Politique Israël

Les alliés du premier ministre Benyamin Netanyahou au sein du Likoud menacent d'abandonner les négociations de coalition, et d'aller vers de nouvelles élections.

Les négociations entre Netanyahou et Yesh Atid sont dans l'impasse sur la question de savoir qui va obtenir le portefeuille de l'éducation.

Malgré les nombreuses concessions politiques faites par le premier ministre à Yair Lapid, le président de Yesh Atid a refusé de bouger sur sa demande concernant ce ministère. Et Netanyahou insiste sur le maintien de l'actuel ministre de l'éducation, Gidéon Saar, qui a fait un bon travail à cette position.

"Yair Lapid ne comprend pas qu'il entre en tant que partenaire dans le gouvernement du premier ministre Benyamin Netanyahou. Ce n'est pas de la nouvelle politique, c'est de la vieille extorsion," a déclaré Danny Danon, député Likoud, dans une interview donnée mercredi à la radio de l'armée.

"Le nombre de mandats de Shass et du Judaïsme Unifié de la Torah ensemble est similaire à celui de Yesh Atid. Si il ne comprend pas cela, il va se retrouver à l'extérieur du gouvernement," a souligné Danon. "Si nous sommes extorqués aujourd'hui sur des petites choses, nous nous retrouverons dans le futur face à des extorsions beaucoup plus importantes," a-t-il ajouté, avertissant que "Lapid ne peut pas dicter tous les développements qu'il désire."

Danon a poursuivi en expliquant qu'il "y a d'autres alternatives, telles que la formation d'un gouvernement avec les partis religieux-'haredi, ou appeler à de nouvelles élections."

Une troisième option, désagréable, serait l'échec des négociations : si Netanyahou manque le délai du 16 mars et est incapable de former une coalition, le président Shimon Pères devra prendre une autre décision, que ce soit de déléguer cette tâche à quelqu'un d'autre pour tenter une coalition, ou convoquer de nouvelles élections.

Lapid a déjà reçu le ministère des finances, et des concessions importantes ont été faites sur une foule d'autres questions au cours des cinq dernières semaines de pourparlers. Mais Netanyahou a clairement atteint la fin de sa patience et a commencé à examiner d'autres options.

Au cours des dernières 24 heures, il a rencontré l'actuel ministre de l'intérieur, Eli Yishai, l'un des trois co-présidents du parti 'haredi séfarade Shass, qui est jusqu'à présent sensé se retrouver dans l'opposition.

Le président de Bayit Yéhoudi, Naftali Bennett, autrefois en profond désaccord avec le premier ministre, est depuis devenu l'intermédiaire pour essayer d'aplanir les relations entre Netanyahou et Lapid, son partenaire dans un bloc qu'ils ont formé pour avoir une position de force dans les négociations de coalition. Mais Bennett a également constaté lui-même des doutes quant à son alliance avec Lapid, les différences entre leurs deux partis étant soulignées avec la poursuite des négociations.

Avec l'arrivée du président américain Barack Hussein Obama à Jérusalem le 20 mars, et le délai pour la formation d'une coalition qui arrive dans trois jours, le temps est compté pour Netanyahou.