Politique Israël

Un journal 'haredi (ultra-orthodoxe) majeur, le Hamevaser, est vertement sorti contre le leader travailliste Yitzhak Herzog, réduisant ainsi les chances déjà minces qu'il soit en mesure de former une coalition après les élections du 17 mars.

Hamevaser est identifié à une faction du parti Judaïsme Unifié de la Torah (JUT), représenté à la Knesset par le député Meir Porush, qui a co-fondé le journal avec son père, le défunt Menahem Porush.

Alors que les députés des autres factions du JUT n'ont pas exprimé de préférence pour le premier ministre Benyamin Netanyahou ou Herzog, Shlomei Emunim est inquiet du manque de clarté en ce qui concerne les éventuels partenaires de la coalition, ce qui pourrait nuire au parti dans les sondages, selon le site 'haredi Kikar Hashabat, et a donc décidé "d'enlever les gants" et de s'attaquer à Herzog.

L'éditorial de mercredi n'est pas sans critiques de Netanyahou, mais il dit clairement qu'Herzog n'est pas une option. L'auteur explique de manière acerbe que les deux dernières années ont montré "le vrai visage" de Netanyahou, et qu'il a accepté de servir de "métastase" au parti anti-religieux Yesh Atid, tandis qu'Avigdor Lieberman a aidé et que le parti Bayit Yéhoudi de Naftali Bennett, avec sa "kipponet" (ou minuscule kippa), aidait à la transaction.

Toutefois, poursuit l'éditorial, Herzog n'est pas une alternative viable. La description qui est en faite est on ne peut plus explicite : "il y a des gens qui essaient de rendre la vermine casher" et créent une image positive du chef du parti travailliste.

Herzog a soutenu les lois anti-religieuses en dépit d'être dans l'opposition, met en garde l'article. Alors que les membres de la coalition devaient soutenir ces lois en vertu des règles de la coalition, le travail de l'opposition était de se battre contre, mais elle a fait le contraire, dit le journal.

Lorsque la loi sur l'enrôlement a été présentée au vote, 12 députés travaillistes ont voté en faveur, mais trois ont voté contre. Herzog n'était pas une de ces "personnes justes de Sodome", souligne le journaliste.

"Est-ce qu'Herzog est la solution ? Non !" dit l'éditorial.

Sans le soutien 'haredi, il est difficile d'imaginer la création d'une coalition dirigée par les travaillistes, si les sondages actuels reflètent bien les résultats à venir. Une telle coalition impliquerait en effet des partenariats hautement improbables, entre les 'haredim et Yesh Atid, et Avigdor Lieberman est les extrémistes de gauche de Meretz.