Politique Israël

La demande de l'autorité palestinienne qu'Israël libère des terroristes de prison comme condition préalable à des pourparlers de paix est inacceptable pour 85 pour cent des juifs israéliens, selon un sondage réalisé par Smith Research.

Lorsqu'on leur demande si ils seraient favorables à la libération de terroristes comme geste pour amener l'autorité palestinienne a la table des négociations, 57% répondent qu'ils s'y opposent vivement, 28% disent être contre, 13% disent être en faveur et 2% se disent fortement en faveur d'une telle démarche.

Le sondage, réalisé auprès de 407 répondants représentant un échantillon de la population juive israélienne a été réalisé la semaine dernière et a une marge d'erreur de 5%.

Le sondage demandait également quel impact aurait un retrait israélien de Judée et Samarie sur la situation sécuritaire d'Israël. 68% des répondants pensent que cela nuirait à la sécurité d'Israël et 21% pensent que cela l'améliorerait.

Le sondage a été réalisé en l'honneur du lancement, mardi, du caucus de la Knesset Terre d'Israël, qui parrainait le sondage.

Le caucus se compose de 35 députés avec le soutien extérieur de plusieurs ministres qui ne peuvent le rejoindre.

Les députés Dov Lipman et Pnina Tamnu-Shata de Yesh Atid l'ont rejoint, bien qu'une majorité de députés de Yesh Atid ont rejoint un caucus rival qui soutient deux états pour deux peuples.

"Le caucus sera la conscience du gouvernement et de la Knesset," a déclaré son chef, le président de la coalition, Yariv Levin. "Nous allons travailler à renforcer notre portée sur l'ensemble de la Terre d'Israël et maintenir l'entreprise de peuplement en foi et connaissance que la réalisation de notre droit sur la terre est notre obligation et la meilleure garantie de la sécurité d'Israël."

Mais Levin a averti que le caucus appuierait les efforts du premier ministre Benyamin Netanyahou pour relancer le processus diplomatique avec l'AP.

"Ce n'est pas destiné à être une manœuvre contre le premier ministre, et cela ne devrait pas être interprété de cette façon," a-t-il dit.

La ministre de la justice, Tzipi Livni, a exhorté lundi Netanyahou à désavouer les déclarations de députés de la droite de la coalition. S'adressant à sa faction à la Knesset, elle a mis en garde contre "un groupe d'extrémistes qui ne veulent pas faire avancer le processus de paix et utilisera n'importe quelle excuse pour empêcher que cela se produise." Elle faisait vraisemblablement référence à la majorité de la population israélienne qui est contre des concessions ridicules à l'AP ou même contre un retrait de Judée Samarie.

Livni a ensuite exhorté Yesh Atid à jouer un rôle plus actif dans la promotion du processus de paix. Peu de temps après le discours de Livni, Netanyahou a exhorté les chefs des factions de sa coalition à cesser de s'attaquer les uns les autres.

"Nous allons tous en payer le prix si la coalition s'effondrait," a déclaré Netanyahou lors de la réunion de la faction Likoud Beitenou. "Quand il y a des trous dans le navire, il coule."