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Politique IsraëlOuzi Dayan : il est encore possible de convaincre Netanyahou et Barak de s'abstenir d'attaquer l'IranL'ancien directeur du Conseil de Sécurité nationale, le général de réserve Ouzi Dayan, estime qu'il est encore temps de persuader le Premier ministre Netanyahou et le ministre de la Défense Barak de s'abstenir d'attaquer les installations nucléaires iraniennes. "Il y a une fenêtre d'opportunité qui va bientôt se refermer, mais si les Etats-Unis étaient plus concrets et plus déterminés dans leur lutte contre l'Iran, cela pourrait alors avoir un impact sur la décision des responsables israéliens", confie Ouzi Dayan au New York Times. Articles connexes
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Dernière mise à jour, il y a 29 minutes
Cela dit, et pour en revenir à la perspective d'une action militaire contre l'Iran, que nous évoquions ces derniers jours ( cf., ci-dessus, mes divers posts de vendredi 10 août : 17 : 52 ; 18 : 25 ; 18 : 35 ; 19 : 09 ; 19 : 26 ), le coup d'Etat de Mohamed Morsi contre le maréchal Tantaoui complique encore la situation : la " Gleichschaltung " de l'armée égyptienne n'est pas encore accomplie ( le CSFA réagira-t-il ? De quelle manière ? ... ) ; en cas d'action israélienne contre l'Iran, faudrait-il redouter d'avoir à agir ou à se prémunir sur un front supplémentaire, celui avec l'Egypte ? - On vient d'apprendre que l'armée égyptienne, qui a été autorisée par Israël, il y a quelques jours, à pénétrer dans le Sinaï pour, soi-disant, y lutter contre le terrorisme ( était-ce bien prudent, de la part du gouvernement israélien ? Mohamed Morsi n'a-t-il pas réussi, là, une jolie feinte, une manoeuvre redoutable ? ), vient d'y introduire des missiles à moyenne portée : est-ce bien pour lutter contre les groupes terroristes ? - il y a lieu de se poser la question. Cette armée égyptienne en cours de prise en mains par les islamistes, et donc pour l'instant partiellement désorganisée au niveau de son haut-commandement, serait-elle, en cas d'affrontement avec Israël, réellement opérationnelle ?
Il y a néanmoins, à mon sens, un élément qui pourrait amener Israël à ne plus différer longtemps une action armée contre l'Iran : c'est, paradoxalement, que la situation AUTOUR d'Israël ( Syrie, Egypte ) est en voie de recomposition, et de dégradation, rapide. Attendre encore longtemps, c'est peut-être donner aux Frères Musulmans, ceux de Syrie et ceux d'Egypte, le temps nécessaire pour établir et pour consolider leur emprise avant que de refermer la tenaille sur Israël. Sur le jeu actuellement en cours en Syrie et en Egypte, Israël n'a guère de prise. Déclencher une action militaire contre l'Iran nucléaire serait rebattre les cartes avant que les ennemis d'Israël n'aient eu le temps d'organiser leur donne dans leur paume et de prendre la main.
Imaginons quelle pourrait être la situation d'ici quelques semaines en cas de non-intervention militaire israélienne contre l'Iran nucléaire :
- un Iran doté de l'arme nucléaire - " sale " ou " propre " : à la limite, peu importe ;
- une Syrie aux mains des " Frères Musulmans " ;
- une Egypte avec une armée reprise en main par les islamistes et réinstallée avec missiles dans le Sinaï ( C'EST-A-DIRE LE TRAITE DE 1979 REDUIT DE FACTO A NEANT : REMILITARISATION DU SINAI PAR UNE ARMEE EGYPTIENNE AUX MAINS DES ISLAMISTES : On ne peut manquer d'évoquer la remilitarisation de la Rhénanie, en 1936, par une Wehrmacht qui venait de subir une " Gleichschaltung " équivalant à une nazification à peu près complète de l'OKW ).
Est-ce que ce ne serait pas là, pour Israël, la pire, la plus dangereuse des impasses depuis 1948 ?
D'une manière plus générale, Washington qui, concernant l'Iran, a surtout l'air préoccupé de bloquer ou de freiner une possible initiative militaire israélienne, semble au contraire, ces derniers jours, pousser les feux, tant en Syrie qu'en Egypte, pour installer ou pour consolider le pouvoir des " Frères Musulmans " , comme s'il fallait à tout prix " coincer " Israël dans un environnement hautement hostile avant la date fatidique du 6 novembre.
Mais le sable coule maintenant très rapidement dans le sablier. Et les dernières nouvelles semblent raccourcir encore la " fenêtre " disponible : selon certaines informations, ce ne serait plus dans trois mois ( en novembre ), mais d'ici environ six semaines, au début octobre, que l'Iran serait en mesure de disposer d'une bombe nucléaire opérationnelle ( et, d'ici au début de 2014, de deux à quatre bombes ).
Or, même si l'Iran ne tentait pas de la ( les ) lancer - ou de les transmettre à des groupes comme le Hezbollah ), le simple fait pour l'Iran de posséder la bombe le mettrait à l'abri de possibles opérations : il bénéficierait du même type d'invulnérabilité que celui dont bénéficie la Corée du Nord depuis 2009. C'est-à-dire qu'il pourrait développer son arsenal nucléaire en toute tranquillité.
Par rapport à ce que je disais à Yvan ce matin ( un délai, très réduit, d'environ 80 jours ), la marge s'est encore rétrécie puisque, selon les informations dont je fais état, l'Iran ne serait plus éloigné de l'invulnérabilité
que lui procurerai la possession d'une arme nucléaire que par un délai de moins de cinquante jours.
Avant 1936, le traité de Versailles apparaissait, lui aussi, comme une garantie inébranlable. En 1936, Hitler le viola sans problèmes en remilitarisant la Rhénanie sans avoir coup à férir puisque ni La France ni l'Angleterre ne firent seulement mine d'esquisser la moindre réaction.
Mutatis mutandis, ce qui vient de se produire dans le Sinaï est quelque chose comme l'équivalent du coup de 1936 ...
Or, ceci est grave notamment parce que, comme le coup de 1936 montrait de manière éclatante la faiblesse des démocraties, le coup de 2012, la remilitarisation PAR L'EGYPTE du Sinaï manifeste, sinon peut-être la faiblesse d'Israël, du moins qu'il est possible de le feinter avec succès - ce qu'a fait Morsi - et aussi qu'Israël est littéralement paralysé par la crainte de se mettre mal avec Washington. On peut donc manipuler Israël ? - Voilà ce que les islamistes risquent de conclure. La paralysie politique apparaît comme engendrant la faiblesse militaire. Il est à craindre que cela ne soit pas perdu pour tout le monde du côté musulman : il est possible de manipuler et de feinter Israël. Et il est possible, sans même avoir besoin de le dénoncer, de violer pratiquement le sacro-saint traité de 1979. Coup double, donc, pour Mohamed Morsi et les " Frères Musulmans " : " " Gleichschaltung " de l'armée + réoccupation du Sinaï.