raciales dans les quartiers du sud de Tel Aviv ont augmenté suite à des manifestations organisées par la population locale contre l'afflux de migrants dans la région, des migrants responsables de nombreux vols et viols, qui créent un sentiment d'insécurité dans le sud de la ville côtière.