Politique Israël

Si le budget proposé par le Trésor était ratifié par le gouvernement, notamment des réductions des prestations pour les enfants, 50 000 enfants israéliens supplémentaires chuteront en dessous du seuil de pauvreté, a déclaré lundi le président du parti Shass, Aryeh Déry.

Déry parlait au plenum de la Knesset consacré à la discussion sur le budget biannuel du ministre des finances Yair Lapid, et les mesures d'austérité que cela implique.

Les partis d'opposition ont présenté des motions de défiance contre ce qu'ils décrivent comme un gouvernement qui "paralyse la démographie affaiblie et la classe moyenne." Les propositions ont toutes été rejetées.

L'adjoint de Lapid, Mickey Lévy, a essayé de défendre le budget, disant que le gouvernement fait de son mieux pour éviter les coupures qui nuiraient à la majorité de la population : "nous avons coupé partout avant de prendre à la classe moyenne."

Il a fait valoir que si l'état n'était pas confronté a des menaces sécuritaires, le budget aurait été différent, bien que cet argument ne soit pas nouveau, Israël étant menacé depuis le jour même de sa création. Il a ajouté que le déficit budgétaire fait qu'il "se réveille dans des sueurs froides", ajoutant qu'il "y a lieu de s'inquiéter."

Promettant de trouver une solution à la crise du logement, il a dit que "nul n'a promis de miracle au cours des deux premiers mois du mandat du ministre des finances. Le déficit le plus important que nous ayons jamais connu ne peut tout simplement pas disparaître miraculeusement. Est-ce que tous les maux de l'économie seront résolus à la fois ?"

Parlant des réductions proposées sur les allocations familiales, Déry a déclaré : "peut-être que les avantages sont de l'argent de poche pour de nombreuses familles dans les échelons supérieurs et qu'ils ne savent pas combien ils reçoivent, mais pour la plupart des israéliens, les allocations familiales sont une partie de leur salaire mensuel."

Il a également mis en garde contre les décisions du gouvernement qui "d'un seul coup ajoutent 50 000 enfants dans la pauvreté, et détériorera encore plus la situation des quelques 800 000 enfants qui sont déjà en dessous de cette ligne, voir plus." Il a ajouté que pour les membres du gouvernement une augmentation de 1% de la TVA n'est pas significative, mais pour les familles où les deux parents gagnent moins que le salaire minimum et ont un certain nombre d'enfants, cela représente un coup dur.

En outre, Déry a appelé à imposer une taxe différentielle : "tout le monde en parle, quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi ce n'est pas fait ?"

Samedi, quelques 10 000 personnes se sont rassemblées à Tel Aviv contre les mesures d'austérités prévues.