Politique Israël

Le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman a appelé le gouvernement israélien à examiner les décisions de la Commission Shamgar, en réponse à la crise continue dans la coalition sur l'éventuelle libération de terroristes arabes palestiniens.

"Les conclusions de la Commission Shamgar traitent sur la façon d'agir dans cette situation," note Lieberman, " et tout le monde s'est accordé pour dire qu'il devrait y avoir certaines lignes politiques directrices."

"Toutes ces libérations de terroristes ont commencé quand nous avons pris la décision administrative d'échanger nos captifs contre des terroristes," a-t-il poursuivi. "Chaque fois que nous avons libéré des terroristes vers le Hamas à Gaza, nous avons été forcé de faire un geste semblable à Abbas afin de ne pas affaiblir notre relation avec lui."

La Commission Shamgar, dirigée par l'ancien président de la cour suprême Meir Shamgar, a déposé des recommandations en 2012 en ce qui concerne la libération de prisonniers dans le cadre de négociations pour des captifs comme Gilad Shalit. Comme l'a noté en octobre l'ancien rabbin en chef de Tsahal, Avihai Ronsky, la Commission a mis en garde contre la libération de terroristes comme une question de politique d'état.

Lieberman a également critiqué l'hypocrisie d'Abbas, qui a fait plusieurs déclarations à la presse dénoncent l'état catastrophique du budget de l'autorité palestinienne, d'une part, et payant des milliers de dollars aux terroristes condamnés de l'autre.

"Nous nous sommes trompés dans le message que nous donnons aux palestiniens," a déclaré Lieberman. "Un jour nous annonçons que nous allons arrêter avec les "gestes", et commencer à récolter leurs dettes, mais au cours de la semaine suivante, nous leur disons que nous retournerons l'argent que nous avions décidé de récupérer, et que 'tout ira bien'."

Les remarques de Lieberman ont également été considérés comme une réponse indirecte à une tempête à la Knesset durant la nuit, après que le ministre des sciences et de la technologie, Yaakov Perry (Yesh Atid), a déposé un recours contre un projet de loi historique pour l'application des peines de prison à vie pour les terroristes.

Le projet de loi modifie une des lois fondamentales d'Israël, qui constituent la base de la formation et du rôle des institutions d'Israël, et les relations entre les différents ministères et les autorités de l'état.

La loi fondamentale du président de l'état, adoptée en 1964, permet au président de gracier tous les condamnés, au moins jusqu'à présent.

Le nouvel amendement changerait cette règle, empêchant les terroristes condamnés à être pardonnés pour leurs crimes sous certaines conditions. L'amendement vise à permettre aux juges de la cour, durant un procès pour des meurtres nationalistes, des activités terroristes ou tout autre crime odieux, de nier, au moment de la détermination de la peine, la possibilité de fournir une amnistie dans l'avenir.

Mais l'appel de Perry limiterait sérieusement la capacité de la Knesset à faire avancer le projet de loi en loi, l'enterrant essentiellement avant qu'il puisse être porté à l'approbation du cabinet ministériel.