Politique Israël

Le président Shimon Pères semble être à la tête d'une coalition de représentants du gouvernement, de députés et de personnalités publiques qui s'opposent à l'action israélienne contre le programme nucléaire de l'Iran. Un rapport de la 10e chaîne déclare que Pères a non seulement exprimé son opinion contre un raid, mais qu'il a également diffusé son avis à chaque occasion, notamment lors de réunions avec des dignitaires étrangers.

Pères aurait fait pression sur le secrétaire américain à la défense, Léon Panetta, sur ce point lors de leur rencontre il y a quelques semaines, Pères soulignant qu'attaquer l'Iran ne serait pas une bonne idée. Le bureau de Pères n'a fait aucun commentaire sur cette affaire.

Le ministre de la défense Ehoud Barak a déclaré dans une interview ce week-end qu'Israël ne pouvait pas compter sur les américains pour attaquer les installations nucléaires de l'Iran. Barak a rejeté une promesse faite par le président américain Barack Obama d'attaquer militairement les installations nucléaires iraniennes au printemps prochain si les sanctions échouent à arrêter les activités nucléaires de l'Iran. Barak a déclaré qu'il n'y avait aucune chance pour qu'un dirigeant fasse ce genre de garantie aussi longtemps à l'avance.

En outre, Barak a déclaré qu'il était impossible de garantir qu'Obama serait encore président en avril prochain, compte tenu des élections prévues en novembre, et de l'incertitude sur qui en sortira vainqueur. Et si Obama n'est pas élu, Mitt Romney, en tant que nouveau président, ne devrait pas être attendu à rentrer en guerre contre l'Iran si tôt dans son mandat. Dans les six mois, a dit Barak, l'Iran atteindra le "point de non retour" dans son programme nucléaire. Bien qu'il soit plus facile de rien faire, "il y a des moments dans l'histoire où les dirigeants d'une nation doivent prendre des décisions difficiles," a-t-il dit.