Politique Israël

Le premier ministre Benyamin Netanyahou a fait mardi le geste spectaculaire de renvoyer le ministre de l'économie et président de Yesh Atid, Yair Lapid, ainsi que la ministre de la justice et présidente du parti Hatnoua Tzipi Livni, mettant de fait fin à la coalition gouvernementale.

Le geste vient après une réunion manquée entre Netanyahou et Lapid lundi soir, lors de laquelle les deux hommes n'ont pu sauver la coalition qui a été secouée par de nombreuses tensions, dont probablement la plus importante, le loi sur l'état juif, qui consacrerait à Israël le statut d'état-nation du peuple juif.

Netanyahou a donné l'ordre au secrétaire du cabinet Avichai Mandelblit d'envoyer les lettres de licenciement aux deux ministres. Il doit faire une déclaration sur le sujet à 20h10.

"Au cours des dernières semaines, y compris ces derniers jours, les ministres Lapid et Livni ont fortement attaqué le gouvernement que je dirige," a expliqué Netanyahou. "Je ne tolèrerai plus l'opposition au sein du gouvernement, je ne tolèrerai plus les ministres qui attaquent la politique du gouvernement et son chef depuis le gouvernement même."

Netanyahou a poursuivi en disant qu'il avait ordonné la dissolution de la Knesset "dès que possible pour aller à la nation et recevoir un mandat clair de sa part pour diriger Israël."

Plus tôt mardi, le Likoud a décidé de soutenir les projets de loi de censure présentés par les partis d'opposition appelant à mettre fin au gouvernement, qui seront soumis au vote mercredi.

Concernant les plaintes de Netanyahou sur les attaques de Lapid et Livni, les deux ont déclaré un front de gauche il y a deux mois, et peu de temps après, Lapid aurait menacé de former une autre coalition.

Le leadership du premier ministre a également fait l'objet de vives critiques du ministre de l'économie et président de Bayit Yéhoudi Naftali Bennett, qui sert également comme ministre des affaires de Jérusalem, et est un membre clé de la coalition. Il a récemment déclaré qu'a la lumière des problèmes sécuritaires et la montée du terrorisme arabe à Jérusalem que son propre gouvernement n'a "pas le droit d'exister".