Politique Israël

L'Egypte a choisi le candidat des Frères Musulmans pour diriger le pays après l'éviction de l'ancien président Hosni Moubarak.

La commission électorale a fait l'annonce après l'avoir retardée de plus de quatre jours pour permettre plusieurs recomptages, les scores étant relativement serrés.

Des dizaines de milliers de personnes ont fait irruption sur la place centrale du Caire pour fêter l'élection de Mursi en hurlant les maintenant bien connus "Allah Akbar".

Le candidat des Frères Musulmans, Mohammed Mursi, désormais président élu, avait déjà annoncé sa victoire, mais l'ancien premier ministre Ahmed Shafiq l'avait fait également.

Shafiq, qui représentait l'ancien régime et qui avait été autrefois à la tête de la force aérienne égyptienne, avait créé la colère des militants des Frères Musulmans qui campent à la place Tahrir en attendant les résultats de l'élection.

Mursi, un islamiste ayant fait des études d'ingénieur aux Etats-Unis et qui croupissait autrefois en prison sur les ordres des dignitaires de l'époque Moubarak, a gagné avec 51,7% des voix, selon la commission électorale.

Il est le premier président a être élu depuis la chute de Moubarak le 25 janvier 2011, un président dictateur qui s'est maintenu au pouvoir pendant 32 ans avec une poigne de fer sur la nation égyptienne.

L'Egypte est donc le troisième pays arabe a avoir subi le "printemps arabe" et avoir remplacé une dictature plus ou moins laïque par un gouvernement islamique, voir islamiste. On ne peut s'empêcher de voir derrière ces événements la marque du président américain Barack Obama. On se demandait en effet si celui-ci pourrait faire pire que Carter, qui avait abandonné le Shah d'Iran pour le voir remplacer par une dictature islamiste, la réponse est aujourd'hui tristement claire : Obama mérite bien son prix Nobel, mais lequel ?