Politique Israël

Le ministre des finances, Yair Lapid, a déclaré jeudi que la réponse à la pauvreté est le travail, pas l'aide sociale du gouvernement.

Répondant aux critiques sur son budget récemment approuvé, qui coupe entre autre les allocations familiales, et suite à un rapport de l'OCDE qui place Israël en tête des pays développés ayant le plus haut taux de familles pauvres, Lapid a déclaré à Israël Radio que "les allocations n'enlèvent pas les gens de la pauvreté. Le travail amène les gens à sortir de la pauvreté." Lapid a souligné qu'en Israël, deux groupes ont contribué plus que tout autre à la pauvreté : les 'haredim (ultra-orthodoxes) et les arabes. "C'est déjà triste qu'il y a des groupes qui sont prédéfinis comme pauvres," a-t-il dit, affirmant que son budget et les reformes à venir devraient pousser ces populations dans la vie active en plus grand nombre.

Lapid a également déclaré que, tout en comprenant la colère populaire contre son budget, ses détracteurs "ne connaissent tout simplement pas les détails. Dans un an, il diront merci qu'il y avait quelqu'un de responsable au volant." "Par exemple, je ne nuis pas à la classe moyenne, je vais aider la classe moyenne," a déclaré Lapid. Même si il est vrai que Ricky Cohen, l'incarnation fictive d'une femme de la classe moyenne que Lapid a introduit dans la débat national aura à payer plus d'impôts sur son salaire mensuel, l'argent est investi dans un avenir meilleur, a fait valoir Lapid.

S'exprimant sur le même programme, le directeur général des assurances nationales, Shlomo Mor Yossef, a déclaré que le problème de la pauvreté est plus large. "Ce ne sont pas juste les gens qui ne travaillent pas," a-t-il dit. "Les travailleurs sont également sous le seuil de pauvreté." Défendant son accord avec le président de la Histadrout, Ofer Eini, Lapid a déclaré qu'un accord négocié était mieux pour toutes les parties. La Histadrout, a-t-il dit, a renoncé à 1,5 milliard de shekels pour le budget, et l'accord leur a permis d'éviter une grève coûteuse. Une semaine de grève, dit-il, imposerait assez de dommages pour nécessiter un doublement des hausses d'impôts qu'il avait proposé.

"Vous pouvez déclarer une guerre qui obtiendra les gros titres pendant une semaine, mais ne prendrez pas à l'état un centime," a-t-il dit.