Politique Israël

Le ministre des affaires sociales Meir Cohen (Yesh Atid) a annoncé samedi que son parti allait quitter la coalition gouvernementale si il n'y a pas de négociations (…) avec le gouvernement d'union Hamas-Fatah, indépendamment du fait que le Hamas soit un groupe terroriste.

"Je crois que les pourparlers de paix seront renouvelés. C'est clair pour moi que cela va arriver, et si non, nous ne serons pas dans le gouvernement," a déclaré Cohen sur la 10e chaîne de télévision israélienne.

"Il est clair pour tout le monde, y compris pour Bayit Yéhoudi, qu'il est impossible d'avoir un état binational. Il n'y a pas d'autre choix que deux états," a ajouté Cohen.

Les commentaires de Cohen suivent l'effondrement des pourparlers "de paix" en avril, et la prestation de serment d'un gouvernement d'union Hamas-Fatah lundi dernier. Alors que les Etats-Unis ont déclaré qu'ils "travailleront avec" le nouveau gouvernement, affirmant qu'il ne comprenait pas de membres du Hamas, trois ministres de Gaza, officiellement soutenus par le Hamas, ont été assermentés via un flux vidéo, et le Hamas a déclaré qu'il gouvernera le gouvernement d'union.

Le premier ministre Benyamin Netanyahou a déclaré a plusieurs reprises qu'il ne négociera pas avec le gouvernement d'union vu qu'il comprend le Hamas. En effet, la charte du groupe terroriste appelle à la destruction d'Israël et au génocide contre le peuple Juif, et a souligné que la nouvelle convention d'union ne changera pas sa voie du terrorisme.

Pour sa part, le président de Yesh Atid, Yair Lapid, a déclaré lundi dernier que "dans les prochaines semaines, nous aurons besoin d'en apprendre davantage sur ce gouvernement et décider où nous allons." Il a ajouté que "ce n'est pas le temps pour la critique, mais plutôt un examen attentif," avertissant de ne pas donner au Hamas "la possibilité de déclencher un feu arrière contre nous."

Lapid a menacé il y a deux semaines de faire tomber la coalition si le gouvernement décidait d'annexer des blocs d'implantations en Judée et Samarie, en disant qu'il "n'y a pas d'autre solution que deux états pour deux peuples."

Alors que Yesh Atid semble pousser au renouvellement des "pourparlers", Netanyahou aurait déclaré lundi dernier à des députés qu'il envisageait un nouveau plan de "désengagement" comme celui qui a eu lieu à Gaza en 2005.

"Je ne veux pas d'un état de la mer au Jourdain… nous devons nous séparer des palestiniens," a déclaré Netanyahou. Auparavant, il a exclu des négociations avec le nouveau gouvernement d'union. Compte tenu de la suggestion de ne pas maintenir le plein contrôle sur la Judée Samarie et la proposition de "séparation", certains députés ont tiré la conclusion qu'il insinuait des mesures unilatérales.